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Rétrospective 2020 et voeux 2021

par Adeline
Publié Mis à jour le

Un bilan de 2020 pourrait se résumer à une page blanche, un chapitre de vie à oublier et pourtant il y a tant à dire. De cette année compliquée émotionnellement parlant, il faut garder le positif. Entre résilience et adaptation, voici ma rétrospective 2020 et mes voeux pour 2021.

2020 avait bien commencé

2020 s’annonçait comme une belle année, niveau voyages comme niveau boulot. Après un mois de janvier à Nantes, je suis partie avec Sarah à la Toussuire. A l’origine, nous devions y passer 2 semaines entre télétravail et randonnées en raquettes à neige. A l’heure où nous devions remonter vers Paris, la neige est tombée alors nous avons décidé de prolonger le séjour. Début mars le coronavirus a accéléré sa course et j’ai pris la difficile mais raisonnable décision d’annuler mon voyage au Vietnam. Finalement nous étions bien là-haut dans nos alpages enneigés, déjà presque confinées mais dans un cadre idyllique. Un jour il a fallu prendre la décision de rentrer. Ne sachant pas ce que les mois à venir nous réserveraient, nous avons quitté les sommets savoyards. A grands regrets.

Vue sur les aiguilles d’Arves depuis les hauteurs de la Toussuire

Ce jeudi soir-là, nous sommes arrivées à Paris au moment où le Président de la république annonçait la fermeture des écoles pour le lendemain midi. Je nous revois encore dans cette voiture garée devant chez Sarah, concentrées comme jamais à essayer de comprendre à quelle sauce nous allions être mangées. Ça puait le confinement notre histoire.

Je suis rentrée à Nantes le samedi. La mardi midi suivant nous étions confinés ! Après plus d’un mois d’absence, mes placards étaient vides. Croyez-le ou non, j’ai mis 3 jours à trouver de quoi manger pour les deux semaines à venir. Isolée dans mes montagnes, je n’avais pas conscience de cette folie de la course aux rouleaux de PQ, aux paquets de pâtes et aux kilos de farine. J’étais déboussolée.

Un printemps à effacer

Ce n’était rien à côté des 2 mois de confinement qui ont suivi. Différents sentiments m’ont envahie au fur et à mesure de l’enfermement. C’est d’abord le sentiment de sécurité, seule chez moi je ne risquais pas grand chose. Et puis l’insécurité professionnelle est venue mettre le bazar dans tout ça. Les projets qui tombent à l’eau les uns après les autres, l’angoisse des revenus réduits à zéro et l’incertitude de l’avenir. Ce premier confinement a été difficile, très difficile. Quel est mon avenir dans cette industrie réduite à quasi néant ? Je me suis éloignée des informations, des réseaux sociaux et comme à mon habitude, j’ai essayé de positiver. Nous avons la chance de vivre en France et d’être aidés un minimum dans cette crise inédite et j’ai aussi le bonheur de travailler avec des clients qui m’ont soutenue dans cette période difficile, et notamment la ville de Graz en Autriche que j’adore et où j’aurais dû retourner en Juin dernier, qui a été exemplaire.

Un été nature en France et aux Pays-Bas

Quand nous avons retrouvé la liberté, j’ai pris ma voiture et je suis partie me promener. J’ai eu envie d’envoyer valser le béton pour de grands espaces. Comme une envie de respirer après deux mois en apnée.

Road trip dans le sud du Finistère

J’ai fait pas mal de balades à moins de 100 km de Nantes. J’ai découvert les dunes et marais des Moutiers-en-Retz, je me suis allée me balader vers Oudon et la vallée du Hâvre et vers Champtoceaux. Que de belles vues sur la Loire par là.

Les dunes des Moutiers-en-Retz en Loire Atlantique

Ensuite je suis partie vers la Bretagne pour faire un road trip dans le Finistère sud. Une bonne bouffée d’air après le confinement même si le temps n’a pas été au rendez-vous de ces vacances. J’ai pu exploré ce bout de la France de long en large et même aller sur l’île de Sein et dans l’archipel des Glénan, un petit coin de paradis qui fait penser aux Caraïbes. La chaleur en moins, nous sommes d’accord sur ce point.

La Loire Atlantique entre copines

Ensuite j’ai accueilli mes copines Sarah et Emily chez moi dans l’ouest. Je leur ai fait visiter Nantes. Elles ont fait connaissance avec l’éléphant, visité le château des ducs de Bretagne et la sublime exposition LU ou encore le musée Jules Verne et le jardin extraordinaire. Ce fût l’occasion pour moi de faire la touriste dans ma ville en leur compagnie. Nous sommes aussi allées à la plage du côté de Pornic, nous promener du côté de La Baule et le Croisic et enfin dans les vignobles nantais. C’était bon de se retrouver entre copines.

Les Pays-Bas à vélo

Début août, nous sommes partie avec Sarah faire un voyage à vélo aux Pays-Bas entre Amsterdam et Maastricht, un super séjour où nous avons voyagé sur les traces de Van Gogh et pris du temps pour visiter Utrecht et Maastricht, 2 villes complètement différentes mais avec une très bonne énergie. Toutes deux villes universitaires, elles sont dynamiques et je les recommande vivement pour une escapade week-end. En plus elles sont accessibles facilement en train depuis Amsterdam.

Le moulin de Nuenen lors de mon voyage aux Pays-Bas à vélo

Voyager à vélo c’était la bonne idée de voyage post-confinement. Profiter de la nature, s’isoler en pleine campagne, s’arrêter et se baigner dans des lacs, traverser des paysages de bruyères en fleurs, nous en avons bien profité. Je suis prête à imaginer d’autres balades comme celles-ci en France. Il faut juste investir dans un bon vélo mais en ce moment, c’est plutôt la galère.

Les Alpes en été

Après un petit séjour chez mon père dans le Berry, je suis partie avec Sarah et Vincent à La Toussuire, histoire de profiter de la montagne en été et de nouveau prendre un grand bol d’air. Nous avons fait deux randonnées : la boucle de Saint-Jean-d’Arves, col d’Arves et Mont Charvin puis la randonnées des 3 lacs à partir du col de la croix de fer en passant par le refuge de l’étendard. Pas mieux pour se sentir vivre et profiter d’une liberté dont nous avons tant manqué au printemps.

Le refuge de l’étendard accessible à pied en été depuis le col de la croix de fer

Le Mont-Saint-Michel et la Manche hors saison

Au retour à Nantes, je me suis échappée quelques jours en Normandie pour un petit road trip dans la Manche. Du Mont-Saint-Michel à La Hague, j’ai fait quelques randonnées et profité des havres et des jolies plages. Je me suis enivrée dans le vent normand du Cotentin. J’aime vraiment beaucoup cette région sauvage et je comprends pourquoi Jacques Prévert en est tombé amoureux.

Le mont Saint-Michel en été

Un automne confiné

L’automne a été studieux. Alors que je m’apprêtais à passer quelques jours sur mes terres d’origines entre Berry et Sologne, le reconfinement a été annoncé. Retour à la case départ. Retour à la solitude mais cette fois j’étais plus motivée que jamais. J’ai pas mal lu de livres pour des articles à paraitre dans ma bibliothèque de voyage. Certains ont été publiés, d’autres devraient arriver prochainement entièrement dédiés aux récits d’aventuriers et d’aventurières. Je suis quand même allée rendre visite à mon père et passé deux semaines en pleine campagne. Ça change la vie en confinement d’être libre de sortir quand on veut.

Couleurs d’automne dans le Berry

Un hiver montagnard

Je n’aime pas les fins d’année. Je suis heureuse que Noël soit passé. L’appel de la montagne et de la neige a été fort ces dernières semaines. Je viens d’arriver à la Toussuire avec Sarah, Vincent et Laurent. Une semaine, un mois, deux mois, je ne sais pas pour combien de temps j’y suis. On peut être reconfinés, je m’en fiche, j’ai la nature à portée de raquettes et tout prévu pour télétravailler sereinement. Voyons le côté positif de l’indépendance.

2020 restera certainement dans les livres d’histoire mais dans nos coeurs de voyageurs, elle sera à oublier. Cependant il n’y aura pas eu que du négatif dans cette année majoritairement noire.

L’adaptation, le propre du voyageur

En 2020 j’ai fait le choix de ne pas trop voyager, de bouger le moins possible en dehors de nos frontières. Je suis persuadée que nous viendrons à bout de ce satané virus en le véhiculant le moins possible et en limitant nos interactions sociales.

Depuis des années, j’ai appris à vivre au jour le jour, à profiter du moment présent et ne pas trop essayer de voir l’avenir. Sur le plan personnel, cela m’a bien aidée à passer ces périodes singulières. Bizarrement voyager loin ne m’a pas manqué plus que ça. Je suis plutôt fataliste, c’était comme ça, il n’y avait pas à discuter. Par contre l’enfermement, les interactions sociales réduites à néant et le manque de nature ont été de vrais problèmes pour moi. Je suis solitaire et la solitude m’a pesée. Il y a une très grande différence entre choisir ses moments de solitude et se les voir imposer. Je suis tout de même restée positive en voyageant autrement.

Au niveau professionnel par contre, ça n’a pas été rose. Bouffées de chaleur, apnée, espoir ou désespoir, ne pas sombrer, j’ai vécu une année de montagnes russes émotionnelles. Quand on est à son compte, il faut toujours anticiper. Comme tout le monde dans le tourisme, je n’avais pas anticipé la pandémie alors j’ai cherché à m’adapter. J’ai vécu des hauts et des bas, j’ai eu de gros moments de doutes, des envies de retour à la sécurité d’une vie de salariée et puis j’ai relevé mes manches, trouvé des missions de rédaction et 2021 s’annonce déjà un peu plus radieuse. Croisons les doigts. Je n’ai pas envie de m’étendre sur ces passages négatifs préférant aujourd’hui et demain à hier.

L’adaptation est le propre du voyageur. L’expérience d’un tour du monde en solo m’a bien servie dans cette année de doutes. Quand les choses ne se passent pas comme on le souhaite en voyage, on réfléchit, on se pose et on s’adapte. Dans la vie professionnelle, c’est pareil finalement mais il faut avoir un caractère positif, croire en soi et en ses capacités à rebondir. On peut tomber, pleurer et finalement trouver la petite éclaircie qui fait qu’on se relève. J’essaye à l’heure actuelle de rester dans cette éclaircie.

Tous mes voeux pour 2021

Que nous réserve 2021 ? L’espoir réside dans le vaccin qui nous promet un retour à une vie plus normale à l’aube de 2022. En attendant, je vais découvrir encore plus notre territoire. Lorsque j’ai écrit mon article 16 livres pour inspirer nos prochaines voyages en France j’ai eu envie de partir découvrir de nombreuses régions. J’ai quelques petites idées en tête, assez territoriales. En région centre, ma région d’origine et dans l’ouest ma région d’adoption. Avant cela l’hiver sera studieux, bien au chaud dans nos jolies montagne. Rendez-vous au printemps pour de nouvelles aventures.

Que nous souhaiter pour 2021 ? Nous sommes tous d’accord pour dire qu’on ne regrettera pas 2020. Je nous souhaite du travail, de l’amitié, de l’amour, des repas de famille au grand complet, des terrasses et des restaurants entre amis à n’en plus finir et plus que jamais d’être en bonne santé. Je nous souhaite de profiter de la vie tout simplement. Et si le virus nous le permet de repartir voyager loin.

Bonne année 2021 à tous.

Bonne année 2021

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