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Les frontières sont fermées, les avions à terre, les aéroports à l’arrêt et les voyageurs confinés. Le coronavirus lui, galope et se propage à travers la planète mettant tous les personnels soignants du monde en émois ! Pour nous voyageurs, mars 2020 a sonné le glas des voyages pour une durée, à l’heure actuelle, indéterminée. Quand pourrons-nous voyager à nouveau ? Que faut-il attendre de 2020 ? Pourrons-nous voyager comme avant ? Je vous offre mes questionnements du moment.
En mars dernier, j’ai pris la décision de reporter mon voyage au Vietnam sentant bien que le pays commençait à durcir les conditions d’entrée à cause du coronavirus (lire la chronique d’un voyage au Vietnam reporté). Pourquoi vouloir voyager coûte que coûte alors que, petit à petit, la planète se confine ? Selon l’AFP au 29 mars 2020, près de 3,4 milliards de personnes sont confinées soit 43% de la planète. Dans ces conditions, le voyage est devenu impossible. Pour combien de temps ?
Quand pourrons-nous voyager à nouveau après le Covid19 ?
Soyons honnêtes, je n’ai pas la réponse. Personne ne l’a et bien intelligent est celui qui peut actuellement prédire l’avenir. Je vais cependant vous expliquer ma façon de penser, enfin ce que je me dis pour me préparer aux prochaines semaines, prochains mois et éventuellement prochaines années.
La santé d’abord
Quand on se souhaite la bonne année, on se dit souvent « et la santé surtout ». Je crois que 2020 va nous faire prendre conscience que cette phrase banale, souvent un peu balancée par réflexe, n’est pas dérisoire. L’heure est à gérer les urgences, soigner tous les malades atteints par le Covid 19, aux chercheurs et à la science de trouver comment le guérir et trouver un éventuel vaccin.
Entre espoir et clairvoyance
Nous l’avons vu, ce virus est extrêmement contagieux et se déploie de façon rapide à travers le monde. Comment continuer à voyager alors que nous, les humains, sommes les vecteurs de cette propagation ? Comment, avec 1,4 milliards de voyageurs par an (chiffre de l’organisation mondiale du tourisme en 2018), pourrons-nous reprendre les routes du monde sans être sûrs que l’on ne véhicule plus ce coronavirus ?
Personnellement je me pose beaucoup de questions. Tellement de questions que je n’ai plus le goût à écrire des articles sur mes voyages passés, de lire des livres ou voir des films d’aventure. Je ne me projette plus non plus, à l’heure actuelle, sur d’éventuels voyages en dehors de France. Je suis dans le moment présent, avec son lot d’émotions intenses.
Certains, je le vois sur les forums, fondent beaucoup d’espoir en un potentiel vaccin.
Personnellement j’ai bien compris que nous n’aurons pas ce vaccin à court terme. Dans le meilleur des cas, et selon les experts scientifiques, il faudrait entre 12 mois à 2 ans minimum avant une éventuelle mise sur le marché (je vous invite à lire cette chronique de France Culture Coronavirus cherche remède désespérément). Une fois trouvé, il faudra aussi le produire en nombre pour vacciner la planète. Bref, nous pouvons fonder beaucoup d’espoir dans la recherche pour trouver ce vaccin mais aussi être clairvoyant et ne pas l’attendre avant quelques années.
Voyager en sécurité sanitaire
Gestes barrières, distanciations sociales, se laver les mains souvent, éternuer dans son coude, tous ces termes ou actions avec lesquels nous apprenons à vivre aujourd’hui, laisseront probablement des traces demain. Moi-même quand je regarde un film je me dis « les gars vous êtes trop prêts là », quand je range ma bibliothèque et que je trouve Quarantaine de J.M.G Le Clezio, j’y vois un message… Nous ne sortirons pas indemnes de ce confinement et il va falloir du temps pour se reprendre une vie dite normale.
Sans vaccin, comment pourrons-nous voyager et laisser ces distances d’un à deux mètres ? Impossible dans les lieux de transit de voyageurs comme les aéroports ou le gares. Impossible dans les moyens de transport eux-mêmes. Sans parler de certaines destinations où ça grouille de monde. Faudra t-il une attestation de bonne santé pour partir ? Mais si je suis en bonne santé, qu’est-ce qui m’assure que les gens le sont dans les pays où je voyagerai plus tard.
Quand je reprendrai la route, si je la reprends un jour, la sécurité sanitaire d’un pays, son système de santé et sa façon de gérer la crise du Covid19, seront certainement des données importantes que je prendrai en considération, à moyen terme tout du moins.
On aimerait tous que le corps médical vienne à bout de ce virus le plus vite possible et que tout reparte comme avant.
Rien ne sera comme avant… A court et moyen terme c’est sûr. Et à long terme aussi, si nous prenons conscience que nous sommes collectivement responsables de ce qui nous arrive aujourd’hui.
Le secteur du tourisme dans la souffrance
Avec les différentes mesures prises par les gouvernements à travers le monde, les frontières se sont progressivement fermées depuis mi-mars 2020. L‘industrie du tourisme a été la première à souffrir de cette situation mondiale inédite. Selon l’Organisation mondiale du tourisme, qui prévoyait une baisse de 1 à 3 % du tourisme en 2020 par rapport à 2019, la pandémie devrait finalement entrainer une chute de 20 à 30 %.
Comment vont sortir de cette crise les compagnies de transports (aériens ou terrestres), agences de voyage, hôtels et restaurants ? Si de nombreux états essayent de soutenir tant bien que mal cette industrie pour faire repartir l’économie rapidement après la crise sanitaire, il faut être conscient que plus celle-ci durera et plus la machine prendra du temps à se remettre en route. Et à quel prix surtout ? Et dans les pays qui n’ont pas les moyens de soutenir leur économie, comment cela va t-il se passer ? Et tous ces pays qui vivent du tourisme (Thaïlande, Cambodge, Vietnam par exemple), comment vont-ils faire si cela dure ?
Beaucoup de ces questions restent sans réponses aujourd’hui.
A quand l’ouverture des frontières ?
Pour pouvoir voyager « comme avant », il faudrait déjà que les pays lèvent leurs restrictions et que les frontières s’ouvrent. Les avions pourraient alors reprendre la route des airs. Personnellement je ne vois pas cela venir dans un avenir proche pour ce qui est des avions longs courriers.
Il faut prendre conscience que le temps du virus est différent partout sur la planète, la façon de le gérer aussi très différente d’un pays l’autre… Certains arrivent à le juguler, d’autres sont dépassés.
J’imagine que l’ouverture se fera progressivement mais est-ce une question que nous devons nous poser aujourd’hui alors que nous ne savons pas encore quand nous allons pouvoir ouvrir la porte de nos propres maisons ?
Personnellement, j’ai du mal à voir la France lever ses restrictions si les conditions sanitaires ne sont pas respectées. L’inverse est vrai aussi. Quel pays, aujourd’hui, prendrait le risque potentiel de voir réapparaitre le virus sur son territoire national et voir arriver une deuxième vague ?
La bonne nouvelle c’est que le jour où nous sortirons définitivement de notre confinement, le terrain de jeu qui s’offrira à nous, au pas de notre porte, sera assez vaste. La France possède des territoires variés. Elle est riche de ses espaces naturels, de sa culture et de sa gastronomie !
La France a besoin de nous
Et oui mes ami.e.s, attendez-vous à ce que l’été 2020 soit français !
Pourquoi partir loin ? Nous avons suffisamment de quoi explorer ici dans des conditions de sécurité que nous maitriserons probablement mieux qu’en prenant le risque de partir ailleurs.
Je comptais cette année explorer un peu plus l’ouest de la France, je pense que je vais m’y tenir. Il est important, au sortir de cette crise sanitaire, d’aller aussi soutenir les acteurs de nos régions pour redynamiser notre économie.
Aurons-nous les moyens et l’occasion de voyager comme avant ?
Cette crise sanitaire va faire des dégâts sur l’industrie du tourisme mais aussi sur le budget des individus. Aurons-nous les moyens de repartir en voyage ? A court ou moyen terme j’imagine que cela va être difficile. Pour moi la première qui ne vais pas avoir beaucoup de revenus dans les prochaines semaines.
Entre ceux qui auront perdu leur travail, les indépendants qui voient leur chiffre d’affaires chuter jour après jour ou ceux qui auront subi une période de chômage technique ou ceux qui n’auront probablement pas de vacances accordées par leur employeur à la reprise, il risque d’être plus compliqué de voyager que nous le pensons. Ou que nous le rêvons.
Aussi parce que les prix ne seront probablement plus les mêmes qu’auparavant. Du moins dans les mois à venir.
S’attendre à des prix en augmentation
Après quelques mois d’une industrie totalement à l’arrêt, les cartes du tourisme mondial risquent d’être complètement rebattues. L’offre et la demande aussi. Ce qui se fait plus rare sera plus cher et j’ai bien peur, notamment sur l’aérien, que les prix se fassent bien plus onéreux qu’ils ne l’étaient devenus ces dernières années avec l’arrivée des compagnies à bas prix.
A lire : Comment Air France affronte le plus grand cataclysme de son histoire
L’industrie du tourisme est résiliente, elle l’a montré lors des dernières crises. Celle-ci est inédite alors comment s’en relèvera t-elle ? En combien de temps ? Il faudra certainement quelques années.
Retrouver la confiance
Le facteur confiance est aussi à prendre en considération. Ces dernières semaines, on a vu apparaitre de la peur ou de la méfiance des uns vis-à-vis des autres. Cela a commencé chez nous avec la peur des asiatiques qui arrivaient sur le territoire européen. Le phénomène inverse s’est aussi produit en Asie vis-à-vis des européens, des occidentaux en général.
Il va falloir retrouver cette confiance qui fait que la découverte du monde, les rencontres et les moments partagés en voyage sont si beaux.
Cela passera certainement par entre autre, le port d’un masque, notamment en Asie où il est culturel de le porter.
En nous confrontant à l’épreuve de ce virus, la planète nous a certainement envoyé un message.
Il devient clair qu’il y a un lien entre la destruction de notre écosystème et la pandémie actuelle. Si cela vous intéresse, je vous invite à écouter le podcast de l’émission le virus au carré sur France Inter qui traite ce sujet En quoi la pandémie actuelle est-elle liée à l’environnement ?
Quand le coronavirus a fait son apparition au début de l’année 2020, le message du Flygskam, la honte de prendre l’avion, porté entre autre par Greta Thunberg, faisait doucement son chemin, notamment auprès des plus jeunes voyageurs. On commençait aussi à porter plus haut et plus fort l’importance du sens, à mettre en avant un tourisme responsable et solidaire. Le slowtourisme, ou la façon de voyager du siècle dernier sur pour laquelle il a fallu trouver un terme marketing, commençait à faire sa réapparition.
Jusqu’à ce que tout s’arrête. Brutalement. A cause d’une pandémie.
Qu’en sera t-il demain ? Reprendrons-nous notre chemin là où nous l’avons laissé ? La privation de liberté de bouger durant ces quelques semaines ne va t-elle pas décupler nos envies de prendre le large ? Ce virus va t-il nous pousser à faire changer les choses et être plus raisonnables pour notre bien et le bien de la planète ?
L’avenir nous le dira.
Prendre le temps du confinement pour réfléchir
Si j’avais déjà pris la décision de faire bouger les choses à titre individuel après l’écriture de mon article sur la compensation carbone, je vais profiter de mon confinement pour pousser plus loin mes réflexions.
Depuis près de 2 ans maintenant, j’ai drastiquement réduit mes voyages. Quand je prends l’avion à titre personnel, j’essaye de partir au minimum 10 à 15 jours, plutôt 3 semaines minimum si c’est un vol long courrier. Quand je pars à titre professionnel, j’essaye aussi de prolonger le voyage quand je le peux.
Cette crise sanitaire soulève de nombreux questionnements. Des problèmes aussi. Il va certainement falloir que je me réinvente. Eventuellement que je change de métier. Ce sont des questions qui étaient déjà latentes et qui ne font que se confirmer. Je vais donc profiter de cette retraite forcée pour réfléchir, me former, essayer d’imaginer demain. Mon demain.
Voyager vs consommer le voyage
Aujourd’hui j’estime avoir de la chance d’avoir connu les voyages d’un autre temps. Ceux où ils étaient rares. Où ils étaient chers aussi. Dans les années 90 quand j’ai commencé à travailler et voyager, il n’y avait pas encore les RTT, juste les 5 semaines de congés payés. On ne partait pas 2 jours en week-end à Lisbonne, Rome, Londres ou Barcelone. On prenait 3 semaines l’été, 2 semaines en hiver. On murissait avec soin son projet et son budget. C’était bien !
La multiplication des vols, l’arrivée des compagnies à bas prix ont complètement changé la configuration de nos voyages, ceux-là nous offrant l’Europe à moins de 100€ pour un week-end. Voyager plus pour moins cher. La belle promesse.
Cette crise sanitaire va certainement remettre les pendules à l’heure car depuis la dernière décennie, si pas plus, nous consommons le voyage plutôt que nous voyageons. Bien sûr je généralise, bien sûr je mets tout le monde dans le même panier, mais si cela pouvait nous aider à prendre conscience qu’un week-end de 2 ou 3 jours par-ci, par-là chaque mois à coup d’avions pour répondre à nos besoins d’évasion ne va plus, à l’avenir, être une option, ce serait bien.
Il va falloir totalement repenser l’idée que l’on se fait du voyage. Réfléchir au Pourquoi pour se remettre en question.
Voyager, c’est rencontrer, découvrir, partager ou échanger.
Recentrons-nous peut-être sur nos envies profondes et menons à bien ces projets de voyage comme s’ils étaient ceux d’une vie plutôt que de multiplier les projets pour déclencher en nous d’autres envies. A l’infini.
Je profite de cette retraite forcée aux confins de mon appartement pour méditer sur le sujet.
Prenez soin de vous, de vos proches et explorez chez vous (dimanche j’ai exploré ma bibliothèque, ça m’a fait du bien, j’y ai trouvé plein des trésors).
Aller plus loin : Pourquoi faut-il attendre pour réserver ses vacances d’été ?
7 commentaire
Merci pour cet article qui montre pas mal de facettes du problème. Je pense aussi que cet été sera local mais si tout le monde part en août localement, il y aura foule ! Ce n’est pas très souhaitable non plus… Peut-être parce que je suis à moitié italienne, je rêve de retourner là-bas et je me dis que cela pourrait aider ce pays qu’à mon avis pas mal de monde va bouder car fortement associé au traumatisme actuel. Je pense comme toi qu’il va falloir se réinventer. Le tourisme y compris. Par contre je ne suis pas trop pour les extrêmes : arrêter la surconsommation, le tourisme de masse, les billets d’avion à 20 euros cela me semble crucial mais diaboliser tout déplacement et tout voyage n’aurait pas de sens non plus. Comme pour tout, il va falloir trouver l’équilibre, celui de la planète, celui du tourisme et le nôtre ! Un programme ambitieux :-). Je te souhaite de bonnes réflexions. Merci pour tes articles qui font réfléchir et surtout : santé !
Merci Christine. Moi aussi je suis contre les extrêmes et je n’ai jamais été pour tout arrêter. Je trouve que c’est primordial de continuer à voyager de façon plus réfléchie mais que ça va être dur de remettre en route la machine !
Moi aussi je souhaite retourner en Italie ! Dès que ce sera possible et sécurisé pour la santé de chacun, eux et nous, ce sera sur ma liste.
Porte-toi bien, ainsi que ta petite famille, de l’autre côté de la Manche !
Il est très pertinent cet article. Il questionne aussi pas mal sur ses propres pratiques de voyage lors de cette dernière décennie.
Sommes-nous dans le réel plaisir de la découverte et de l’échange culturel ou nous sommes-nous enfermés dans une surconsommation de séjours pour faire toujours plus loin, toujours plus beau, toujours plus enviable ?
En cette semaine 3 de confinement, mon curseur a tendance à pencher vers le second en scrollant divers blogs et comptes Instagram. Je me rappelle aussi ces sondages où tant de voyageurs disaient ne pas pouvoir retourner 2 fois dans le même pays, avec l’impression d’avoir tout vu, tout fait. Il fallait en mettre plein les yeux, avec du stock photo qui se réinvente.
Voyager en France pour un Français ne vend pas forcément du rêve et en tant que blogueuse voyage dont la ligne éditoriale est essentiellement régionale, je l’ai bien compris.
Aujourd’hui, les choses changent et mes stats sont là pour le confirmer. Mes articles les moins consultés il y a 6 mois deviennent ceux qui ont le plus de succès ! Incroyable ! Les gens recherchent le slow tourisme local !
Alors oui, je partage ton argumentaire : il y aura un avant et un après covid-19 dans le monde du tourisme, qu’on le veuille ou non. L’économie va nous l’imposer en premier lieu puis ce seront nos nouvelles mœurs et ce nouveau regard que l’on posera sur cet environnement proche que le confinement nous pousse à avoir…
Merci Adeline pour ta réflexion sur le tourisme et le Corona. C’est clair qu’il y aura un après corona et j’imagine comme beaucoup la tendance accrue d’un tourisme local plus stable et plus accessible. ça sera une bonne chose pour l’économie en plus. La question, selon moi, est surtout de savoir quand la situation va revenir à la normale pour le secteur du tourisme dans le long terme.
Article très intéressant et en tant que voyageuse modeste en CDI, mais passionnée de voyages quand même, je ne suis pas non plus pressée de reprendre la route. Je pense que cette pandémie nous pousse à vivre dans l’instant présent et à remettre en question notre mode de vie. Mais contrairement à vous, j’ai pris plaisir à revoir mes photos de voyage, dans un état d’esprit plutôt « bon, c’est fini pour un moment, mais mon Dieu j’en ai vécu des belles choses ».
Merci Adeline pour cet article très interessant qui m’aide à réaliser avec désespoir que le bateau que je suis en train de préparer pour un tour d’Atlantique risque de ne pas pouvoir quitter son quai au moins cet été…
La première raison est que toute sortie en mer est exclue, la seconde est que j’ai 75 ans et donc menace de confinement ad vitam eternam, la 3ème est que le bateau est en Turquie…
Malgré tout, et bien que la Turquie n’y soit pas, je souhaite que nous puissions tous reprendre vite des voyages en Europe, pour montrer symboliquement notre solidarité dans un dėconfinement européen orchestré.
Retourner en Espagne, en Italie, en Pologne, en Grèce…!
Je trouve ton article très intéressant, effectivement il y aura un avant et un après, cette pandémie sera tout du moins à court et moyen terme, dans l’esprit de tous, dès lors notre façon de voyager en sera certainement un peu différente. Je pense également qu’il y a globalement une surconsommation des voyages, les réseaux sociaux y ont certainement contribué aussi, il faudra je pense « mieux voyager » sans vouloir absolument voyager de partout pour rapporter la photo qui permettra d’avoir un maximum de « likes », mais profiter de sa destination, la vivre, la partager oui mais différemment.