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Thaïlande : la réalité des inondations en images

par Adeline
Publié Mis à jour le
inondations en thailande 2011

En octobre/novembre 2011, de terribles inondations ont isolé certaines régions et villes de Thaïlande. Nos medias nationaux n’ont pas vraiment couvert cet événement : à cette époque, ils étaient plus enclins à nous parler des primaires citoyennes, des présidentielles, de la première lettre de l’alphabet multipliée par 3 (feu le triple A), de la dette de la Grèce et autres faits divers tous aussi glauques les uns que les autres mais qui font de l’audience. Difficile de se rendre compte et de mesurer l’ampleur des dégâts sans être sur place.

En m’envolant vers la Thaïlande quelques semaines après, je savais que le gros des eaux était évacué mais je ne savais ce que j’allais y trouver. A mon arrivée à Bangkok, les sacs de sable et autres murets sont les seules traces physiques de ce triste passé. Le fleuve a encore un niveau assez élevé et personne ne s’affaire à les retirer comme si ici on avait peur d’un retour inopiné des eaux ravageuses. Certains étrangers sont là sans même savoir que Bangkok a vécu des jours difficiles. Le meilleur exemple du manque d’information sur cette catastrophe naturelle, je l’entendis de la bouche d’une française. Je remontais le Chao Phraya en bateau et voyant l’eau d’un niveau encore assez élevé, elle demanda à son guide s’il arrivait au fleuve de sortir de son lit et d’inonder petites maisons et autres gros hotels situés à proximité. Sa question m’a surprise et en même temps devrais-je être étonnée ?

Après Bangkok, vint le temps de prendre la direction du nord et d’Ayutthaya où les inondations furent les plus terribles. A mon arrivée la ville se remettait à peine. Cela m’a marquée même si j’ai eu du mal à comprendre jusqu’où celles-ci avaient envahi la ville.

Je compris l’étendue des dégâts bien plus tard, à mon retour à Bangkok. Du 27 au 31 décembre dernier, Canon eu la bonne idée d’organiser une exposition sur le thème des inondations sur le parvis de l’un des plus célèbres centres commerciaux. Le but : rendre hommage au courage du peuple thaïlandais. Loin de moi l’idée de vous parler en détail de cette exposition mais pour vous aider à vous rendre compte de l’ampleur de la montée des eaux, je vais partir de l’une de mes photos, celle de la tête de Bouddha enserrée dans les racines d’un arbre du temple Mahathat d’Ayutthaya, et vous montrer à quoi elle ressemblait à divers stades de la montée des eaux. Les 3 autres (ainsi que celle en Une de ce billet) sont des photos de photos présentées à l’exposition.

Avant que vous ne regardiez celles-ci, il faut que vous sachiez que l’ile d’Ayutthaya est assez grande et que ce temple est plutôt central. Ces photos laissent donc à penser que l’ensemble de l’ile a durant quelques semaines, été recouverte de ces eaux dévastatrices.

Voici la tête comme je l’ai vu en décembre : plus aucune trace d’eau

Stade 1 des inondations :

Stade 2 :

Stade 3 :

Pour finir sur une note plus drôle, nous savons tous que les asiatiques aiment se prendre en photo. En Thaïlande, chaque exposition a son « photocall ». Canon n’a pas dérogé à la règle.

Florilège :

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7 commentaire

tunimaal dimanche 15 janvier 2012 - 10:20

Oui c’est dommage que les médias n’aient pas couvert cela. Malheureusement les médias Français c’est soit ils ne couvrent pas soit ils couvrent trop. En Mars dernier quand le Japon a été touché par le tsunami on avait l’impression que tout le pays était foutu. Mais c’était juste du grand n’importe quoi des médias. En tout cas les faits que tu raconte sur la Thaïlande, notamment quand tu dis qu’il reste des traces de ce désastre, sont largement applicable au Japon. Je suis allé dans la zone sinistrée 6 mois après les faits et j’y ai vus une chose qui était pire qu’un champ de ruines. Bon courage aux Tahïlandais

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Adeline dimanche 15 janvier 2012 - 10:55

Ils couvrent trop quitte à en dégouter l’audience et après ils oublient jusqu’aux dates anniversaires… C’est effectivement triste !
Il y a je pense, moyen de trouver de bons web-reportages, en fouillant sur le net 🙂

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Fce2 mardi 17 janvier 2012 - 04:22

Et à l’inverse, lors des émeutes d’Avril 2010, les médias (européens, j’entends) titraient « la Thailande en guerre civile »… dans les faits ce n’était pas tout à fait ça… ^^ Pour avoir été sur place à cette époque, je peux dire que j’ai été limite outrée par ce que j’ai lu en rentrant…

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Adeline mardi 17 janvier 2012 - 08:35

@Fce2 : moi aussi j’étais en Thaïlande lors du conflit des chemises rouges et j’ai été surprise par le décalage entre ce que je lisais sur internet et ce que j’ai trouvé sur place. Tout le monde me disait « n’y va pas, c’est dangereux en ce moment ». En arrivant tout le monde se balançait de l’eau dans la rue pour le Songkran festival…
Après on ne peut pas nier qu’il y a eu des morts. Pour avoir rencontré des backpackers qui étaient dans le quartier de Bangkok où les 14 personnes ont été tués 2 jours avant mon arrivée, c’était visiblement flippant. De là à parler de guerre civile…

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Kevin @Voyage au Vietnam jeudi 19 janvier 2012 - 07:42

Pour avoir été à Bangkok durant les inondations, il est vrai que si tu reste dans le centre la ville, à part les sacs de sable du ne voit rien des inondations! De plus, les chaines étant en thaï, cela ne m’étonne pas que certains touristes y soient passé sans s’en apercevoir!

Pour ma part j’ai vu Cha Chu Chak market sous les eaux et ça fait vraiment bizarre!

Mais le plus étonnant, c’est la rapidité à laquelle la vie à repris son cour normal! A une semaine près tu n’aurais jamais pensé qu’il y avait de l’eau jusqu’au genoux!

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bali mardi 31 janvier 2012 - 18:53

Parfois, les médias sont irresponsables et devraient apporter de la relativité dans l’information. Du temps ou je vivais en Indonésie, lors du tremblement de terre de 2006 à Yogyakarta, la télé n’avait montré que les parties de la ville détruite, c’est à dire 1%. La saison touristique avait été terrible cette année là.

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LadyMilonguera lundi 20 février 2012 - 23:32

C’est important d’avoir des témoignages ce ceux qui peut se passer aux 4 coins de monde parce qu’effectivement, on ne peut pas toujours compter sur les médias officiels. Alors merci pour ce reportage…

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