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Lettre à une aventurière à la recherche d’un compagnon de voyage

par Adeline
Publié Mis à jour le

Chère apprentie aventurière,

L’autre jour je me baladais sur un forum de voyage et j’ai vu ton appel : « jeune fille recherche compagnon de voyage pour partir autour du monde« . Ton message est bref et m’étonne… Tu n’es pas la première à lancer ce genre de bouteille à la mer et chaque fois j’ai la même réaction. Laisse-moi te poser une question : pourquoi chercher un partenaire sur adopteuncompagnondevoyage.com plutôt que de vivre une aventure en solo et d’en rencontrer des dizaines sur la route ?

Partir seule en voyage ou accompagnée ? La recherche d'un compagnon de voyage est-elle une bonne idée ? Je vous ai écrit une petite lettre

Laisse-moi te conter mon histoire d’aventurière…

Avant de partir pour mon tour du monde, j’avais plutôt une bonne expérience du voyage sac à dos mais je n’avais jamais vraiment voyagé seule. Oh j’avais tout de même eu une expérience en tant qu’étudiante-échange au pays des kangourous au début des années 90, mais rien de comparable à l’aventure qui m’attendait : un premier voyage seule.

Apprentie aventurière en Inde

L’idée de mon tour du monde m’est venue à Petra en Jordanie après 2 jours de marche intenses… Le grand air, ça éveille les sens et les idées. Perso quand j’en ai une en tête ben je l’ai pas ailleurs ! Pas têtue non. Déterminée plutôt ! Impossible d’en rester au stade de l’idée. Il m’aura fallu quelques semaines pour étudier la faisabilité du projet (et du budget) et 7 mois de préparation ! D’un caractère sociable, mais aussi solitaire, il ne m’est jamais venue à l’idée de me lancer dans l’aventure avec un(e) inconnu(e). Je voulais aller à la rencontre de l’autre partout dans le monde et le faire avec quelqu’un rencontré la veille, je ne trouve pas l’idée viable. Un voyage au long cours est un projet personnel, de couple ou d’amis, il ne peut pas se construire avec un inconnu sous prétexte que vous partagez le même rêve ! Partir avec quelqu’un qu’on ne connait pas ou peu, c’est prendre le risque de ne plus maitriser son rêve. Lorsque l’on voyage seule, le rêve devient réalité, on le façonne à sa manière au fil des jours et le champ des possibles est ouvert. On se choisit des compagnons de voyage sur la route dont on se sépare dès que les envies diverges. On aime un endroit, on y reste, on n’en aime pas un autre, on en part. On répond aux invitations à diner, à boire un thé, à aller se promener sans se poser de questions, sauf celle de sa sécurité mais de ce côté là, je dirais que l’instinct fait le boulot ! Tu l’auras compris, partir seule, c’est rester maitre de son voyage, de ses envies, de son destin.

Le voyage en solo : l’ouverture aux autres

Voyager en solo, ici ou ailleurs, c’est être ouvert à l’autre, aux autres et au partage quel qu’il soit. Durant mon voyage j’ai fait des dizaines de rencontres que je n’aurais certainement pas faites si nous avions été deux. L’ouverture aux autres et le regard ne sont pas les mêmes. Me viennent en tête ces petites filles d’un orphelinat en Inde ou cette Mamie à qui j’ai laissé ma place dans un bus et qui en échange m’a offert 2 bracelets, mes amies néo-zélandaises rencontrées lors d’une aventure en tuk-tuk mémorable comme seule l’Inde en réserve, cette famille de Birmanie qui m’a accueillie dans son hôtel comme l’une des leurs, les deux rastas de l’hotel de Valparaiso qui chantaient mon prénom dès qu’ils me voyaient. Je pense aussi aux enfants de Yanapai à Cuzco et à tous mes compagnons de route que je n’aurais peut-être pas croisés ou vus si je n’avais pas été seule.

Apprentie aventurière au Pérou

Bien sûr tout ce que je te raconte là, c’est le côté idyllique du voyage en solo. Des inconvénients il y en a et tu feras face, comme tout autre voyageur, à des situations inattendues qui te feront parfois te demander pourquoi tu t’es mise dans cette galère. En revanche, jamais elles ne te feront abandonner, elles font partie de l’Aventure. Ce n’est pas toujours évident de protéger ses biens et de se protéger soi quand on est seule. Pas facile non d’aller aux toilettes lors des grands déplacements et que l’on a ses sacs, pas toujours facile de faire des choix, de prendre des décisions mais franchement rien d’insurmontable qui ne te fasse regretter ta décision et rentrer. Tout est un peu plus compliqué mais c’est gérable. Tu apprendras les techniques au long de ton voyage, comme moi !

Ces souvenirs en solo restent ancrés en moi et m’appartiennent. A repenser à cette aventure et toutes ces rencontres, aujourd’hui j’éprouve parfois un manque, comme j’ai parfois éprouvé celui d’un ami durant mon voyage, un vrai, quelqu’un qui me connaisse, pour partager un son, une odeur, la beauté d’un paysage, un moment de vie. Néanmoins jamais ce manque ponctuel ne m’a fait regretté ce départ en solo. C’est même la meilleure décision que j’ai prise. On en apprend beaucoup sur soi lors d’un tel voyage et surtout on apprend à se satisfaire de la moindre petite chose. On descend le curseur du bonheur et on se satisfait d’un rien. Tu l’auras deviné, si c’était à refaire je repartirais seule ! Le voyage en solo réserve tellement de surprises qu’une fois qu’on y a gouté, on ne peut plus y renoncer ! Au Brésil, j’ai rencontré une femme de 70 ans qui voyage en solo depuis ses 20 ans. Son mari ne partage pas son goût pour l’aventure, elle a donc décidé que ça ne la freinerait pas pour partir 3 à 4 mois par an. Je trouve ça tellement chouette !

Si je devais pousser ma réflexion plus loin, je te dirai que la solitude s’éprouve plus fortement au retour ! Quand l’extraordinaire et les rencontres font partie de ton quotidien, le retour à l’individualisme à la française est un peu difficile. Je ne me suis jamais sentie aussi seule qu’à mon retour alors que j’avais voyagé seule un an !

Si j’ai souhaité partager ton appel ici, c’est surtout pour te dire à toi et toutes les apprenties aventurières qui liront cette lettre, de ne pas vous freiner dans votre élan parce que vous êtes seule. Je voulais vous dire de ne pas renoncer à ce rêve sous prétexte que vous n’avez pas de compagnon de voyage dans votre entourage et surtout ne choisissez pas quelqu’un par défaut !

La liberté n’a pas de prix

Allez-y- les filles foncez, lancez-vous, filez vers votre rêve en solo tête baissée, l’aventure n’en sera que plus belle ! Profitez de votre liberté, elle n’a pas de prix !

Je finirai cette lettre en citant l’aventurière Isabelle Eberhardt

« Un droit que bien peu d’intellectuels se soucient de revendiquer,
c’est le droit à l’errance, au vagabondage.
Et pourtant, le vagabondage, c’est l’affranchissement,
et la vie le long des routes, c’est la liberté.
Rompre un jour bravement toutes les entraves dont
la vie moderne et la faiblesse de notre cœur,
sous prétexte de liberté, ont chargé notre geste,
s’armer du bâton et de la besace symboliques, et s’en aller !
Pour qui connaît la valeur et aussi la délectable saveur
de la solitaire liberté (car on n’est libre que tant qu’on est seul),
l’acte de s’en aller est le plus courageux et le plus beau.
Egoïste bonheur, peut-être. Mais c’est le bonheur,
pour qui sait le goûter.
Etre seul, être pauvre de besoins, être ignoré,
étranger et chez soi partout, et marcher, solitaire et grand
à la conquête du monde. »

Bonne route à toi et toutes les autres.

Amitiés.

Adeline.

PS aux amies aventurières qui ont déjà vécu un voyage en solo : partagez votre expérience en laissant votre vision de cette aventure dans les commentaires

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56 commentaire

Julie mardi 15 mai 2012 - 11:46

Adeline,
Tu sais bien que je ne suis pas une grande spécialiste des voyages sac au dos, ni des tours du monde mais effectivement, je ne vois pas l’intérêt de partir avec un(e) inconnu(e)… Mieux être seul(e) que mal accompagné(e)!!!

répondre
Rita mardi 15 mai 2012 - 12:50

Bonjour chères aventurières!
Moi aussi j’ai voyagé seule pour mon « mini tour du monde » (3 mois) pas trop long justement pour une première expérience dans ce genre et je ne regrette absolument pas!
Je partage à 100% le récit d’Adeline: très juste. Je ne conseillerai à personne de voyager avec quelqu’un qu’elles ne connaissent pas assez car cela risque de vous priver de cette fameuse liberté tant recherchée.
Oui c’est vrai que voyager seule offre plus d’opportunités de rencontres, une liberté immense, une joie intérieure pure… C’est vrai aussi que les petits inconvénients d’organisation…se résolvent rapidement: mais je dirai que la seule chose qui vous manque quand vous partez seule c’est de partager.
Alors oui, on partage sur des blogs…mais au retour, passés les 1ers jours de curiosité des autres, vous vous retrouvez seule face à ses souvenirs tellement forts et c’est dommage que personne ne puisse avoir ces mm souvenirs
Personnellement, je trouve que c’est la seule limite au voyage seule. C’est pourquoi, je pense que l’idéal c’est de partir avec un ami très proche ou sa moitié pour partager à jamais cette expérience inoubliable.
Mais voilà on sait tous que pour que les envies et les agendas se coordonnent il peut se passer des mois et des mois. En parallèle, l’occasion de partir à l’aventure pour un petit moment ne se présente pas tous les jours. Donc, si vous avez l’occasion de partir et que vous n’avez pas de compagnon, il n’y a pas à hésitez, PARTEZ!!!

répondre
Oreille mardi 15 mai 2012 - 12:39

Sans être une grande amatrice du voyage solo (j’ai testé et aimé, hein, mais seulement sur des séjours d’une semaine), il y a un point sur lequel je te rejoins : chercher quelqu’un à tout prix ne sert à rien. Partir à deux (ou trois, etc.) c’est partager des choses avec des gens qu’on connait bien. C’est ce que j’aime quand je pars avec M. Oreille : on se regarde, et on sait ce que pense l’autre. Et puis globalement, on a les mêmes envies, les mêmes blocages : on voyage sur la même longueur d’onde. Bref, on se crée des souvenirs communs qu’on sera heureux de ré-invoquer une fois rentrés. Il est là, le plaisir quand on part à deux (et aussi dans le fait d’avoir quelqu’un sur qui compter quand on est malade ^^). Si c’est pour se retrouver avec quelqu’un qu’on ne connait pas, qu’on abandonnera au détour d’un hôtel, qui deviendra peut-être même un boulet plus qu’un compagnon, c’est vraiment dommage. Ça rassure, certes. Mais surtout en temps que fille, on trouve facilement des gens avec qui discuter, visiter… Faut juste avoir un peu de sens pratique !

répondre
Jérôme mardi 15 mai 2012 - 13:52

Salut Adeline,
Alors pour une fois, je ne partage pas du tout ton avis…
Je suis parti pour un TDM et ne voulant ps partir seul (je trouvais cela dommage de ne pas partager), je suis donc parti avec une « inconnue » qui sur le papier ne partageait que les mêmes envies que moi (pays à visiter, choses à visiter, le gout pour apprendre la photo, etc…). Nous nous sommes vu 3 fois avant de partir, la 4ème était le jour du départ à l’aéroport. Nous avons fait 7 mois ensemble et 5 mois chacun de son coté pour le faire plus en « solo ». Gros pari que cette aventure, j’y ai trouvé du bien et du moins bien dans les 2 cas, mais le résultat est que cette « inconnue » du départ est devenue une amie et une confidente très appréciable au retour. Quel bonheur d’avoir quelqu’un pour pouvoir partager au retour d’une aventure aussi extraordinaire.
Je ne pense pas que le voyage solo est mieux que le voyage à 2 avec un ou une inconnue et vice versa. c’est juste une question de feeling et de savoir si l’on est solitaire à la base ou pas…

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Adeline mardi 15 mai 2012 - 14:33

Ah Jérôme tu es le contre-exemple parfait 🙂
C’est vrai que le caractère y est pour beaucoup, si tu n’as pas un caractère solitaire, l’aventure peut être plus difficile. Honnêtement ça ne me serait jamais venu à l’idée de partir avec quelqu’un que je ne connaissais pas. C’était et c’est toujours d’ailleurs vraiment inconcevable mais je respecte tout à fait ce besoin. Je veux juste dire qu’il ne faut pas s’empêcher de partir parce qu’on est seule ! Pour avoir eu plusieurs moments de voyage durant mon tour du monde avec des amis très proches, les rencontres ne sont pas les mêmes et notre attitude non plus. A deux on est un peu moins ouvert à son environnement et c’est quelque chose qui m’a réellement manqué lors des périodes à 2, même s’il y avait d’autres choses toutes aussi agréables. Après il est clair que c’est bien de pouvoir partager ces moments de voyage avec eux aujourd’hui alors que tous ceux que j’ai vécu en solo sont à moi et plus difficilement partageables. Comme tu le dis il y a des avantages et des inconvénients dans ces 2 manières de voyager.

Et sinon, sur la route j’ai rencontré beaucoup plus de voyageuses en solo que de voyageurs. Les femmes auraient-elles plus de courage et/ou d’audace que les hommes ? C’est un autre débat 🙂

répondre
Jérôme mardi 15 mai 2012 - 15:37

Oui il est vrai que j’ai rencontré beaucoup plus de voyageuses solo que de voyageurs. Plus de courage et/ou d’audace chez les femmes ? Ou la peur chez les hommes de se retrouver 24/24 7/7 avec une femme… 🙂

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meyer jeudi 26 mars 2015 - 08:13

Moi personnelement , je trouve que partir avec un inconnu est une experience a vivre je me lance dans un trek au mois de septembre , la traversée du verdon , 174 km en automnomie et c est vrai qu une experience comme celle la j aimerai la partagée avec une personne , je trouve justement que ce sont des aventures a partagées . Des voyages et des aventures enrichissantes comme celles la , je pense prennent plus de dimensions quand tu les vis a 2 .

répondre
Voyageuse31 mardi 15 mai 2012 - 14:12

J’aime beaucoup ton article.
Seule, on est plus libre. Plus facile à aborder et plus disponible aussi pour les rencontres qui embellissent les voyages. J’ai rencontré sur les routes du monde de nombreuses voyageuses solo qui n’avaient pas connu plus de difficultés que n’importe quel voyageur.
Je suis bien d’accord, mieux vaut être seule que mal accompagnée.
Par contre, bien accompagnée, c’est un bonheur de partager le voyage puis les souvenirs de voyage. J’ai eu la chance de partir au long cours en famille avec nos enfants, et l’expérience est d’autant plus belle qu’on l’a partagée.

répondre
Diane Rioux mardi 15 mai 2012 - 14:13

Super beau texte! Je partage votre vision du voyage en solo…
C’était d’instinct que je l’ai fait la première fois. C’est en toute connaissance de cause je recommence dans quelques mois.
Il faut être bien avec soi-même et être en mesure de savoir se poser pour vivre ce genre d’expérience et aussi, avoir le courage de surmonter ses peurs.
C’est humain d’avoir des peurs et c’est gratifiant pour l’estime de les affronter!

répondre
Vitha@offre d'emploi mardi 15 mai 2012 - 16:52

J’ai vraiment aimé ta vision des choses. Il est vrai que seul on maîtrise totalement son voyage… et à la fois non, car on est justement « vulnérable » et « ouvert » à toutes ces surprises et ces émotions que tu as évoqué et qui n’étaient pas prévu et qui ne te seraient jamais arrivé si tu étais accompagnée. Et puis c’est une expérience personnelle tellement enrichissante…

Je partage l’idée que partir avec quelqu’un que l’on ne connait pas n’as pas beaucoup d’intérêt à côté du fait de partir solo. Peut-être est-ce un moyen de se rassurer face à un voyage d’envergure? Ceci étant, si au contraire on partage une réelle complicité avec la personne, cela ne peut être que plaisant que de partager avec une personne chère…

Les deux sont très biens mais sont des expériences différentes en soi

répondre
martine mardi 15 mai 2012 - 17:36

Je suis tout à fait d’accord avec toi. Il ne faut pas s’empêcher de voyager parce qu’on est seule. Je suis partie seule pour la première fois à Bruxelle, pour un weekend. Même si je me suis un peu ennuyée lors des repas et le soir, j’ai pu faire tout ce que je voulais faire, et à mon rythme. La deuxième fois je suis partie en club (enfin, UCPA). J’ai rencontré des gens, j’ai gardé contact avec l’une des filles du centre, et je ne regrette absolument pas. Je suis plutôt du genre solitaire mais j’avoue qu’en voyage, avoir quelqu’un avec qui partager au retour, c’est toujours bien. Mais partir avec quelqu’un, quitte à pas le connaitre, juste parce que c’est mieux, non merci. Je prépare un tour du monde en solo, et j’avoue que la solitude me fait peur. Mais je me dis que c’est le meilleur moyen de rencontrer du monde et ça me forcera à sortir de mon « mutisme ». cette expérience me fera grandir. Et comme tu le dis, la solitude du retour sera certainement plus dure à supporter que la solitude du voyage. Mais elle fera comme le reste des moments durs, elle passera.
Tout ce qu’on récolte à attendre de trouver quelqu’un pour voyager, ce sont des regrets du style « j’aurais dû » ou bien « si j’avais su… ». On en sait jamais de quoi l’avenir sera fait, il faut en profiter tant qu’on le peut.
Après, c’est sûr que si on n’est pas du tout de nature solitaire, c’est probablement plus facile à dire qu’à faire. Chacun son truc.

répondre
stephanie mardi 15 mai 2012 - 18:59

Bonjour,

Moi j’adore partir seule…Mon compagnon partage certains de mes voyages mais pas tous, il n’a pas le même virus que moi!
Quand je voyage seule je suis détendue, à l’aise parce que je n’ai pas peur que l’autre soit déçu là où moi je suis émerveillée…
J’aime aussi ne pas devoir faire de compromis…( si je n’ai pas envie de rester à cet endroit, je peux partir de suite!)
Mais il est vrai que parfois, dans des destinations moins roots, on peut s’ennuyer le soir ou ne pas avoir envie de manger seule…
Mais quand je pars plusieurs fois sur l’année, chaque fois je me réserve au moins un voyage sans compagnon, sans amis,…
De toute façon, c’est vrai qu’il a toujours quelqu’un qui veut faire connaissance et ça c’est très sympa aussi!

répondre
Adrien mardi 15 mai 2012 - 19:17

Tres belle lettre.

J’ai voyagé pendant 1 an et demi avec Julien. Un gars rencontré seulement 4 week-end en France.
J’ai eu la chance de super bien m’entendre avec un inconnu (tout comme l’experience de Jerome).
En voyageant a 2, j’ai fait des choses que je n’aurais jamais tenté en étant seul (et Julien ne l’aurai pas fait non plus).
En étant 2, c’est plus marrant pour faire des ‘conneries’ ou se lancer des defis fous comme marcher 130 km et refuser de prendre le bus a 5dollars ou faire du stop, s’aventurer dans les Bidonvilles, dormir dans des endroits interdits…
De plus, a 2 on peut se donner de l’energie pour entretenir un blog et voyager a fond. Seul, on a tendance a se reposer dans l’hotel quand on on en a marre. A 2, les idees, les bons plans, les projets ne cessent de pleuvoir. Le voyage devient donc tres interessant.

Depuis 6 mois, je voyage seul et je ne regrette absolument pas
En effet,il est plus facile de rencontrer l’habitant et de faire son voyage exactement comme on a envie.
En voyageant seul, c’est d’ailleur beaucoup plus facile d’ameliorer son niveau en espagnol car on est oblige de creer le contact et en Amerique du Sud, il vaut mieux parler espagnol.

Voyager en solo ou a 2, ont des avantages et des inconvenients.
Par consequent le plus beau voyage est d’alterner.
En Amerique du Sud, je serai ravi de partager mon voyage pour effectuer des treks en Patagonie, ou m’aventurer dans des tribus en Amazonie. Seul ce n’est pas si facile.
Cependant, je prefere passer l’essentiel de mon voyage en solo.

Merci pour l’article

répondre
Leslie mercredi 12 février 2014 - 23:55

Hello,

Comment as-tu trouver ton compagnon de voyage ? J’aimerai faire une partie de mon TDM avec une autre personne ! 🙂

Merci

répondre
Adeline jeudi 13 février 2014 - 08:43

Bonjour Leslie,

Je suis partie toute seule pour mon tour du monde mais je n’ai jamais été seule. Je faisais des bouts de route avec des voyageurs que je rencontrais dans les guest houses, les dortoirs, les tours à droite et à gauche. C’est vraiment facile de rencontrer du monde sur la route 🙂

répondre
marion mardi 15 mai 2012 - 20:42

Bonjour,

Il est tellement vrai cet article !
Je suis partie en solo pour la première fois il y a 2 ans, au Vietnam, 3 semaines, histoire de tester… Ma seule peur était de rester seule, alors qu’en réalité, je ne l’ai quasiment jamais été.
A peine arrivée dans mon premier hôtel que j’avais déjà rencontré 2 personnes…
J’ai tellement aimé, que je suis repartie en novembre dernier, 5 semaines au Mexique, et là pareil, je n’ai jamais été seule (j’ai calculé, suite à l’interrogation d’une copine, sur 5 semaines, j’ai dîné 3 fois toute seule, et parfois parceque je le voulais !)
Tout ça pour dire que voyager seule c’est pour moi la meilleure solution pour rencontrer des personnes de tous horizons et de toutes nationalités. Et puis aussi, tu développes ton côté égoïste, tu peux faire ce que tu veux, quand tu veux, sans avoir à demander l’avis de quelqu’un et sans faire de concessions…

J’ai tellement aimé, que j’ai décidé de partir un an, seule toujours, faire le tour du monde. Et oui, rencontrer des globes trotters qui voyagent seuls depuis des mois, ça donne envie de faire pareil !

répondre
Chris mardi 15 mai 2012 - 22:20

Superbe article – qui pourrait s’adresser aux hommes également ! Beaucoup de mâles n’osent pas non plus partir seuls, pour des raisons très différentes, parfois plus liées à l’égo ou à la peur de l’ennui … D’ailleurs, comme tu le dis dans un commentaire, beaucoup plus de voyageuses solo que de voyageurs !

Pour aller vite, je dirais simplement que le meilleur conseil à donner à ceux/celles qui cherchent des compagnons de route sur les forums serait peut-être de leur dire qu’en partant seuls à un endroit dont ils rêvent, eh bien, les probabilités pour qu’ils rencontrent là-bas des covoyageurs avec lesquels le courant passe seront bien plus grandes qu’essayer sur un forum.

J’ai beaucoup aimé le adopteuncompagnondevoyage 🙂

répondre
Tara@blog voyages mardi 15 mai 2012 - 23:25

J’ai essayé de voyager seule. Enfin, en voyage organisé mais seule, en Espagne. J’ai fait des trucs chouettes. Je me suis paumée en plein soleil sans eau à marcher pendant deux heures en me disant que je retrouverai jamais mon chemin. Je suis allée manger seul dans un restau qui simulait un tremblement de terre. J’ai flippé en revenant parce qu’il fallait passer par un chemin long et obscur, on m’aurait attaquée j’étais foutue. J’ai passé de bons moments mais j’ai regretté d’être partie. A coté, j’ai déménagé seule en Auvergne et je ne l’ai jamais regretté.

Prochainement, je vais en Islande. Depuis quelques années, j’en rêvais mais j’attendais… j’attendais LE mec, mon futur amour avec qui je vivrai cette aventure. Il n’est pas arrivé et j’en ai eu marre d’attendre alors j’ai proposé de faire le séjour avec le frére d’une amie d’enfance. On se connait, pas « bien », mais on a des affinités, on s’entend bien, on se voit de temps en temps. Et oui j’appréhende à fond mais en même temps, je voulais vivre cette aventure avec quelqu’un, partager ls galères et les bons moments et au final, me retrouver très loin par un dépaysement total plutôt qu’en cherchant la compagnie. Maintenant, je confirme, voyager seule apporte plein de bonnes choses aussi mais je pense qu’il faut aussi voir comment ça correspond à ton envie du moment;)

répondre
caf bayonne mercredi 16 mai 2012 - 10:40

Bonjour Adeline,

Pour ma part, je vais conter l’histoire d’un ami !
Celui ci voulait absolument voyager sans compagnon, je lui répétais sans cesse qu’il lui fallait quelqu’un à ses cotés pour partager son aventure, que seul il se lasserait tôt ou tard, je ne saisissais pas l’intérêt de faire un voyage seul, découvrir l’inconnu, se perdre dans une pléthore de paysages sans fin, découvrir de nouveaux visages, de nouvelles cultures… Tout ça me paraissait inutile si on ne le partageait pas avec quelqu’un, j’ai compris bien après que j’avais tord.

Après mes multiples remarques l’incitant à m’inviter à partir avec lui et ses multiples refus, je lâchai prise et le laissa faire son voyage tout seul, après tout, il se rendrait compte de sa bêtise et reviendrait tôt ou tard.

Mais dès le premier mois, il ne cessait de me conter ses aventures, toujours plus passionnantes les unes que les autres, et je commençais à l’envier, l’envier de partir à la conquête du monde, d’être seul face à un inconnu que lui seul affronte…

Les mois passèrent, il revint « à la maison » plus fort que jamais, selon lui, il s’était découvert, il avait affronté ses craintes et sait désormais qu’il est capable de tout, surtout après avoir fait le tour du monde.

Merci pour Cet Article, Marie 🙂

répondre
Marie@caf montpellier mercredi 16 mai 2012 - 10:41

Merci beaucoup pour cet article qui m’encourage pour mon tour du monde 🙂 Marie

répondre
Tongs et Sri Lanka mercredi 16 mai 2012 - 12:14

très bel article, il motive 🙂
petite question : quelle a été ta + grosse galère en solitaire ? (celles que tu évoques 🙂 )
que je sache un petit peu à quel type de problèmes je pourrai m’exposer, l’idée me trotte dans la tête 🙂 (j’en suis au stade économies…)
et quel bugdet (approximatif bien sûr), as-tu utilisé ?
bonne journée et merci 🙂

répondre
Adeline mercredi 16 mai 2012 - 12:24

Merci Tongs et Sri Lanka 🙂
Alors pour être honnête, je n’ai pas vraiment eu de grosses galères du type blessure, vol ou agression mais j’ai croisé des voyageurs qui ont eu ce type de déconvenues. La chance et ma bonne étoile étaient avec moi durant mon tour du monde 🙂
Ce qui est compliqué à gérer quand tu voyages en solo, ce sont les déplacements, les temps d’attente dans les gares routières où tu es seules à surveiller tes sacs (Tu dors sur une oreille voire pas du tout), les rapports à ceux qui essayent de t’arnaquer (cf mon billet sur Delhi https://www.voyagesetc.fr/2010/02/22/voir-delhi-et-fuir/).
J’ai eu la chance de ne connaitre aucune vraie grosse galère seulement des tout petits moments de découragement mais rien de grave !
Concernant le budget, j’avais 15 K€
Bonne journée à toi.

répondre
Blanche de castille mercredi 16 mai 2012 - 12:42

Bonjour,

je trouve ton article très intéressant, et sensé. C’est vrai que partir seule peut paraitre très effrayant… je pars un an en Inde, seule, dans quelques mois. J’y ai trouvé un court stage, j’ai des projets de volontariat plein la tête, mais la crainte du choc (bien que j’y sois allée, mais pas seule) est si forte qu’un ami vient avec moi les premières semaines, pour que je m’habitue aux lieux, aux trajets et tout ça…Faire un tour du monde doit être terriblement effrayant, mais quand on y est, comme tu dis, on apprends tout seul, et on vit son propre rêve…

Je te souhaite une très belle journée!

répondre
Lae mercredi 16 mai 2012 - 14:08

Ayant fait les 2 cas de figure sur des séjours de 3 mois (seulement ^^) il y a du bon et du mauvais dans les 2 cas mais l’essentiel est je crois de se découvrir, à l’image de l’alchimiste.

L’ouverture à l’autre devient naturel dès lors qu’on part avec des yeux neufs et une envie débordante de rencontres et je te rejoins parfaitement sur la solitude facilement gérée durant le voyage mais terriblement difficile au retour.

Comme toi en rentrant j’ai eu envie de retrouver cette « couleur » j’étais avide de rencontres, de discussion, d’apprentissage et je me suis retrouvée devant des portes fermées…Internet m’ a un peu aidé j’y ai rencontré des gens aussi mais finalement je me suis rendue compte que ce genre d’aventures ne se vit qu’en voyage et c’est ce qui les rend toujours aussi eternels !! ^^

répondre
Adeline mercredi 16 mai 2012 - 14:48

Ce que ce que l’on vit en voyage n’est pas transposable ici mais il est tout de même possible de vivre des petits instants comparables.
A mon retour en France, j’ai éprouvé le besoin de rencontrer d’autres voyageurs qui avaient vécu le même genre d’aventure que moi. J’ai organisé de petits apéros et fil en aiguille, nous avons monté une association avec 4 amis voyageurs, Les Passeurs d’Aventures.
Aujourd’hui nous organisons des apérovoyageurs, soirées de rencontres, d’échanges et d’inspiration qui nous font à tous revivre nos voyages. Si un jour tu souhaites venir, n’hésite pas. La prochaine est à Paris le 15 juin !
Nous avons une page Facebook, viens nous rejoindre 🙂 https://www.facebook.com/passdav

répondre
Mlle Ju mercredi 16 mai 2012 - 15:16

Moi j’ai le projet de partir en Afrique du Sud 15 jours en décembre. Je souhaite le faire seule, c’est un projet depuis longtemps et que j’ai mis longtemps à concrétiser. Mon copain risque de ne pas avoir de vacances malgré son souhait de faire ce voyages avec moi. Mais il comprend aussi que je souhaite le faire seule 🙂

répondre
Flore mercredi 16 mai 2012 - 16:26

Très beau texte, ça donne envie de voyager !

Personnellement, la solitude ne me fait pas peur, c’est plutôt la sécurité pour ma part. Lorsque l’on est une femme seule, dans certains pays ça ne doit pas être évident. Mais bon, cela fait des aventures, du moment qu’elles ne se finissent pas en drame.

Bon voyage !

répondre
Babidji mercredi 16 mai 2012 - 17:26

Je partage entièrement ton point de vue sur le voyage en solo ! perso j’ai bcp baroudé mais jms seule … avec une amie ou en couple et maintenant en famille … déjà je sais que le voyage tel que je le conçois serait impossible avec certains de mes amis (ça n’a rien à voir avec l’amitié mais avec notre façon de voir les choses) alors avec un inconnu non merci !
c’est vrai que je n’aime pas voyager seule, par peur certainement (pas de me faire kidnapper ou dépouiller … mais de porter sur mes seules épaules les choix, la logistique etc.) mais aussi parce que j’ai trop besoin de partager quand je vis un truc incroyable et que je n’aimerais pas le vivre exclusivement seule. En revanche, à chaque fois que j’ai voyagé, on s’est souvent retrouvé avec des solitaires qui nous ont accompagnés une soirée, plusieurs journées, qu’on retrouvait autre part etc. Pour conclure qu’en effet, quand on voyage seule, on ne le reste pas longtemps et on a cette liberté de partir et de décliner toute sorte d’invitation quand on veut, comme on veut ! ça ne me viendrait pas à l’idée de convier un ou une inconnu(e) … comme tu le dis si bien c’est voyager pieds et mains liés pour pas grand chose. J’ajouterai aussi qu’il faut bien choisir son ou sa partenaire de voyage car certaines situations sont plutôt extrêmes et il faut être sûr d’avoir les mêmes envies, les mêmes centres d’intérêts, une vision globale du voyage assez similaire sinon on va droit dans le mur !

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prettylittletruth mercredi 16 mai 2012 - 23:32

Je n’ai jamais voyagé en solo, surement par peur de la solitude… Mais ton article me donne envie, car c’est vrai que de toute façon, on fait de magnifiques rencontres quand on voyage…

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ApprentieMaman jeudi 17 mai 2012 - 11:36

C’est très juste ce que tu écris au sujet des voyages, mais c’est un peu une métaphore pour la vie en général, non?
« Tu l’auras compris, partir seule, c’est rester maitre de son voyage, de ses envies, de son destin. »
Tant qu’on « voyage » seule, dans la vie ou sur un autre continent, on reste maître de son destin… l’ajout d’une autre personne, qu’on la connaisse un peu, beaucoup ou pas du tout, apporte certaines choses et en empêche peut-être d’autres…
cela vaut pour la vie de couples comme pour les tours du monde 🙂

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Curieuse Voyageuse jeudi 17 mai 2012 - 14:36

Très beau texte Adeline…

J’ai aussi testé les deux manières de voyager, et même trois, si on compte seule, en duo ou en petit groupe (genre moi + deux parents) et elles sont différentes et enrichissantes à différents niveaux.
Pour moi, le plus important reste de voyager tout simplement!

Et ce qui me semble le plus important à la lecture de tes lignes c’est de ne pas laisser la peur guider nos choix! Si on part à deux par envie c’est bien, si on part à deux par peur d’être seul(e), là c’est dommage…

Belle plume en tout cas et belle invitation aux voyages!

Ps: ça existe déjà le site idéal pour cette pratique: http://www.covoyageur.org !

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Curieuse Voyageuse jeudi 17 mai 2012 - 14:39

PPS: j’adore la citation, je ne connaissais pas cet auteure, merci pour la découverte!

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Voyage Perou jeudi 17 mai 2012 - 17:17

Il y a des gens plus solitaires que d’autres. Ce qui est sûr, c’est que lorsqu’on voyage en solo, on a un contact plus facile avec les locaux, mais pour avoir eu quelques petites expériences de voyage seule, je sais que je préfère beaucoup plus partager mes impressions avec quelqu’un. Sinon j’ai l’impression de vouloir partager mon étonnement et de ne pas pouvoir, c’est un peu frustrant finalement. Mais par contre, bien pire est de voyager avec un mauvais compagnon de voyage! Ça, ça tue carrément la magie, alors, c’est quand même un risque de chercher un peu n’importe qui juste pour ne pas voyager seule :S

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Tiphanya vendredi 18 mai 2012 - 10:53

Je partage ton point de vue, même si pour moi les voyages en solo sont finis pour quelques temps. Malgré tout, quel plaisir de pouvoir s’évader ne serait-ce qu’une matinée, seule dans une ville inconnue avec une sensation de liberté totale et un millier de possibilité devant soi.

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Lucie dimanche 20 mai 2012 - 12:07

Très bel article Adeline, dans lequel je me retrouve totalement. Au-delà du fait que je sois solitaire et que je préfère voyager seule, je trouve qu’il est dommage de ne pas réaliser ses rêves parce que l’on a pas trouvé de compagnon de route. Il y a de quoi le regretter pour le reste de sa vie. Alors lancez-vous, vous ne le regretterez pas!

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Tony@Séjour Écosse dimanche 20 mai 2012 - 12:43

Très bon article qui présente bien en détail l’intérêt de se créer sa propre expérience du voyage en solitaire afin de mieux appréhender le monde. Je trouve ça bien plus intéressant également de voyager seul car ça laisse le temps pour réfléchir et regarder autour de soi, plutôt que de passer son temps à discuter avec son compagnon de voyage.

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Laurent lundi 28 mai 2012 - 11:43

On n’est jamais aussi peu seul(e) que lorsque l’on voyage seul(e) ! Et mieux vaux l’être (seul(e) que d’être mal accompagné(e)

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Emmanuel mardi 29 mai 2012 - 21:25

J’interviens un peu après tout le monde, mais ta « lettre » s’applique aussi à tout apprenti aventurier au masculin, qui parait-il serait moins nombreux que les filles.

Allez savoir pourquoi ?

Comme un certain nombre d’entre nous, je n’attend plus d’avoir des propositions de la part de potes pour partir en voyage. D’ailleurs à force de voyager, on voit les choses différemment, et forcément on ne voyage plus pareil que les potes qui voyagent de temps en temps. Et ainsi de suite, on en revient à voyager seul.

J’ai de la chance, mon meilleur ami est aussi un grand baroudeur (pas pour rien qu’on soit potes) mais même si on a pas mal voyagé ensemble, eh bien pour le dernier voyage en question, ce fut en chemins séparés ! Incroyable non ?
Tout simplement, car on avait envie de voir des choses différentes et de vivre une nouvelle expérience qui indirectement renforce aussi l’amitié après coup, car on partagera le vécu… Et cela n’empêchera pas de voyager plus tard.

Bref, fini la partie perso, d’une manière générale, je vois bien autour de moi des gens qui aimeraient voyager mais voilà, ils attendent le déclic, ou une « occasion » comme ça se dit souvent.. Alors, ça peut arriver, mais bon bref, faut se lancer comme on dit et en réalité, c’est extrêmement facile de voyager seul, encore plus qu’en groupe. Moins de stress pour le logement (1 personne prend moins de place qu’à plusieurs), transports, etc…
Et pour les avantages, vous les avez déjà cités !

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Maïder dimanche 24 juin 2012 - 22:06

Je suis partie 6 mois et je ne regrette en rien mon choix de voyager solo qui m’a offert bien plus de possibilités et de liberté que je n’aurais imaginé !
Je comprends cependant les craintes de ton « apprentie aventurière » car je ne faisais pas la fière au début de mon trip…A priori le fait d’être une femme seule semble être un danger et pourtant, je ne compte pas le nombre de fois où les gens m’ont apporté leur aide. C’est durant ce voyage que j’ai découvert la signification des mots solidarité et hospitalité.
Le voyage est un vrai apprentissage et à titre perso, je dirais que j’ai compris, plus que je n’ai appris sur moi-même !

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Mondalu mercredi 5 septembre 2012 - 14:37

Bonjour Adeline,

Plusieurs fois que je viens sur ton blog et cet article me parle plus particulièrement.

Après une année d’échange à Montréal, c’est à NYC que je me lançais pour la première fois en solo. Nous devions partir à deux mais mon amie ne pouvant plus, je me retrouvais face à un dilemme: partir seule ou rater cette occasion peut-être unique de visiter la Big Apple. Je me souviens encore que mon coloc de l’époque me disait « lance-toi tu verras, les voyages en solo sont souvent les meilleurs » et ma mère qui me répétait que j’étais folle… Ce n’était pourtant que quelques jours, mais il faut une bonne dose de courage pour se lancer dans ce genre d’aventure.

Une fois le pied dehors, c’est un régal: des rencontres auxquelles on ne s’attend pas, une liberté de choix, de parcours… mais qui a ses limites. On se dit alors qu’un resto à 2 c’est toujours plus sympa et qu’un saut à l’élastique aurait pu être envisageable avec un peu plus de soutien.
Le pire c’est au retour… malgré le fait d’être entouré, le fait de retrouver ses proches, on se sent seul. Car on a beau leur raconter nos anecdotes, leur montrer nos photos, ils ne comprendront jamais ce que l’on a vécu. Et c’est ce sentiment au retour qui laisse un goût amer aux voyages en solo.
Mais à côté de ça, ce sont tellement de choses et rencontres enrichissantes que l’on a qu’une envie: repartir… seul !

NB: Ne pas regarder « Into the Wild » avant de se lancer…

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Marina samedi 8 septembre 2012 - 03:03

Ma première aventure à sac à dos fut avec un inconnu, rencontré 2 fois avant le départ et le sentiment que nous étions de vieux potes dans l’âme. Voyage extraordinaire à travers l’Europe de l’est pendant un mois, des aventures, des rencontres enrichissantes dont celle avec mon compagnon de voyage.
Ensuite je suis partie avec une nana que j’appréciais beaucoup mais l’on ne se connaissait pas beaucoup…Encore une fois, des aventures, des rencontres magnifiques et une belle amitié. Nous sommes ensuite repartis ensemble, en Inde, où se fut le temps de multitudes rencontres qui changent votre vie…Avec les locaux, avec elle et avec moi-même.

La frousse et l’envie de partager ce que je vivais, sentais, voyais avec quelqu’un m’ont poussé à partir accompagné. Mais, dès le départ, l’envie était plus forte que tout et coute que coute je sentais que je devais partir. Je pense que la vie fut douce avec moi et m’a permise de prendre confiance au gré de ces voyages à deux ou en solo.

Puis, le GRAND départ, la GRANDE aventure. Personne au rendez-vous pour me suivre. Je comprends…je n’avais ni plan, ni limite temporelle, je ne savais pas où j’allais mais mon cœur me susurrait des mots doux. Alors, je suis partie seule en vadrouille. En Amérique du Sud, en Nouvelle-Zélande, en Polynésie Française. Dès l’Amérique du sud, quelque chose en moi avait changé, j’avais gouté à cette liberté de changer mes plans au gré de mes envies, des rencontres, des coups de cœurs ou des coups de tête… et de simplement savourer ce que la vie me présentait.

Puis, après deux ans de voyage, la fatigue de passer son temps à dire bonjour puis au revoir, le besoin de construire des choses ici ou ailleurs et le besoin de partager sur la durée ce que l’on vit, sent, voit sans avoir à recommencer depuis le début…se font sentir et pousse à la réflexion…

Je suis atteinte du virus du voyage, du syndrome de l’aventurière, accro aux rencontres même si celles-ci sont éphémères, émerveillé par le grand et le petit, le tout et le rien…Alors j’irais le chercher, le débusquer au fond d’un bosquet s’il le faut, je resterais attentive, en toute occasion et surment qu’un jour au détour d’un chemin, je trouverais l’ingrédient manquant qui épicera mon voyage savoureux!

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Obijes jeudi 4 octobre 2012 - 17:09

Hello
Je suis un homme de 28 ans , mordu de voyage et d’aventure. Et je comprends les personnes qui recherchent Un/une compagnon de voyage.
Je fais partie de la catégorie de ceux qui recherchent être en nombre pour voyager (nombre ne veut pas forcément beaucoup , à 2 ça peut suffire) . J’ai testé un weekend de 3 jours en solo, mais n’ai pas trop apprécié car il n’y a pas de partage, pas d’amis, et trop peu de temps pr faire des connaissances.
Voici mon blog pour les + curieux/ses d’entre vous.
obijes.over-blog.com

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Jill samedi 20 octobre 2012 - 17:19

Bonjour Adeline,
J’ai découvert ton site il y a peu et j’en suis tr!s heureuse.
Pour répondre à cette lettre ouverte aux « futures voyageuses solitaires », je répondrai que j’ai 29 ans et que je voyage seule depuis mes 20 ans, en réalité j’ai toujours voyagée seule (sauf parfois un week-end en famille ou entre potes), les grands voyages je les fais seule – les rêver, les préparer, etc.

Une seule fois, j’ai failli partir avec mon ex-copain maintenant, je ne l’ai pas fais car je sentais que nos rêves et nos attentes du voyage étaient totalement différentes et que mon rêve m’échappait, ne m’appartenait plus. Exactement ce que tu soulignes.
Je n’ai jamais regretté de ne pas être partie avec lui, comme je n’ai jamais regretté d’être partie seule, malgré quelques galères. Comme toi, je ne me sens jamais aussi seule que lors du retour. C’est bizarre, alors pour continuer la vie quotidienne, je rêve à d’autres horizons à chaque fois ;-))))

Continue et si tu me le permets je mets le lien de ton site sur mon blog !

De gros bisous à toutes ! Et réalisez vos rêves, la réalité du voyage n’en est que meilleure !

Jill d’Incognito sur la planète

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Cécile mercredi 15 mai 2013 - 20:06

Hola Adeline !
Merci pour ce magnifique article que je partage totalement. Tu as écrit exactement mot pour mot ce que je pensais ! Je suis partie faire un tour du monde de deux ans, cela fait maintenant trois mois. J’ai commencé par l’Amérique du Sud et je suis actuellement en Equateur. Je suis partie seule. Je serai bien partie avec mon chéri mais je n’en ai pas ! 🙂
J’avais déjà voyagé seule, donc ce voyage au long cours en solo ne m’a pas effrayé. Et pour toutes les raisons que tu as évoquées très justement, je suis ravie de vivre cette expérience seule. J’ai plus de libertés et personne ne vient me contrarier. Je fais ce que je veux quand je veux. J’ai emporté avec moi un thème qui m’est cher : la protection animale. Je vais donc rendre visite aux différents protagonistes de cette cause que je rencontre sur ma route. Il m’était aussi alors très difficile d’imposer cet autre aspect du voyage à une autre personne. C’est un projet très personnel et j’aurais trouvé peu ou pas de personnes pour m’accompagner.
Mais quand on voyage, on n’est jamais seul et j’ai même du mal à bloquer du temps pour me retrouver face à moi-même. Chose dont j’ai besoin pour mon équilibre personnel.
Merci encore pour tout ce que tu as écrit.
Bons voyages !
Cécile CASTELNAU

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Lily mercredi 15 mai 2013 - 20:07

Je partage tout à fait ton avis une nouvelle fois! J’étais d’ailleurs en train de rédiger un billet sur ce même sujet, suite au même constat!!
Je suis partie seule durant 9 mois en Asie. Enfin seule, c’est beaucoup dire! En 5 mois, en Inde, je n’ai pas partagé ma chambre que durant 10 nuits!! Et que de rencontres! Que de contacts préservés, d’amitiés nouées, de mails échangés… Que de découvertes, de sourire en famille, de discussions à bâtons rompus…
Comme toi Adeline, la solitude m’a saisi au retour, quand partager devient difficile, quand les mots ne font pas sens pour les proches, quand le couple cède après quelques semaines alors qu’il a si bien résisté à la séparation… Quand l’avenir est brouillé car les désirs ont changé, quand les visages sont tristes et les souvenirs éclatants…
Une si belle expérience que je retente l’aventure en solo dès septembre!
Ose, osez, osons… Shakti Power comme on dirait en Inde! Le pouvoir des femmes, le pouvoir est aux femmes!

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Bruno @ Votre Tour du Monde vendredi 17 mai 2013 - 10:17

Très beau texte. On a pas ce soucis car nous sommes toujours deux à partir sur la route, mais un voyage en solitaire fait aussi ses preuves ! Je suis parti en Chine 3 mois, et ca m’a forgé un sacré caractère en plus de cela 🙂

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camille mardi 11 février 2014 - 16:59

Bonjour !!
Un plaisir de te lire…. Je songe moi même à partir seule faire un tdm, et j’avais une question… comment a tu organisé tes déplacements? Tu as pris les billets au fur et a mesure, ou bien tu a pris directement un billet tour du monde? Que conseilles tu quand on voyage seule?
Au plaisir,

Camille

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Adeline mardi 11 février 2014 - 17:33

Merci Camille ! J’avais pris un billet tour du monde car j’avais une idée assez précise de mon trajet et je n’avais pas plus d’un an pour voyager de toute façon. J’ai trouvé ça assez pratique mais je sais que d’autres qui n’ont pas pris de ce genre de billet ont aussi été contents de leur façon de faire qui les a laissé plus libre de leurs mouvements.
Tout dépend de ce que tu veux faire de ton voyage, si tu as une idée vraiment précise de ce que tu veux faire, du temps que tu as et du budget aussi.

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Leslie mercredi 12 février 2014 - 23:59

Merci pour ton article très intéressant qui me pousse a vouloir faire une bonne partie de mon TDM seule. Je sais aussi par expérience que voyager a 2 sans être « collé »est super aussi… J’ai encore un peu plus d’un an pour me décider ^^

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annabanana jeudi 2 avril 2015 - 19:07

J’ai apprécié ton texte plutôt à contre-courant dans un monde occidental complètement crispé sur le contrôle et la sécurité. Cependant je pense que cela dépend des personnalités, certaines personnes profitent mieux seules quand d’autres sont trop stressées ou souffrent de la solitude et s’épanouiront plus en couple ou avec un/des amis. Notre attitude conditionne pour beaucoup ce qui nous arrive, donc quelqu’un qui n’est pas capable d’être seul et d’avoir l’air serein et déterminé ne devrait pas partir n’importe où. Je pense notamment à l’Amérique du Sud ou les règles sont différentes bien que l’immense majorité des gens soit bienveillante. Pour l’avoir vécu pendant plusieurs mois, il est parfois délicat d’être une fille seule là-bas et à moins d’avoir l’habitude du voyage/parler la langue/développer un sens pratique qu’on n’acquiert pas en Occident, ça peut être dangereux. Il y a donc un bon sens à avoir que nous Français nous n’avons pas naturellement. Il faut savoir être ouvert, toujours conscient de ce qui se passe autour de soi et montrer qu’on est respectueux (ça non plus, ce n’est pas forcément inné chez nous). Il est important de savoir dans quoi on met les pieds, de savoir qu’on est d’abord vu comme un touriste et un riche (à juste titre), d’avoir la maturité d’adapter son comportement (finir une soirée mort bourré et complètement vulnérable, en France entouré de ses amis ou en Colombie entouré d’inconnus avenants, ce sont deux choses bien distinctes), etc. J’ai eu la désagréable surprise de constater à multiples reprises et dans des pays riches comme dans des pays plus pauvres que les Occidentales et particulièrement les Françaises, nous jouissons d’une réputation de filles faciles (sans mauvais jeu de mots) en plus d’être célèbres pour nos supposés manque d’hygiène et aisselles velues. Si la notion même de fille facile commence (doucement, à peine) à être remise en question en France et si la liberté sexuelle est ici facile à assumer, ce n’est pas la même chose en Amérique Latine (même si, je le répète, l’immense majorité des hommes que j’ai rencontrés s’est comportée bien mieux que beaucoup de Français). Donc il faut faire preuve de discernement, tirer profit du genre mais être bien consciente de ce qui se joue. Après plusieurs années à voyager seule, j’ai parfois relâché ma vigilance, parfois avec d’immenses bénéfices et parfois en passant à deux doigts du viol et de l’agression. Je pense aussi que l’expérience est plus riche en partant seul(e) à condition de bien se connaître et de toujours écouter son instinct.

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Clothilde mardi 21 avril 2015 - 08:50

je découvre ton blog et ton article et je m’y retrouve complétement. je suis partie en Birmanie en mars 2015 et mon dernier voyage solo daté de 4 ans avant (une boucle d’Asie du Sud Est sur plusieurs mois). et bien que j’étais heureuse de mon projet, ma crainte issue directement de mon milieu de vie (parisienne, working girl, trentenaire etc) m’a envahie à l’aéroport « mais pourquoi je fais ça? » « mais quelle idée ! » « pourquoi se galérer seule alors que j’aurais pu être confortablement entourée d’amis ». et en fait non,… une fois le pied sur le sol Birman, quand j’ai senti la chaleur, entendu le bruit des taxis, vu les sourires & les backpacks divers et varié mêlés aux longgy traditionnels, j’ai su que j’avais eu raison de partir seule. Quelle liberté ! quelle douceur ! quel repos ! quelle découverte de soi toujours et des autres ! des rencontres improbables entrecoupées de soirées où tu racontes des choses très personnelles à des inconnus. Des moments uniques partagés avec des personnes rencontrées 1 heure plus tôt et qui marqueront à jamais. un choc violent au retour de vacances, et la tête pleine de projets de voyages solo à nouveau !

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Josée Potvin vendredi 12 juin 2015 - 01:09

Je lis et relis, je suis un peu « jalouse  » car depuis que je suis jeune, c’est un rêve pour moi. Là je suis rendu a 50 ans et j’en rêve encore et je me trouve  » vieille » ou un manque de confiance ou de je ne sais quoi ,(je sais pas) mais l’envie est toujours là même a 50 ans. Je regarde,je commence a lire pour compostelle pour un début. Je vous envies. Merci de partager vos expériences. Ça active mon goût de partir solo encore plus!

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Adeline vendredi 12 juin 2015 - 08:40

Il n’y a pas d’âge pour partir en solo Josée. Pendant mon tour du monde j’ai rencontré une femme de 76 ans qui voyageait pour 4 mois en solo en Amérique du Sud. Une rencontre fantastique ! Lancez-vous à fond dans Compostelle et ça vous donnera peut-être envie de plus 🙂

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Aurélie vendredi 10 novembre 2017 - 19:41

Oui, foncez ! l’âge ne rentre pas en ligne de compte 🙂 Etes-vous allée à Compostelle finalement ?

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Lucie jeudi 22 octobre 2020 - 14:04

Merci pour cet article très juste.
Le voyage solo est une expérience incroyablement riche. Il serait dommage de passer à côté d’un rêve parce que nous sommes mal accompagnés!

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Vincent samedi 25 juin 2022 - 13:33

Bonjour Adeline,

Merci pour cette bouffée d’oxygène, ce rayon de soleil au travers de vos lignes…
Un délice d’invitation à repartir parcourir le monde… Seul(e)
Par ricochet, cette « lettre à une aventurière » me touche beaucoup…

Vincent – 59 ans

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