Bientôt 6 mois que je suis rentrée, déjà 6 mois ! Le temps passe, les souvenirs s’éloignent et l’envie de repartir me démange.
Pourquoi ? Peut-être que ce « virus du voyage » ne s’explique pas mais se vit. Comment expliquer alors le plaisir que voyager seul procure à tous celles et ceux qui rêvent de partir mais n’osent se lancer ?
Au 19ème siècle, la suissesse Isabelle Eberhardt écrivait ce texte qui résume parfaitement le plaisir du vagabondage solitaire. Deux siècles nous séparent et pourtant chaque vagabond des temps modernes qui vit ce genre d’aventure, s’identifie certainement comme moi, à ses mots.
« Un droit que bien peu d’intellectuels se soucient de revendiquer,
c’est le droit à l’errance, au vagabondage.
Et pourtant, le vagabondage, c’est l’affranchissement,
et la vie le long des routes, c’est la liberté.
Rompre un jour bravement toutes les entraves dont
la vie moderne et la faiblesse de notre cœur,
sous prétexte de liberté, ont chargé notre geste,
s’armer du bâton et de la besace symboliques, et s’en aller !
Pour qui connaît la valeur et aussi la délectable saveur
de la solitaire liberté (car on n’est libre que tant qu’on est seul),
l’acte de s’en aller est le plus courageux et le plus beau.
Egoïste bonheur, peut-être. Mais c’est le bonheur,
pour qui sait le goûter.
Etre seul, être pauvre de besoins, être ignoré,
étranger et chez soi partout, et marcher, solitaire et grand
à la conquête du monde. »
Voyager seul, se sentir libre et heureux. Que faut-il de plus pour convaincre les plus hésitants ?
7 commentaire
Merci pour cette belle bien belle citation, qui j’espère en convaincra… En tout cas, je m’y retrouve…
Superbe texte!
Je découvre ton blog que je vais commencer à lire de ce pas!
Très jolie texte Adeline qui a sa lecture me donne envie… de repartir, de ressentir à nouveau cette liberté et cette légèreté propre au nomadisme.
La biz
Bonjour,
Je découvre ton blog et je vais venir le lire plus en détails, car je vais être très intéressée; tes pays visités je ne les connais pas en vrai, mais je les aime.
A bientôt et bon week-end.
Bises
Magnifique texte où tout est dit! je pars le 20 juin pour un vagabondage de 6 mois, alors plus que jamais ces lignes ont une résonance particulière!
Très beau texte, merci de l’avoir partagé 🙂 Je le glisse illico dans mes extraits favoris!
Bonsoir Adeline,
Partir seul me tente depuis longtemps déjà…mais même pour un homme ce n’est pas si facile. La barrière de la langue me crée justement mes propres barrières. Du point de vue de la sécurité, c’est sûrement moins pire que pour une femme, mais ce n’est tout de même pas si facile faire le premier pas. Je découvre tout juste ton blog et je me ferai un plaisir à le parcourir 🙂
Un jour peut-être, j’oserai…
Merci!
Luc