
Prendre une année sabbatique et faire un tour du monde, c’est décider d’une pause dans sa vie professionnelle. C’est se donner l’occasion de réaliser un rêve, de prendre du recul sur son quotidien et de vivre sa vie plutôt que d’en être spectateur, comme cela devenait mon cas.
Pour beaucoup, voyager est synonyme de plages de sable blanc, de mer turquoise, de doigts de pieds en éventail, de repos,… Bref de vacances loin du stress de la vie quotidienne. Le voyage au long cours est loin d’être aussi zen. Aussi quand on me dit quotidiennement en ce moment, avec le sourire en coin et beaucoup d’assurance, que j’ai eu « un an de vacances et qu’il faut laisser la place aux autres », ça a le don de m’hérisser les poils.
8 raisons de penser qu’une année en tour du monde n’est pas tous les jours synonyme de vacances et de repos :
- Voyager à long terme, c’est avoir un minimum de sens de l’organisation et de savoir faire face à un maximum d’imprévus. Mieux vaut ne pas oublier au départ les fonctions adaptabilité et débrouillardise. Où aller ? Quelle direction prendre ? Par quel moyen de transport se déplacer ? Quel jour ? A quelle heure ? Où dormir ? Ah le train est annulé ? ah le bus en correspondance est à 6km d’ici ? Ah il y a un conflit qui a fait 10 morts à Bangkok aujourd’hui et j’y serai dans 2 jours ? C’est la guerre à Rio, quoi ? Ben me voilà bien !






Prendre une année sabbatique pour voyager, c’est effectivement s’octroyer une période dans sa vie où l’on ne s’impose aucune contrainte, où la vie semble plus facile que la normale, où l’on vit en fonction de ses envies et de ses rencontres. De là à dire que c’est s’octroyer une année de vacances, tout est relatif. L’aventure est exceptionnelle. Chaque instant de vie, que ce soit une belle rencontre ou une mini-galère, se transforme en souvenir. C’est une année où l’on vit intensément à l’école de la vie. On en revient forcément différent, avec un recul qui en déconcerte plus d’un.
Je recommande vivement cette expérience à tous ceux qui sont en mal d’aventure(s) et de rencontres mais surtout ne partez pas en pensant passer un an en vacances.
Et vous qui avez vécu ce genre d’expérience, qu’en pensez-vous ?
10 commentaire
je souscris à 100%!! voyager au long cours, ça demande une énergie incroyable. je rajouterais d’ailleurs deux points à ta belle liste. Voyager, c’est transporter son gros sac à dos (même deux d’ailleurs avec le petit, toujours sur le ventre…) en permanence. moi j’étais, en fonction des périodes, entre 20 et 25 kilos… je te dis pas les litres de sueur perdus sous la fournaise brésilienne ou thailandaise quand il s’agissait de tout transporter. et autre point que j’ai trouvé fatiguant au bout d’un moment: devoir tout le temps changer de régime alimentaire. à la fin, en thailande d’ailleurs, je n’arriverais plus à manger local, et je me gavais de pizzas et d’hamburgers pour manger western à nouveau… PS: trop drôles les toilettes à l’indienne!! ça doit être super casse gueule comme truc!! 🙂
@ Sarah : j’avais zappé le sac à dos et pourtant le mien était lourd (aussi lourd que toi). Bon j’avais 6 à 8 kg de matériel technique alors forcément ça n’aide pas… Pour ce qui est de la nourriture. J’approuve totalement. J’ai eu deux points de saturation : au Népal après 2 mois en Inde, j’en pouvais plus des thalis et autres plats épicés et le deuxième en Amérique du sud. Le mélange riz/pomme de terre/quinoa… Heureusement la viande argentine est changer mon quotidien !
@ On the road side : C’est vrai que la fatigue mentale s’accumule, c’est pour ça qu’il est important de s’octroyer des vacances pendant cette période 🙂 Une pause sur les plages thailandaises est nécessaire quand on est en Asie, ça recharge les batteries !
Je replonge dans les anciens articles… Et celui-ci me fait tiquer.
La nourriture… Là après presque quatre mois en Amérique du sud, je commence à ne plus avoir d’enthousiasme à manger sur les marchés: le mélange riz-pommes de terre – frites dans chaque assiette devient monotone. Heureusement que le ceviche est là!
J’avais eu un petit raz-le-bol en Océanie où mon régime alimentaire était catastrophique: riz, bananes et biscuits salés.
Quant au sac à dos… Je le hais, je le maudis constamment.
Mais je crois que l’on peut se plaindre de ce genre de détails avec ceux qui ont fait l’expérience d’un long voyage. « Se plaindre » pendant un tour du monde peut être très mal pris par ceux qui sont restés au pays et je les comprends parfaitement. Une voyageuse de mon entourage s’est plainte pendant ses douze mois de voyage, maintenant de retour elle se plaint constamment d’être rentrée….
NowMadNow
Article qui remet les choses en place. Le long cour n’est pas des vacances au sens premier du terme. Tous les jours la fatigue s’accumule, et batailler tous les jours pour avoir quelque chose n’arrange pas le choses.
Il y a la fatigue mentale aussi, je prend le bus pour aller ici, j’arrive à 2h du matin mais je ne sais pas ou est ce que je vais dormir après 15h de bus ou il est impossible de dormir car tu ne voyage par sur des routes.
Excellent article!
Et merci pour la mention!
Moi aussi, il y a le fait de manger parfois toujours la même chose, genre riz-porc ou riz-poulet…
Sinon, le plus chiant pour mois c’est les rabatteurs pour tout et n’importe quoi. Je suis une personne calme, mais en Inde, c’était le summum, parfois j’avoue, après 12h de bus, je perdais patience!
Sinon, je me permet un conseil blogging: tu devrais enlever le captcha en bas, je suis sûr que tu aurais plus de commentaires!
Si tu as peur du spams, avec le plugin Askimet, il n’y a pas de probleme!
Moi aussi je suis entièrement d’accord! Les voyages comme ça (que ce soit d’un mois ou d’un an d’ailleurs) sont fatigants – mais très enrichissants c’est incontestable, en tous les cas, je comprends que cela te hérisse quand on parle d’un an de vacance. C’est un an de déplacements, ça oui.
En effet excellent article ! Je ne suis pas partie si longtemps (4 mois), mais le ressenti y est. Évidemment superbe voyage, de riches expériences, mais quand les gens me disent « Quoi t’as pas honte de prendre une journée de vacances après tes 4 mois? Ah non à nous le tour maintenant! » je les mets également au défi.
Mon top de la fatigue aura été pour les rabatteurs. Je les comprends leur seul job est de trouver des touristes, mais ne pas pouvoir faire 3m sans être sollicité, comme tu dis au début on sourit, on répond gentiment, puis on finit malheureusement par ignorer ou à fuir certains endroits. Le plus dur étant la sortie des bus dans une foule de « ok miss, where do you go miss? Come here! Ok go! »
Mais une fois passé ce détail, c’est quand même que du bonheur ! 🙂
Voyager de façon durable, nécessite d’avoir une capacité d’adaptation importante.
On est loin de l’hôtel 4 étoiles et de la plage. Mais le vrai mot est « aventure ». Et aussi « immersion ».
Je ne suis jamais parti plus de 4 semaines mais toujours en essayant de vivre en « local » le plus possible.
Il faut du courage pour un voyage d’un an. Et j’admire ça.
Pour faire court, on est des voyageurs et pas des touristes, ce sont deux choses différentes, même si on fait effectivement aussi du tourisme lorsque l’on voyage.
J’ai eu plein de remarques ces derniers jour sur mes récents trips, et les gens me regardent bizarrement quand je leur dit que je suis épuisé… pourtant, partir quelque part pour écrire sur le sujet, tout en restant génial, c’est épuisant !
J’essaie de me battre face à ces gens en leur expliquant qu’instructeur de plongée, guide de randonnée… sont aussi des jobs très plaisants, et que blogueur voyage en est un.
Ha ha moi aussi cela me hérisse lorsque l’on me dit que mes voyages au long cours (11 mois en 2012, 8 mois en 2016) étaient des « vacances »… Enfin, je me dis que ceux qui disent ça ne connaissent sans doute pas cette expérience, car effectivement en voyage longue durée on est bien loin des critères classiques des vacances. Mais on en redemande quand même 😉