Il fait beau sur Pékin, à défaut de faire chaud. C’est le jour idéal pour visiter la cité Interdite.
Nous commençons par le parc Jingshan, appelé aussi la colline au charbon, duquel on peut observer la cité impériale presque « vue du ciel ». Loin de moi l’idée de me prendre pour Yann-Arthus Bertrand, mais c’est le seul endroit en plein cœur de Pékin d’où il est possible d’avoir une vue d’ensemble sur le palais. Mais dites-moi, c’est que cette cité est immense !
Voici quelques petits éléments qui vous donneront une idée de la démesure du lieu :
– 72 hectares à l’intérieur des remparts (960m de long sur 750m de large)
– 170 000m2 habitables
– Plus de 9 000 pièces
– Une douve large de 52m
2 dynasties y vécurent, les Ming et les Quing, 24 empereurs dont le dernier Puyi jusqu’en 1924.
La construction de la cité a été ordonnée par Yongle, empereur de la dynastie Ming et réalisée entre 1407 et 1420. De nombreux réaménagements furent ordonnés par d’autres empereurs entre le XVII, XVIII et XIXème siècle.
Voici pour la partie historique, revenons-en à ma journée. Carolyn, Maxine et moi pénétrons dans le lieu par la porte de la Prouesse Divine en compagnie de quelques milliers de chinois. Nous traversons une succession de palais, tous aux noms plus poétiques les uns que les autres, à partir de la cour intérieure. Celle-ci constitue l’ensemble des appartements privés de l’Empereur. Nous finissons par la cour extérieure, la partie officielle où se déroulaient toutes les grandes cérémonies impériales. J’avance et je ne peux m’empêcher de m’imaginer les cérémonies de l’époque, surtout en pénétrant dans la salle de l’Harmonie Suprême. Je suis impressionnée et je ne pensais pas être aussi touchée par cet endroit. Je trouve l’art et l’architecture chinois plutôt froids et je n’y suis pas très sensible. Je ne peux néanmoins pas rester indifférente à ce lieu porteur d’histoire ! Comment ne pas pénétrer dans cette cour et ne pas s’imaginer l’Empereur arrivant au milieu de tous ses courtisans ?
La cité interdite est un lieu où il ferait bon flâner et se laisser transporter. Ce jour-là, il y avait beaucoup trop de monde qui nous marchait sur les pieds (toujours les mêmes avec leurs casquettes jaunes, oranges ou violettes !!!) et il faisait un froid glacial. Pas de bonnes conditions pour en profiter pleinement mais juste de quoi me faire rêver et me donner l’envie de revoir le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci.
Nous sortons par la porte du midi et nous dirigeons vers la place Tian’ Anmen, l’épicentre de la vie politique Chinoise si je puis dire. C’est à cet endroit que Mao Zedong proclama le 1er octobre 1949 la République Populaire de Chine. Nous pouvons d’ailleurs voir à l’entrée de la cité interdite, le portrait de Mao avec ces phrases fantastiques : à sa gauche « vive l’amitié » et à sa droite « vive le parti communiste chinois ». Ok, je le note !
La place regroupe tous les ingrédients d’une architecture communiste : démesurée, très « carrée », grise, froide, des bâtiments immenses et tous aussi imposants les uns que les autres mais moches, bref pas très photogénique tout ça. Pour moi, ce lieu reste celui du massacre de 2 à 4000 étudiants en Juin 1989, aucune envie de vraiment m’y attarder…
Voilà comment le 13 avril 2010, j’ai visité la merveilleuse Cité Interdite et mis les pieds sur une place chargée d’une histoire pas forcément très glorieuse mais qui fait tout de même partie de celle de la Chine !
1 commentaire
J’aime la chine , Merci pour le partage avec nous .