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Gaëlle vient de voyager seule en Asie pendant 6 mois, de Saint-Petersbourg en Russie à Bali en Indonésie. Elle a bien voulu se prêter à l’exercice de l’interview, l’occasion pour elle de faire une petite introspection à l’heure de son retour en France. Sans langue de bois, elle aborde ses moments joies, les difficultés rencontrées, ses prises de conscience et délivre ses conseils à celles qui n’oseraient pas se lancer.
Bonjour Gaelle, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour Adeline,
Je suis infirmière de métier depuis maintenant plusieurs années. Avant cela j’ai connu l’université et des études de lettres. J’ai récemment fêté mes trente trois ans . Je suis pour faire court une passionnée. Passionnée de photographie, passionnée de voyages, passionnée par le monde qui nous entoure et surtout l’humain. J’aime m’investir totalement dans mes projets. J’ai choisi il y a maintenant six mois de voyager autour du globe et ce sans vraiment savoir pour combien de temps (même si mon budget avait été minutieusement calculé) et si j’allais pouvoir découvrir tous les pays que j’avais en tête ou défini sur ma « liste ».
Il y a 6 mois, tu partais voyager seule en Asie, quel a été le déclic de ce voyage au long cours ? Quel était ton projet de voyage ?
Pour être honnête, j’ai vécu une rupture compliquée il y a de cela quelques années. J’avais besoin d’en faire le deuil. Je vivais aussi beaucoup de difficultés et de pression dernièrement dans mon travail (conditions difficiles pour exercer, manque de personnel, de matériel…). Après une lutte acharnée en équipe pour obtenir davantage de moyens auprès de ma hiérarchie sans réelle amélioration, j’ai décidé de partir découvrir le monde.
J’avais ce voyage en tête plusieurs années auparavant car le véritable et tout premier déclic a été mon voyage au Japon en solo, c’était la première fois pour moi. Je m’étais jurée qu’après ce périple, si le voyage en solitaire n’avait pas été difficile à vivre, que j’appréciais cette adrénaline que procure l’aventure, je partirai en tour du monde. Le temps a passé par la suite, j’ai retrouvé ma routine mais je gardais en tête ce voyage et j’ai commencé à épargner « au cas où ». Il m’a juste fallu un moteur, une lassitude dans ma vie quotidienne peut-être pour me donner ce coup de pied au derrière, cet élan. Certes ce ne sont sûrement pas les raisons les plus attendues mais pour moi il n y a jamais de bonnes ou de mauvaises raisons pour partir 🙂
Mon projet de voyage était peu défini, je veux dire par là que j’avais quelques pays en tête à ne pas rater mais que je partais dans l’idée de ne pas suivre « une liste », de faire selon mon cœur et mes rencontres. C’est d’ailleurs pour cela qu’après avoir étudié longuement les devis des billets tour du monde j’ai choisi de ne pas en prendre. J’avais tout de même établi une trame. Je partais de l’Est pour aller vers l’Ouest, je commençais le voyage par la Russie en Hiver puis me dirigeais vers l’Asie pour rejoindre ensuite le Nouvelle Zélande, le Canada et les Etats-Unis. A l’époque, je me doutais un peu qu’il allait être difficile de tenir le budget pour ces trois derniers pays. Mais j’avais vraiment dans l’idée de les découvrir si j’en avais la possibilité.
Dans quel état d’esprit étais-tu à l’aube de ton départ en Russie ?
C’était un vivier d’émotions aussi bien positives que négatives. J’entends par là que j’étais excitée à l’idée de partir, j’avais sincèrement envie de me jeter à corps perdu dans l’aventure. Je me sentais déterminée et fière de pouvoir aller dans des pays que d’autres n’auraient fondamentalement pas choisi pour une première expérience solo au long cours. Mais je suis aussi une personne timide et ma petite voix intérieure me répétait constamment « Oh mais tu es certaine de ton choix ? Tu veux vraiment prendre ce risque ? Te retrouver seule durant plusieurs mois voire une année ? ».
Disons que j’étais mitigée, je pense que je me sentais pousser des ailes lorsque j’ai annoncé mon départ. Toutes mes connaissances, mes amis, ma famille étaient au courant. Ils me voyaient alors comme la femme « courageuse », libre, déterminée qu’ils espéraient que je sois. Mais lorsque l’on est face à soi-même les doutes reviennent… J’avais cette rage de tout quitter, de tout abandonner et en même temps cette angoisse de l’inconnu, de ne pas savoir où j’allais mettre les pieds et si au retour cela se passerait bien. Même s’il faut reconnaître que pour moi ce fut assez facile car j’avais pris une disponibilité de l’hôpital. Et donc une fois de retour en France mon poste est conservé, je n’ai qu’à le retrouver.
Durant ces 6 mois en Asie, quels ont été tes moments de bonheurs et à contrario les difficultés rencontrées ?
Concernant les moments de bonheurs, ils ont été nombreux. J’ai vécu des rencontres extraordinaires aussi bien avec des voyageurs qu’avec des locaux.
Dès mes premiers jours à Saint-Petersbourg, les paysages, la cuisine russe, la jovialité russe (oui je sais que cela peut sonner comme un oxymore mais je vous assure qu’ils sont souriants 🙂 m’ont convaincu que j’avais fait le bon choix de partir.
Par la suite, j’ai connu l’aventure du Transsibérien avec ses rencontres, ses partages, ses fous rires. J’ai parcouru les terres mongoles en chien de traîneau et j’ai vécu avec une famille nomade la vie d’éleveurs de Yaks, une expérience inoubliable (j’en ai d’ailleurs encore les larmes aux yeux lorsque je l’évoque).
J’ai rencontré une adorable jeune femme sur Hong Kong qui m’a fait découvrir sa ville mais aussi la nature environnante et la cuisine locale.
J’ai parcouru le Nord du Vietnam à Moto et fait la boucle d’Ha Giang où j’ai pu y rencontrer des tribus locales, fêter le têt en compagnie de touchants vietnamiens dans leur maison.
J’ai assisté à un lever de soleil magique sur le Lac Inle au Myanmar en observant quelques pêcheurs.
J’ai contemplé de merveilleux couchers et levers de soleil tous plus beaux les uns que les autres même si celui sur la croisière des îles Komodo en Indonésie reste un de mes meilleurs souvenirs. J’ai humé tant de douces odeurs sur les marchés, flâné et observé la vie bouillonnante qui s’y passe. J’ai tant de jolis et intenses souvenirs qui me reviennent, la liste est trop longue 🙂
Concernant les difficultés rencontrées, je dirais parfois une certaine incompréhension, une incapacité à s’adapter à une nouvelle culture. Ce fut le cas pour moi au Vietnam (non ne me jetez pas la pierre 🙂 J’étais totalement perdue, déboussolée et dans l’impossibilité de comprendre ce qui se passait. Tout allait trop vite pour moi. Malgré les belles rencontres que j’ai pu y faire, je n’ai pas réussi à passer outre ce choc culturel. J’ai ainsi connu un gros coup de blues, un de ceux qui vous font vous demander s’il est temps de rentrer ou non (j’étais alors à trois mois de voyage). Pour tout dire, je suis même tombée malade en arrivant au Myanmar après un mois de voyage au Vietnam, je crois que définitivement mon corps a exprimé son mal être.
Une autre problématique pour moi a été la nourriture dans certains pays, non pas que je n’aimais pas celle-ci mais trop de gras tue le gras 🙂 et notamment en Birmanie où j’ai souffert du peu de variété alimentaire. A la longue, c’est éprouvant de ne pas pouvoir goûter à un bon fromage ou tartiner son morceau de baguette. Cela peut paraître futile je sais mais sincèrement après tant de mois passés sur les routes, j’envisage une grosse cure de pain, de fromage et de bon vin avec modération bien sûr 🙂
Tu as fait évoluer ton voyage en ne restant qu’en Asie ? Pourquoi ce choix ?
Je pense que comme tout voyageur sur les débuts, j’ai eu tendance à vouloir faire beaucoup, à vouloir tout voir, tout entreprendre. A découvrir la moindre parcelle de terrain , à explorer chaque recoin d’une ville. Avec le temps, j’ai commencé à fatiguer de ce rythme, je me suis alors posée davantage dans certains endroits en prenant le temps de découvrir réellement ce qui se passait autour de moi. Le concept du slow travel dont j’avais évidement entendu parler mais dont j’ignorais tout, m’est alors apparu comme nécessaire. Je n’ai pas réellement voyagé le plus lentement du monde mais disons que trois semaines à un mois dans chaque pays est devenu la norme pour moi. C’est ainsi que je me suis retrouvée à suivre des personnes que j’avais rencontrées dans tel ou tel lieu. A prendre en compte mes envies du moment, à écouter mon cœur et à suivre ce qu’il me dictait. Dès que je me sentais bien dans un pays, je décidais de l’explorer davantage. Ce fut le cas notamment pour la Thaïlande du Nord et la Malaisie qui d’ailleurs n’étaient pas initialement sur ma liste de départ.
J’ai donc décidé de me recentrer uniquement sur l’Asie afin de pouvoir plus tard prendre le temps de découvrir la Nouvelle Zélande et les autres destinations. Après réflexion, il est plus important pour moi de pouvoir m’établir dans un pays pour en comprendre la culture que de courir après une « liste » et de cocher une « to do list ».
Qu’as-tu aimé du voyage en solo ? Et détesté ? Pas de langue de bois !
Tout d’abord, je tenais à le répéter mais c’était une fierté pour moi de partir seule, ça l’est toujours. Non pas parce que tous mes amis et ma famille me répétaient que j’étais « courageuse » (ce terme pour moi est d’ailleurs hors de propos mais c’est un autre débat 🙂 ) mais parce que je bravais ma timidité, je sortais de ma zone de confort, j’envisageais l’inconnu comme un compagnon de route au long cours.
Lorsque l’on découvre une expérience nouvelle, on est toujours dans l’euphorie et l’excitation, dans la démonstration. Passé ce moment, j‘ai découvert principalement l’humilité, la tolérance, l’ouverture d’esprit mais surtout la patience. Ce voyage en solo m’a appris à communiquer différemment, à m’adapter à une culture, à l’autre, à parler une langue différente, à comprendre une autre façon de penser. Finalement, je me suis ouverte au monde. Je me suis surprise à éprouver de la joie, de la compassion, de la tristesse face à certaines situations.
J’ai réussi à « prendre le temps » d’observer la vie qui se déroulait devant mes yeux, j’ai pu « vivre l’instant présent » et ça ça n’a pas de prix. Le cœur des hommes est empli de générosité, de bonne volonté et d’envie d’aller vers l’autre, j’ai appris à redécouvrir tout ça.
Pour moi, les mauvais côtés du voyage en solo reste l’organisation qui peut parfois s’avérer fatigante. J’ai aussi peu apprécié certaines nuits en dortoirs avec des voyageurs peu à l’écoute des autres. J’ai parfois trouvé très longues les heures d’attente pour prendre les transports. En effet, nous passons parfois davantage de temps dans les transports que dans certains endroits.
J’ai aussi mal vécu par moment le comportement de certains voyageurs peu soucieux de l’environnement ou de la culture de certains pays. Je dirais pour finir que la solitude et le fait de devoir constamment créer de nouveaux liens et les défaire restent les deux points les plus compliqués à gérer. J’ai été très peu seule durant mes six mois de voyage mais le peu de temps où je l’étais il a fallu retrouver la motivation de repartir en solo. Et puis je m’attache assez rapidement aux personnes quand le feeling est au rendez-vous alors devoir déconstruire pour reconstruire de nouvelles relations a été plus qu’éprouvant et difficile quelques fois.
Dans les pays que tu as traversés durant ce voyage, lesquels conseillerais-tu les yeux fermés aux voyageuses solo et pourquoi ?
Les premiers qui me viennent à l’esprit sont bien évidement la Thaïlande et le Vietnam sans hésitation. Tout y est facile et accessible que ce soit pour les transports, les hébergements et les lieux à visiter. Ce sont aussi des pays très riches culturellement et je pense là notamment au Vietnam qui a une histoire forte et passionnante. Dans ces deux pays, il est facile pour une femme de voyager et de faire de nouvelles rencontres. Beaucoup de Français voyagent dans ces pays (si l’anglais ou les autres langues sont compliquées à parler pour certaines ça peut aider 🙂 Je dois ajouter que la nourriture dans ces deux pays reste un point fort pour éviter la lassitude alimentaire.
Tu as publié un joli texte sur Facebook quelques jours avant ton retour. Tu dis être allée « à la recherche du lâcher prise, de la quête du bonheur, la quête de soi ». A chaud, quelle(s) leçon(s) de vie as-tu envie de retenir et en quoi penses-tu que ça va t’aider dans le futur ?
Je dirais la simplicité et une attention particulière portée sur l’environnement. J’avais déjà un sérieux penchant pour une vie plus simple et loin de l’hyper consumérisme tel qu’on le connait aujourd’hui mais j’ai vraiment envie de continuer ces efforts dans ma vie quotidienne.
Lors de ce voyage, j’ai ouvert les yeux sur certains aspects superficiels de nos vie, sur nos habitudes aussi de « geeks ». Je n’ai pas envie d’oublier que la communication verbale, le face à face avec l’autre reste une priorité, un besoin, une ouverture aux autres et au monde. Même si je suis moi même blogueuse, que j’utilise les réseaux sociaux etc… je souhaite garder une humanité dans les contacts, éviter ce « néo narcissisme » qui envahi nos vies et nous poussent à aller toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus fort.
J’ai pris aussi conscience que les relations sont complexes, que les langues sont essentielles à la compréhension des cultures. Qu’il est important de prioriser ses envies, je ne veux plus courir ni vivre sous la pression quotidienne sociétale. Pardonnez moi ce cliché mais il est bon de vivre chaque seconde intensément, de ressentir, de sentir, de voir, de percevoir le monde qui nous entoure et non pas juste l’effleurer ou le malmener. Je suis une épicurienne, curieuse de pouvoir m’enrichir, me nourrir de chaque moment passé aux côtés des autres. Ma vision reste humaniste avant tout et je ne veux pas oublier qu’il est encore possible d’entretenir de belles relations avec les autres sans être perverti par l’argent, de sillonner les continents et d’apprendre qu’à l’autre bout du monde il est possible de se contenter d’un plat de riz et de légumes avec simplicité et avec le sourire.
La notion de partage me suivra je pense dans les années à venir, je souhaite garder toute cette énergie positive pour la transmettre toujours par le biais de la photographie et du blog. Je crois qu’au fond je souhaite simplement arrêter de malmener mon corps et mon esprit. Je garde un certain enthousiasme à continuer de m’informer sur nos innovations, nos révolutions, nos guerres, nos sauvetages… Je souhaite simplement rester alerte et ouverte. Mais je suis aussi sincère sur le fait que le voyage ne change pas notre nature profonde, il transforme et améliore notre vision du monde, nous aide à le redécouvrir autrement, à le percevoir différemment.
Relire : mes meilleurs souvenirs de voyage ne sont pas sur Instagram
Que dirais-tu à la Gaëlle d’avant ce voyage ?
Je lui dirais « arrête de te prendre la tête » ! La vie est courte et il faut en profiter. Prends du recul et sois nécessairement une bonne personne. Crois en toi et persévère sur la voie du partage et de l’harmonie. Détache toi des mauvaises personnes, continue de t’informer au quotidien et prends des risques ! Ce voyage t’a appris que tu pouvais grandir et t’épanouir par toi-même alors n’aie plus peur !
Quels conseils donnerais-tu à une fille qui n’ose pas se lancer dans le voyage en solo ?
Ayant été dans ce cas quelques temps avant de me lancer (il m’aura fallu dix ans 🙂 je dirais tout simplement de s’écouter. Le voyage en solo fait peur et il est normal d’avoir un temps de décision plus ou moins long avant de se lancer. Prenez le temps de dresser une liste de « pour » et de « contre » qui pourra vous aider et vous guider vers un choix.
Discutez sur les groupes de voyage, lisez les blogs de voyageuses solo, feuilletez les magazines et les guides de voyage… En somme élargissez vos horizons afin de pouvoir plus facilement comprendre et prendre la décision de partir.
Pour ma part, il n’était plus question de reculer. Faites vos propres choix et n’écoutez que vous. L’aventure en solo est merveilleuse et vous ouvre les portes du monde. Vous aurez l’occasion de pouvoir approcher de magnifiques cultures, de parler des langues étrangères, de vous découvrir des talents et des capacités insoupçonnés, d’aller à la rencontre des autres. C’est une expérience unique et inoubliable! Le pas à franchir peut s’avérer difficile pour certaines mais je vous le redis c’est vraiment l’aventure d’une vie!
Un mot à ajouter ? Un message qui te semble important à faire passer auprès de la communauté des voyageuses solo et que tu n’aurais fait passer dans les réponses précédentes ?
N’ayez pas peur de la différence, continuez à embrasser d’autres cultures. La plus belle des découvertes reste l’autre, l’être humain.
Chouchoutez la nature, dorlotez l’environnement. Les petits gestes au quotidien tels que boire avec une paille en Bambou plutôt qu’en plastique, ne pas acheter de bouteilles plastiques mais privilégier une gourde, se démaquiller avec un gant microfibre bambou… Ne pas marcher sur le corail… Si si je vous jure je l’ai vu de mes yeux vus ! Un jeune homme qui se prenait en selfie tout en marchant sur le corail…
En voyage suivez votre instinct (c’est cliché mais encore une fois ça s’est avéré très efficace pour moi), si vous décidez de partir, conservez votre audace ! Ne vous laissez pas influencer par Pierre, Paul ou Jacques qui tentera de vous démontrer par A+B que c’est une erreur !
N’oubliez pas que malgré toutes les discriminations dont nous faisons souvent l’objet, nous avons la chance de vivre dans un pays démocratique et libre, profitez en !
La peur n’évite pas le danger mais veillez tout de même à faire attention à bien vous renseigner sur les pays que vous souhaitez découvrir (comment se vêtir, quelle attitude parfois adopter…), vivez votre aventure mais dans les limites que vous vous êtes imposées sans jamais vous forcer.
Ecoutez-vous tout simplement 🙂
Et bon voyage 🙂
Vous pouvez suivre Gaëlle sur Facebook, Twitter et Instagram.
Aller plus loin sur le voyage en solo et l’Asie :
Pour compléter cet article, je vous conseille de lire mes articles sur le voyage en solo :
- Préparer son voyage pour ne rien oublier (et surtout pas de vérifier la validité de son passeport avant le départ)
- Organiser son premier voyage seule pour être définitivement prête avant le grand départ.
- Que faire en Asie ? Tous mes récits
- Relire l’interview très inspirante de Corinne Stoppelli
2 commentaire
Quel courage, j’aimerai tant pouvoir partie toute seule mais j’ai la trouille… Et en même temps j’en ai tellement envie…
Je garde un très beau souvenir de mes périples, voyages et randos en solo. C’est une expérience très enrichissante, et bien différente des vacances entre amis. On profite davantage des paysages et nous sommes plus ouverts aux échanges.