Après un mois au Pérou, j’entre en Bolivie par le fameux lac Titicaca, avec pour objectif de me rendre sur l’ile du soleil, le berceau de la culture Inca.
Copacabana sur les rives du lac Titicaca, porte d’entrée sur l’Ile du soleil
J’arrive à Copacabana fatiguée par une nuit de bus depuis Cuzco et toujours émue d’avoir quitté la veille les enfants et les volontaires de Yanapay. Grosse pression donc sur le lac Titicaca. Il a intérêt de me plaire de ce côté là de la frontière que je n’ai pas quitté le Pérou pour rien ! Ayant été quelque peu déçue par le côté Disneyland des iles Uros au Pérou, j’espère trouver plus d’authenticité par ici.
Mais d’abord, retour à Copacabana. Nous sommes loin de l’ambiance d’une célèbre plage du même nom au Brésil. Ici le lac a des airs de méditerranée, les bronzés en maillot de bain en moins. Nous sommes à 3600m d’altitude, température de l’eau 10°, température extérieure non communiquée. Ce n’est donc pas la fête du string comme à Copacabana do Brazil ! Il y a néanmoins comme un air de station balnéaire ici, mais version Cholitas. Les Cholitas sont ces femmes habillées en habits traditionnels, portant de longues nattes et le fameux chapeau. Elles vendent des glaces, louent des babyfoots, des vélos ou des pédalos et les enfants peuvent faire des tours sur le dos de bébés alpagas… L’atmosphère de Copacabana de Bolivia a du charme. Je me plais à m’y promener et observer la vie locale.
Après une nuit bien méritée, je prends le bateau direction l’ile du soleil, ou pour faire plus local La isla del Sol. La petite expédition sur le lac navigable le plus haut du monde est plutôt agréable et la vue imprenable : de bouts de terre désertiques en eau bleu, en passant par la chaine des Andes en arrière plan, j’ai envie de dire qu’il y a pire dans la vie !
L’authenticité de l’ile du soleil
Je cherchais de l’authenticité, et bien j’en ai trouvé à la isla del sol. Ici pas de route, pas de voiture et pas d’eau courante non plus. Pour pouvoir offrir des douches à leurs clients, les hôteliers doivent aller chercher l’eau à la source avec leurs ânes. Autant vous dire que les réserves ne sont jamais bien remplies… et donc les salles de bain cadenacées pour en interdire l’accès. Pour moi ce sera deux jours sans douche mais ça ne marquera que le début d’une grande aventure douche en Bolivie intitulée « douche ou pas douche ce matin ? Ben nan pas douche ». Je vous conseille d’essayer la douche froide à 4000m d’altitude et vous me direz si ça vous plait ! L’authenticité j’allais donc la trouver tout au long de ma route en Bolivie et c’est bien ça qui m’a plu dans ce pays !
Revenons à la Isla del sol. J’arrive par le côté nord. Je trouve une petite auberge « avec vue » à Yamani, pose mes affaires et file me promener. Nous sommes en fin de journée, les femmes et les enfants rentrent des champs avec leurs moutons et leurs ânes. La ballade est plus que sympa et la vue toujours aussi indescriptible. La vie est paisible. Ici, on vit au rythme du soleil. Le lendemain, c’est parti pour quelques heures de marche. Sur la partie sud de l’ile se trouvent les ruines du palais de Pilkokaina. Sur mon chemin, plutôt déserté dans ce sens là de la marche, j’observe le va-et-vient des locaux : les petites bergères et leurs moutons, les femmes qui filent la laine dans les champs, les hommes, leur lama… Regarder, observer, prendre son temps (en même temps à 3800m, je vous mets au défi de galoper), je passe une journée paisible et apaisante.
Arrivée aux ruines, je retrouve la civilisation. Les touristes arrivent pour la journée par le sud. Forcément c’est là que se trouve l’intérêt de l’ile. Je fais un tour rapide et retourne sur les chemins désertés des touristes pour retourner au village. Un journée bien remplie à me prendre mon temps.
Mon escapade aura rempli tous ses objectifs. J’ai trouvé sur l’ile du soleil l’authenticité, le charme et le caractère d’une vie bien reculée sur le lac Titicaca.
[scrollGallery id=25]Si vous allez sur l’ile du soleil, je vous conseille de diner au restaurant Las Velas. Il se trouve au coeur d’une forêt d’Eucalyptus, à l’extérieur du village Yumani. Ici on vous dinez à la chandelle, dans une petite cahute charmante. La cuisine est fait pour vous sur-mesure avec des produits frais et bio. Perso, mes papilles s’en souviennent encore. La cuisinière est fort sympathique et si vous ête seul(e) et sans lumière, elle vous raccompagnera à votre auberge ! A découvrir.
4 commentaire
j’avais adoré les pédalos en forme de cygnes sur la plage… mais je n’ai pas fait un tour avec. ça sera à refaire la prochaine fois!! copacabana et le lac titicaca, c’est clairement le genre d’endroit où il faut pouvoir passer un peu de temps. moi il fallait que je me dépêche pour aller récupérer mon avion à lima une semaine plus tard.
C’est clair, il faut vraiment y rester pour en profiter, s’imprégner de l’atmosphère. J’aurais aussi aimé faire l’ile de la lune mais ce n’était pas la saison, il y avait très peu de bateaux pour y aller et les connexions ne collaient pas dans mon emploi du temps… dommage ! Ce sera pour un prochaine !
Magnifique ! un de mes endroits préférés au monde 🙂 j’ai fait aussi la isla de la luna, mais il y a longtemps, merveilleux souvenir! je découvre ton blog, sympa, mais je ne vois pas la Colombie oh oh 😉
Merci Maya ! Et non il n’y a pas la Colombie parce que je n’ai pas eu le temps d’y aller lors de mon tour du monde ! Un jour peut-être car j’ai eu de très bons échos de ce pays quand j’étais sur les routes d’Amérique du Sud 🙂