Semaine à PékinAu revoir Hong Kong, bonjour Pékin !

Fraichement débarquée de l’avion, et sans arrêt par la case douane cette fois, je suis accueillie par mon amie Carolyn, Maxine, ma petite filleule de 6 ans et… leur chauffeur. Ça vous plante le décor, ma semaine à Pékin sera une pause deluxe… en famille ! Fabrice lui, travaille. Ah oui, ce sont des choses qui arrivent, mais ni à Caro ni à moi. Nous allons donc nous concocter un petit programme qui puisse plaire aux grandes et à la petite !

Notre semaine sera ponctuée de matinées « onrefaitlemondenpyjama », de séquences « shopping » et de séquences « visites de monuments célèbres ». Nous attendons le week-end et Fabrice pour faire la grande muraille, en attendant ce sera shopping pour faire plaisir aux grandes et zoo pour faire plaisir à la petite !

Je suis surprise, Pékin c’est comme Singapour ou Hong Kong : il y a des buildings et des centres commerciaux partout ! Ces « malls », avec toutes nos marques occidentales (type Adidas, Nike, Crocks, Zara, Uggs, Converse et compagnie) côtoient de près de grands marchés de la contrefaçon où l’on retrouve ces mêmes marques… en faux ! A Pékin, on rêve d’un côté et on achète de l’autre !

Dans ces marchés, débarquent des bus entiers de touristes. Pour les satisfaire, des milliers de stands répartis sur 5 ou 6 étages. Les vendeurs y vont de leur  « what do you want ? T-shirt you want ? » « see my T-shirsts » « How much you want ? » « good price for you » «what’s your price», et ce, toujours la calculatrice pas trop loin, prête à être dégainée ! Ici on ne négocie pas pour rigoler, on négocie pour acheter ! C’est dommage parce que le plus rigolo dans l’histoire, c’est de négocier et voir jusqu’où on peut faire tomber le prix, pas d’acheter ! Un peu comme dans mon métier.

Comme il faut savoir se détendre durant ces petites emplettes très fatigantes, à chaque étage son stand massage/manucure/pédicure. Lors de l’une de nos expéditions, nous choisirons la pause manucure. Maxine aura droit, à 6 ans, à sa première manucure. Comme une grande : limage, ponçage, retrait des cuticules, pose de vernis etc…  Elle a bien apprécié et était très fière de montrer à son papa son vernis rose pâle à paillette, mais néanmoins déçue de ne pas avoir eu l’autorisation de mettre la couleur « aubergine » comme les grandes !

Côté visite, on a commencé par le zoo. Il est immense. Nous avons passé une petite journée, dans la froideur de l’hiver pékinois, entre l’aquarium, ses poissons exotiques, ses requins et son spectacle de dauphins et otaries (qui ne vaut pas vraiment le détour), la réserve africaine, la faune australienne et les fameux pandas, la partie incontournable du zoo ! Derrière leurs vitres, les deux pandas n’avaient pas du tout l’air d’être dérangés par la horde de touristes venus les admirer et les photographier ! Ils étaient là, bien installés contre des rochers avec suffisamment de branches de bambou pour les occuper l’après-midi entière. Maxine, la pauvre choupette s’est transformée en principale attraction de ce zoo. Une petite tête blonde en Chine, c’est plutôt rare, donc quand on en a une sous la main, on se fait photographier avec ! Sinon, le zoo de Pékin n’est pas une étape incontournable, il fait d’ailleurs un peu pitié comme beaucoup de zoos ! Maxine était ravie de sa journée, c’était bien ça le principal.

Ensuite il y a bien sûr eu la muraille de Chine, le site olympique, le temple du ciel et la cité Interdite mais j’y consacrerai, si vous me le permettez, de prochains posts !

Je préfère vous parler du bon canard pékinois qui se mange avec des fajitas (?) selon Maxine et une sauce sucrée salée délicieuse, des petits haricots verts grillés très « goutus », du poulet et du porc à l’ananas qui se mangent sans faim, des scorpions grillés dégustés en pleine rue… Euh non pardon je divague, là j’ai juste pris la photo !

Je préfère vous parler de ce phénomène étrange qui se produit dans les rues de Pékin… Les chinois sont très disciplinés. Depuis leur plus tendre enfance, nous l’avons constaté au zoo, on leur apprend à se ranger à la queue leu leu avec une casquette jaune, violette ou blanche et à suivre un drapeau de la même couleur que sa casquette. De 3 à 99 ans, le touriste chinois porte donc une casquette de couleur et suit son drapeau tout marchant sur les pieds et bousculant tous les gens croisés sur son passage, de peur de perdre la trace du drapeau et des autres casquettes ! Vous comprenez mieux le phénomène touristes Chinois à Paris maintenant ?

Je préfère aussi vous parler du métro que j’ai réussi, en bonne baroudeuse que je suis, à faire prendre à Carolyn… Sans surprise, il est moderne, propre et ne pue pas ! Il y a des écrans plats publicitaires partout : dans les rames, sur les quais, dans les couloirs et contrairement à ce qu’il pourrait se passer à Paris, ils ne sont pas vandalisés ! Ah oui, les chinois sont disciplinés (cf le paragraphe précédent) et respectent les infrastructures de leur pays !

Je préfère vous écrire que, contre toute attente, j’ai aimé Pékin. J’ai aimé le côtoiement de la modernité et des quelques reliquats de l’ancien temps (euh avant les JO de 2008) comme ce petit réparateur de vélo ambulant situé au coin d’une rue, ces petits tuk-tuks que nous ne sommes pas surpris de trouver à Delhi mais un peu plus au milieu des buildings modernes de Pékin, ces petits 3 roues faisant office de taxi ou de transporteur de choses diverses et variées comme des plantes ou des matériaux à recycler.

Je préfère vous écrire que malgré la barrière de la langue, les chinois m’ont été fort sympathiques : très polis dans le métro préférant se lever pour laisser leur place à Maxine, parfoismême souriants. Les peu de personnes rencontrées parlant anglais sont venues nous parler spontanément et c’est plutôt surprenant de la part d’un peuple que je pensais inaccessible.

Je préfère vous écrire que j’ai aimé pouvoir vivre à l’occidentale tout en étant dépaysée, un peu comme à Hong Kong !

Voilà, vous l’aurez compris, j’ai passé une super semaine à Pékin. Elle a malheureusement défilé à une vitesse incroyable. Cela m’a fait un bien fou de revoir mes amis, de poser mes sacs, de me sentir comme chez moi, de faire des diners à la maison et non au restaurant, de manger un poulet/purée fait maison, du camembert et du saucisson, d’avoir une vie pour ainsi dire normale !

Ce post ne serait pas complet si j’oubliais de vous parler du bonheur de dormir dans un lit douillet avec une couette toute aussi douillette, du bonheur de prendre des douches avec un débit d’eau normal et de l’eau chaude tous les jours, à toute heure de la journée, de retrouver une baignoire (avec vue sur les buildings, prendre un bain le soir quand ils sont éclairés, c’est la classe), d’avoir une femme de ménage qui s’occupe de faire la lessive, du linge qui sent bon et pas le savon-lessive à 2 roupies, etc… J’avais oublié ce qu’était le confort moderne et j’y ai vite repris goût !

Carolyn, Fabrice, Maxine, merci pour tout ! C’était un vrai bonheur de vous revoir et de passer cette fabuleuse semaine « deluxe » en votre compagnie !

Autres articles à découvrir

1 commentaire

Ludo dimanche 25 avril 2010 - 19:38

Joli article 🙂

Et vivement la muraille…!

Bonne continuation Adeline !

répondre

Laisser un commentaire