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C’est par deux jolies semaines d’automne que je traverse la Catalogne des Pyrénées à la Méditerranée. Des terres de Lleida à la Costa Daurada, ce road trip entre nature et culture me mène à la rencontre du côté rural de la région, loin, très loin de l’envoutante et si populaire Barcelone. Mon escapade me transporte de jolis villages de montagne en villes méditerranéennes, de canyons vertigineux en sentiers de bord de mer et enfin de l’art roman au modernisme de Gaudí et de tous ceux qu’il a inspirés. Une aventure de la montagne à la mer dont je garde un souvenir extraordinaire tant j’ai été surprise et conquise par la variété des paysages traversés et des sites visités. Je reviens ici sur ce génialissime road trip de deux semaines en Catalogne.
Depuis Paris, c’est à Toulouse que je choisis d’atterrir et où je récupère ma voiture de location avant de filer vers l’Espagne (voiture louée chez Avis -> je vous conseille le comparateur Discovercars pour trouver les meilleures offres si nécessaire). La distance est plus courte depuis Toulouse que depuis Barcelone (220 km vs 300). J’ai aimé l’idée de ne pas arriver dans une grande ville et d’être quasi tout de suite en pleine nature. 3 heures de route et me voilà au coeur des Pyrénées catalanes.
Organiser son voyage en Catalogne
- Activités : il est conseillé de réserver les musées à l’avance en Catalogne, surtout à Barcelone. Pour cela je vous vous conseille le site Tiqets.com ou toute autre activité sur Getyourguide
- A lire : tous mes articles sur l’Espagne et la Catalogne
- Où dormir : Trouver les meilleurs hôtels à travers la Catalogne, de l’auberge à l’hôtel de luxe
- Aller à Barcelone en train avec Trainline
- Louer une voiture : Comparer les tarifs de location à travers la Catalogne avec Discovercars
- Un guide papier : le Guide vert Catalogne, le Routard et le Lonely Planet
- Organiser votre voyage sur-mesure en Catalogne et ailleurs en Espagne, laissez-vous guider par une agence francophone locale sur Evaneos (devis gratuit) ou réserver l’itinéraire du grand tour de Catalogne sur Jettours
Deux semaines en Catalogne : mon itinéraire de road trip
La Vall de Boí, une vallée aux églises romanes classées UNESCO
Je quitte Toulouse par l’autoroute puis traverse les Pyrénées via le Val d’Aran. Les monts ne sont pas encore enneigés mais bel et bien parsemés de jolies couleurs d’automne. J’arrive dans la Vall de Boí en fin d’après-midi, juste à l’ouverture de l’ensemble d’églises romanes classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Je reste 2 nuits dans la vallée et compte bien à la fois visiter les églises et randonner un peu puisque je me trouve aux portes du parc national d’Aigüestortes y estany Sant Maurici.
L’ensemble roman de la Vall de Boí est constitué de 8 églises et d’un ermitage construits entre le XIè et XIIè siècles tous situés dans un périmètre assez restreint. Il peut se découvrir à pied (de belles randonnées en perspective) ou en voiture pour ceux qui ont moins de temps comme moi.
Durant ces deux jours, je visite 6 églises. Elles sont petites, vraiment trop mignonnes et j’ai aimé leur simplicité. Elles ont néanmoins chacune leur particularité :
- Sant Climent de Taüll est située à l’entrée du village. Je crois que c’est l’une de mes préférées. Il faut absolument la visiter aux heures où il y a le vidéo mapping qui montre comment l’intérieure de l’église était peinte à sa construction au XIème siècle.
- Santa Maria de Taüll est située au coeur du village de Taüll. La plupart des peintures de l’intérieur on été arrachées et transférées au musée d’Art National de Catalogne à Barcelone. Elles sont reproduites via un vidéo mapping que je n’ai pas pu voir car pas là à la bonne heure
- L’intérieur dela Nativitat de Durro est surprenante avec ses chapelles gothiques et sa sacristie baroque. Il faut absolument vous balader dans ce village de pierres assez fleuri.
- Santa Eulalia d’Erill la Vall : du haut de son joli clocher, on domine la vallée. J’ai bien aimé son petit cimetière à côté et aussi aller me balader vers l’arrière pour avoir du recul et une vue d’ensemble sur l’église.
- A Sant Joan de Boí les fresques ont été retirées (et aussi visibles au MNAC de Barcelone) mais elles ont été reproduites, on peut donc mieux comprendre à quoi ressemblaient ces églises à leur construction au XI et XIIème siècle.
- Sant Feliu de Barrura embellie par les montagnes aux couleurs d’automne en arrière plan.
Si vous ne deviez n’en visiter que 3 alors je vous conseillerais Sant Climent de Taüll, la Nativitat de Durro et Sant Joan de Boí (ou Santa Eulalia d’Erill la Vall) mais franchement elles ont chacune leur charme.
Je vous conseille aussi vivement de monter à l’Ermitage de Sant Quirc de Durro juste au-dessus du village. Si vous avez le temps, montez à pied sinon en voiture. De là-haut la vue sur la vallée est sublime. Un très bon endroit pour pique-niquer (ce que j’ai fait). En arrière saison il est fermé mais reste néanmoins l’objet d’une sublime balade.
Mes bonnes adresses à Taüll
- Alberg Taüll est une petite auberge familiale sans chichi située en haut du village. L’accueil y est très sympathique et on a la possibilité de se faire à diner à l’auberge. Bien pratique. L’offre est basique (chambre à 2 ou familiale avec lits superposés + douche), l’auberge est propre et bien située dans le village avec la possibilité de garer la voiture sur la route principale.
- Adresse : Carretera de pistas, Edifico Hortals, 25528 Taüll
- Coût selon les chambres + draps et serviettes à payer. Possibilité de dormir en chambres individuelles, familiales ou en dortoir.
- Juste à côté, je vous recommande, si vous aimez la cuisine traditionnelle, le restaurant El Caliu Taüll. Familial, on y dine comme à la maison. Ils proposent des formules à des prix convenables. Le restaurant est situé à 2 pas de l’auberge en remontant vers la route à l’arrière du bâtiment.
- Adresse : Carrer Feixanes, 11, 25528 Taüll
Mes conseils pour visiter les églises romanes de la Vall de Boí :
- Commencer par visiter le centre del Románic de la Vall de Boí situé juste à côté de l’église d’Erill la Vall. Il aide à comprendre le pourquoi du comment.
- Si vous ne comptez pas faire de visite guidée alors je vous conseille d’acheter pour 1 € le petit fascicule qui rappelle l’histoire de la vallée, ses acteurs et son architecture et présente chacune des églises classées.
- Achetez un billet combiné si vous comptez visiter l’ensemble. Il y a plusieurs tarifs. Pour l’ensemble + le centre d’interprétation il vous en coûtera 10€ vs entre 2€ et 5€ pour chacune des 5 églises où l’entrée est payante.
- Bien vous renseigner sur les horaires d’ouverture et les horaires des mappings. Certaines sont ouvertes seulement le matin ou l’après-midi.
- Ne pas oublier de monter dans les clochers pour prendre un peu de hauteur sur les villages et la vallée.
Le parc Aiguëstortes, ses montagnes et ses lacs
Comment être à deux pas du parc d’Aigüestortes y estany de Sant Maurici et ne pas être tentée d’aller y randonner ? Je n’ai pas pu résister. Je suis donc allée me chercher de quoi pique-niquer à la petite épicerie du village de Boí et je suis partie dans le parc avec un taxi collectif qui ramassent les randonneurs devant la maison du parc. Celui-ci m’a monté au plateau d’Aigüestortes et m’a évité deux heures de montée à pied (depuis le parking de La Molina). Comme je suis partie en fin de matinée, ça m’a laissé plus de temps dans le parc. Une fois là-haut, je me décide à marcher jusqu’au lac Llong (environ 2 heures de randonnée pour y aller). La première partie est très simple : on ne peut pas louper le sentier (qui ressemble plutôt à un chemin). Il porte bien son nom ce parc avec ses eaux tortueuses qui filent à travers la montagne. Le soleil brille c’est la journée idéale. Au bout d’1 heure, 1h30 de faux-plat, j’entame la montée vers le refuge (20mn) puis vers le lac. La vue est dégagée, je ne pouvais pas rêver mieux pour ma pause déj !
Mes conseils pour randonner dans le parc Aigüestortes:
Les deux portes d’entrée principales pour aller randonner dans les parc d’Aigüestortes se trouvent à Boí et Espot. Le premier est proche du Pannel d’Agüestortes, le deuxième du lac de Sant Maurici. Les deux ont des services de taxis qui desservent le parc (il est possible de garer sa voiture à l’entrée du parc mais les taxis s’y enfoncent un peu plus). Une fois dans le parc, des panneaux affichent les sentiers de randonnées possibles.
- A Boí, les taxis partent depuis la maison du parc situé dans le village de Boí quand ils sont pleins (8 personnes). Le trajet coute 5€50 aller/personne. Pour le retour c’est le même prix. Il est aussi possible de redescendre à pied.
- Il est possible de prendre le taxi à l’entrée du parc mais comme ils partent à plein de Boí, il est rare qu’ils s’arrêtent.
- Il y a plusieurs refuges dans le parc donc possibilité d’y dormir pour ceux qui sont adeptes de la randonnée sur plusieurs jours (vu le temps que j’ai eu, je l’aurai bien fait pour monter jusqu’au lac de Sant Maurici)
- On ne le répète jamais assez : si vous optez pour le pique-nique dans le parc, ramassez tous vos déchets avant de partir.
L’expérience inoubliable d’une casa rural en Catalogne
J’ai eu du mal à partir de la Vall de Boí. Dans cette petite vallée, la vie est calme et paisible et je me serais bien posée quelques jours de plus. Le principe d’un road trip étant d’avancer, j’ai alors continué ma route. Direction Senterada entre El Pont de Suert et la Pobla de Segur. La route est sinueuse et réserve de belles surprises comme le village de Perves niché entre deux épingles de la N 260. Avec les couleurs d’automne entre jaune et rouge, cette route est sublime.
A Senterada, je m’installe à la casa Leonardo. Je pousse la porte de l’hôtel et j’ai tout de suite l’impression d’entrer dans une maison familiale. Jesus est au bar, la grand-mère s’occupe du petit dernier et Mireia, alors en train de faire faire les devoirs à sa fille dans la cuisine, m’accueille avec le sourire. J’apprendrai plus tard que cet hôtel a été créé par son grand-père en 1913 et se transmet depuis de génération en génération. J’ai l’impression qu’il n’a pas bougé depuis sa création. Dans les couloirs des vitrines retracent l’histoire de la région. De vieux disques, livres, produits de beauté, aiguilles à tricoter, laines… Je suis restée de nombreuses minutes à regarder tout ça. Petite j’aurais aimé jouer à la marchande avec toutes ces objets. C’était avant que Mireia ne me montre l’épicerie située derrière le bar. Une vraie caverne d’Ali baba. Ma chambre, elle, ressemble à celle où je dormais chez ma grand-mère. Authentique et rassurante.
Quand on pénètre dans la casa Leonardo on se demande si on n’a pas remonté le temps, si on ne s’est pas trompé de siècle et puis on s’installe au bar, on dine dans la salle à manger et on profite du moment présent sans s’ennuyer un seul instant. On discute et on rigole avec les gens de passage et on ne voit pas la soirée passer. Ici les mots simplicité et authenticité ne sont pas galvaudés.
Le lendemain avant de repartir, je demande à Mireia ce qu’elle conseille dans le coin : « Va à l’étang de Moncortes me dit-elle, tu verras avec les couleurs d’automne c’est magnifique ! Et puis sur la route de la Pobla de Segur, arrête-toi au village de Peramea, il est trop mignon… »
Avec quelques autres propriétaires de casa rurales locales, Mireia a créé un circuit de randonnée sur 5 jours appelé le 5ème lac. Le but est de faire découvrir la région à travers les yeux des locaux et pour eux d’agir localement et dynamiser leur territoire. Quand je vois l’accueil reçu chez Mireia et Jesus, je me dit que ce circuit doit valoir le coup.
J’ai donc suivi les conseils de Mireia. Je suis allée au lac de Moncortés puis au village de Peramea… Un avant goût du circuit dont elle m’a parlé. Sur la route, à travers ces sublimes paysages (où il était parfois impossible de s’arrêter pour prendre des photos), je me suis promis d’y retourner un jour et traverser ce coin à pied.
Santa Engrácia, un coup de coeur
Ne pas arriver à quitter des lieux, c’est un peu l’histoire de mon début de voyage en Catalogne. Je me suis vite attachée aux paysages pyrénéens ou à ces rencontres de l’arrière pays et partir sans savoir ce que l’on va trouver, c’est comme plonger dans le vide. L’histoire de ce voyage c’est aussi que je suis allée de (bonnes) surprises en (bonnes) surprises.
J’avais repéré la casa Guilla sur Pinterest. Une guesthouse (de luxe) décorée avec goût et située sur un promontoire rocheux qui lui confère une situation exceptionnelle. Au moment de réserver, impossible de la trouver. J’ai donc contacté les propriétaires Lee et Laura via leur page Facebook. Laura m’explique alors que la rénovation du lieu n’est pas tout à fait finie et qu’ils commencent tout juste à accueillir des clients, qui le trouve par le bouche à oreille. La chance ! Je suis donc assez curieuse de découvrir ma prochaine destination.
Alors que je prends la direction du sud, je roule à travers de sublimes sierras : celle de Boumort à ma gauche et celle de Gurp à ma droite. Je ne m’attendais pas trouver ce genre de paysages ici, c’est donc les yeux émerveillés que je me dirige vers le village de Santa Engrácia. Peu avant Tremp je tourne à droite et m’enfonce sur une petite route de montagne au coeur de la Sierra de Gurp. Après une dizaine de kilomètres au milieu de rien, j’aperçois enfin Santa Engrácia. Encore une fois je suis sans voix. Ce village domine la vallée et a une situation plus qu’exceptionnelle. C’est là que je m’installe pour deux nuit ! Wouaouuuu
A la Casa Guilla, je suis accueillie par Lee, un anglais qui a eu la merveilleuse idée, avec sa compagne Laura, de racheter ce bâtiment un peu délabré pour en faire une maison d’hôte de luxe. Avec sa vue à 180 ° sur la sierra, la terrasse est un petit havre de paix. Cette maison est composée de 9 chambres, toutes décorées de façon unique et d’une pièce à vivre bien agréable. Un bel endroit pour se poser et se reposer, à toute saison. « Ici tu vas être tranquille me dit Lee, dans ce village il y a plus de chats que d’habitants. Nous devons être neuf tout au plus. »
En automne je me suis adonnée à la randonnée. Durant nos longues conversations, Lee me dit « si tu aimes marcher alors monte un peu plus haut, tu auras une vue à 360° sur les alentours ». C’est donc dans l’après-midi, pour voir le coucher de soleil de là-haut, que je suis montée. Seule dans la sierra de Gurp, les vautours et les cloches du troupeau de moutons en contrebas m’ont accompagnée. Tranquillité et sérénité sont au rendez-vous. Je n’ai pas de mots pour qualifier la beauté de cette région (le Pallars Jussa). Là-haut, je suis restée de longues minutes bouche-bée devant cette nature exceptionnelle.
Mes bonnes adresses autour de Santa Engrácia :
- La casa Guilla, the Fox house – Prix : 180€ la nuit
- Le Café la Unión à la Pobla de Segur – Dans un sublime bâtiment du début du 20ème siècle se niche un bar à tapas incontournable à la Pobla de Segur. Le soir il y a régulièrement des petits concerts.
Pour trouver d’autres hotels dans la région de Tremp cliquez ici. Vous y trouverez notamment la Casa Mauri elle aussi située dans le village de Santa Engrácia mais moins chère que la Casa Guilla
A faire dans les environs de Santa Engrácia :
- Le défilé du mont Rebei (voir ci-dessous)
- Les sentiers de randonnées balisés dans les Sierras alentours (Gurp, Boumort, Montsec) – Vous pourrez trouver quelques suggestions dans le Topo Guide de la Catalogne à pied et sur cette page Randonnées en Catalogne.
- Le tren dels llacs, un train touristique qui traverse les plus beaux paysages de Catalogne entre Lleida et la Pobla de Segur
Le défilé de Mont Rebei, randonnée dans un canyon vertigineux
Je quitte mon petit paradis de Santa Engrácia pour aller randonner sur un bout du GR1. Celui-ci traverse le congost de Mont-Rebei, une gorge assez étroite située entre la Catalogne et l’Aragon. Il faut compter environ 4 heures aller/retour depuis le parking de la masieta pour emprunter cet ancien chemin muletier qui surplombe les gorges. Le niveau est assez facile mais déconseillé à ceux qui ont le vertige. Le passage au-dessus des gorges représente environ 1/3 du sentier et hormis sur de petites portions où il y a des bancs, rien ne nous protège du vide.
Je suis allée jusqu’à la passerelle qui traverse la Noguera Ribagorçana et passe dans l’Aragon mais je n’ai pas monté les escaliers installés le long de la roche (trop vertingineux pour moi)
Quelques conseils avant d’entamer le Congost de Mont-Rebei
- Se garer sur le parking de la Masieta situé au bout de la route LV9124 (depuis la C13 suivre Sant Esteve de la Sarga) – Payant en haute-saison 5€
- Depuis le parking, plusieurs sentiers sont balisés. Suivre le GR1 balisé en rouge et blanc
- Le sentier est situé en plein soleil, prendre beaucoup d’eau, surtout si vous le faites en été.
- Partie en milieu de matinée, je me suis arrêtée manger sur un rocher dominant les gorges. J’imagine qu’en été c’est plus compliqué car le sentier est très prisé.
- Hors saison, évitez les week-ends pour randonner plus tranquillement.
- Tout savoir sur les randonnées au congost de Mont-Rebei ici
Tutoyer les étoiles à Áger
Après le défilé de Mont Rebei, je comptais aller observer les étoiles au parc astronomique de Montsec mais une conjonction de faits (jour férié, météo, hors saison) a fait que cela n’a pas été possible. Ceci étant je suis quand même passée par la petite route de montagne qui mène à Ager via le col d’Ares. La route est sublime, on ne peut pas y rouler à plus de 30 ou 50 à l’heure mais une fois là-haut la vue sur la sierra de Montsec me laisse sans voix.
De là-haut s’élancent de nombreux parapentistes. Je suis restée longtemps à les observer et regarder le paysages changer au rythme des humeurs de la météo.
Bon à savoir sur la sierra de Montsec :
- La Vall d’Ager est l’un des meilleurs endroits au monde pour pratiquer l’astronomie alors si vous aimer observer les étoiles, c’est là qu’il faut aller !
- C’est au parc astronomique de Montsec que tout se passe. Hors saison (de surcroit un 1er novembre) il n’y avait pas de visite en français, ni de possibilité de visite la nuit (pas de regret ce jour-là le ciel était couvert)
- L’exposition permanente (avec un audioguide en français) vaut le détour pour en apprendre plus sur la vallée, son ciel merveilleux, sa faune et sa flore.
Bonnes adresses autour D’Áger:
- En prévision de cette nuit à tutoyer les étoiles, j’avais réservé une chambre à l’Hotel Port d’Ager, un petit hotel idéalement situé, bien que en bord de route. J’ai dormi dans l’annexe à l’arrière de l’hôtel, c’est là qu’il faut être car les chambres ont vue sur la nature. Le restaurant est pas mal aussi !
- Si l’expérience de dormir dans un monastère vous tente alors je vous conseille la Hostatgeria del Monestir de les Avellanes. Je n’ai pas choisi cette adresse car j’avais déjà choisi un monastère pour un peu plus tard dans mon parcours mais en passant à côté en voiture, je me suis dit que j’avais peut-être fait une erreur 😉
Lleida, la ville oubliée des sentiers touristiques
Après près d’une semaine en pleine nature, cela me fait tout drôle d’arriver en ville. Lleida ou Lerida en français, est une ville oubliée des sentiers touristiques en Catalogne. Pourtant il s’y cache un petit bijou, une cathédrale au doux nom de la Seu Vella (la vieille cathédrale) qui, à elle seule, vaut le détour. Située en haut de la ville et construite sur l’ancienne mosquée (la ville a été occupée par les arabes entre le 8è et 12è siècle), on y monte tranquillement via les escaliers depuis la place de Sant Joan.
J’ai aimé le campanile octogonal (en haut duquel on peut monter pour bénéficier d’une vue à 360° sur la ville), le cloitre où le soleil jouait avec les ogives gothique… C’est là que j’ai développé une première passion des jeux de lumière dans les cloitres catalans.
L’Eglise aussi vaut le détour, un mélange subtil d’art gothique et d’art roman. On y trouve de belles sculptures et des belles peintures.
Hormis la cathédrale où l’on peut facilement passer une demie journée avant de s’arrêter boire l’apéritif au bar de la Sibil-la, il y a en ville un petit parcours de maisons modernistes que j’ai fait et qui m’a donné un petit avant goût de Reus (dont je parle un peu plus bas). Il y a aussi quelques musées comme le Museu de Lleida ou le Museu d’art Jaume Morea. Je n’ai fait ni l’un ni l’autre, les horaires n’ont pas coïncidé avec mon programme.
Ma bonne adresse à lleida :
A Lleida, j’ai dormi dans un couvent ! Le Parador de Lleida est un hotel 4 étoiles (à prix raisonnable j’ai payé 80€ la nuit) qui se situe dans le couvent de Roser en plein centre ville. Une très belle adresse. L’âme du lieu a été totalement respectée. Le restaurant est aussi une très bonne table que je conseille. L’hôtel a un parking (avec supplément de 10€ par jour) nécessaire quand on vient en voiture.
Penelles, du street art rural
Après cette petite dose de ville, je retourne avec joie à la campagne même si j’entame un pan très culturel de ce voyage en Catalogne. On commence en douceur avec un petit village original.
Promouvoir l’art en monde rural, c’est ce qu’a voulu le maire de Penelles en créent en 2016 le Gargar Festival. Dans ce village situé au fin fond des Terres de Lleida, il y aurait plus de fresques murales que d’habitants. En grande fan de street art et après Londres ou Melbourne, j’ai voulu aller voir ce qu’il en était de Penelles. Bien sûr aucune grande star internationale n’est (encore) venue embellir les murs de cette petite localité mais elle n’a rien à envier aux grandes villes ! La volonté de promouvoir l’art rural se ressent vraiment ! Au mur on retrouve les moutons, des personnalités locales, les fruits et légumes produits dans la région… C’est vraiment unique en son genre. Je n’avais jamais vu cela avant et je suis contente d’avoir fait le détour, même un jour de pluie !
La route cistercienne et ses monastères
Visiter les 3 monastères royaux de la ruta del Cister en 3 jours est un défi que j’ai relevé avec succès. Je commence par celui de Vallbona de les Monges, le plus important monastère cistercien féminin en Catalogne. La visite est guidée (dure environ 45 minutes) et je l’ai eue en catalan (pas idéal mais cela m’a permis de pénétrer dans ce lieu encore habité par des religieuses). Les photos ne rendent malheureusement pas justice au lieu car je l’ai visité en fin d’après-midi un jour de pluie.
Ensuite j’ai visité le monastère de Poblet. Ah Poblet… C’est la deuxième fois que je me rends dans ce monastère cistercien, autrefois lieu de retraite spirituelle des rois d’Aragon. Il est idéalement situé, en pleine campagne, au pied des montagnes du Prades. Il est sublime, superbement restauré, ce qui lui vaut aujourd’hui d’être classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Lui aussi se visite uniquement en visite guidée mais vaut vraiment le détour. S’il n’y a pas de visite en français, un petit guide papier vous est donné à l’entrée.
A ne pas louper : le cloitre, les toits et surtout l’église avec son retable extraordinaire.
Enfin je visite Santes Creus, mon préféré. Contrairement aux autres, il n’est pas habité. Il se visite seul avec un audioguide ce que j’ai trouvé parfait. J’y suis bien restée deux bonnes heures. Ici je suis encore tombée sous le charme du cloitre, à l’heure où le soleil était haut, les jeux de lumière sur les ogives gothiques étaient eux aussi sublimes.
Conseils pour visiter les monastères de la ruta del Cister :
- Bien se renseigner sur les horaires d’ouverture et des visites guidées en français.
- Acheter un billet combiner si vous souhaitez visiter au moins 2 des 3 monastères
- Vous arrêter à la boutique du monastère de Poblet où vous pourrez acheter quelques douceurs faites par les moines.
Ma bonne adresse sur la route cistercienne :
J’ai voulu pousser à fond le concept et j’ai dormi à l’auberge de Poblet hostatgeria de Poblet. Une ambiance sobre, sereine, un peu austère tout de même. Je ne regrette néanmoins pas ce choix, j’étais bien dans l’ambiance.
A voir dans les environs de la route cistercienne :
- Ne pas passer à côté de la petite ville de Montblanc où il est bien agréable de se promener à l’intérieur de ses remparts et se perdre dans ses rues. S’arrêter boire un café et gouter à ses gourmandises.
- La ville de Vallbona est connue pour ses petites olives. Je voulais m’arrêter à l’Olivera, une coopérative qui mène des actions d’insertion sociale. Malheureusement c’était fermé.
- Dans le même genre il y a la petite ville d’Arbeca, connue elle aussi pour ses olives. Je me suis arrêtée à l’office du tourisme acheter de l’huile d’olive locale.
Siurana et la Sierra de Montsant
Je quitte la route cistercienne et je m’approche de la méditerranée, j’ai hâte de la voir cette mer bleue mais patience, quelques nouvelles surprises m’attendent. Je pensais avoir laissé les sierras derrière moi mais voilà qu’après avoir traversé les montagnes sinueuses du Prades baignées de pins, je rentre dans la sierra de Montsant. Encore une fois je n’en crois pas mes yeux de ces paysages de dingues. De petits villages un peu fantômes à de grandes paroies gorgées du chaleureux soleil d’automne, je suis ébahie par tant de beauté. Je trouve l’apothéose au village de Siurana construit sur un éperon rocheux et qui domine cette sublime sierra.
Fin d’après-midi, le soleil descend doucement. Le village est un peu désert, un peu fantôme mais vue la taille des parkings, j’ai l’impression qu’il est assez rare de le voir comme cela alors j’en profite. Au bout de chaque ruelle je me demande quelle va être la vue… Je ne suis pas déçue. Là-haut, j’éprouve un grand sentiment de liberté, va savoir pourquoi ! Rue du vent, rue du repos, tout est très poétique ici et mérite qu’on s’y attarde au détour d’une randonnée.
Mes conseils dans la sierra de Montsant :
- Il y a diverses manières de découvrir la sierra de Montsant : y passer comme je l’ai fait ou randonner pour traverser ses sublimes paysages. Si c’était à refaire, je m’y arrêterais plus longuement pour profiter de l’air pur et de cette nature sublimissime.
- Je n’ai fait que passer dans le village de Siurana mais j’avoue que j’y aurais bien dormi une nuit. Il y a une ou deux propriété dans le village dont la Siuranella et ses vues sur la réserve naturelle de Montsant qui ont l’air sublimes.
Reus et le modernisme
Quand on parle de modernisme ou d’art nouveau en Catalogne, on pense souvent à Barcelone avec toutes les créations un peu déjantées d’Antoni Gaudí. Pas besoin de vous citer la Sagrada Familia, le parc Güell ou la casa Batlló (entre autres). Reus, la ville où est né Gaudí, possède elle aussi un très grand patrimoine de modernisme notamment grâce à l’architecte Lluís Domènech i Montaner venu à la fin du 19ème siècle pour diriger les travaux de l’institut Pere Mata (un ancien institut psychiatrique).
Reus vit autour de l’art nouveau et a créé la route du Modernisme. Même si Gaudí n’a construit aucun bâtiment ici, il est resté très attaché à sa ville qui le lui rend bien aujourd’hui. A l’office de tourisme, sur la plaça del Mercadel, le Centre Gaudí offre une rétrospective fascinante sur le travail du maitre (j’ai bien dû y passer 2 heures). Dans la ville, la route du Modernisme est un parcours qui nous fait passer devant les 26 bâtiments dont certains se visitent avec l’office de tourisme (mais il faut réserver longtemps à l’avance), notamment par la Cása Navas, la plus emblématique de la ville située elle aussi sur la plaça del Mercadel.
↗️ Lire mon article sur Gaudí et le modernisme catalan
Si la visite guidée ne vous tente pas, je vous conseille d’acheter pour quelques euros le guide du modernisme vendu à l’office de tourisme pour faire vous-même ce parcours en ayant une petite idée de l’histoire de chacun des bâtiments.
Bonnes adresses à Reus :
- J’ai dormi à l’Hotel Centre Reus, un hôtel sans vraiment de charme mais très bien situé au coeur de la ville et confortable. Uun parking public pour moins de 3€ les 24 heures est conseillé par l’hotel à moins de 10mn à pied. C’est parfait !
- Je vous conseille d’aller au restaurant La Comarca (Carrer de les Carnisseries Velles, 4). C’est une petite salle à la décoration moderne et à la cuisine réalisée à partir de produits locaux. Excellent !
- Reus est le berceau du Vermouth. Pour tester, je vous conseille le musée du Vermouth qui possède aussi un restaurant bien côté.
Mes conseils pour visiter Reus :
- Commencer absolument par le centre Gaudí puis continuer par la route du modernisme
- Si vous dormez dans un hôtel à Reus, il vous offrira l’entrée pour le centre Gaudi et l’institut Pere Mata
- Si comme moi vous visitez la ville hors saison (entre octobre et mai), sachez que le centre Pere Mata n’est ouvert que le samedi. C’est une grande déception pour moi de n’avoir pu le visiter, il a l’air sublime
- Plus d’informations sur le site de l’office de tourisme de Reus
Tarragone, la romaine
Tarragone, fin de la route. La Méditerranée est là, en face de moi. Bonheur !
Ce n’est pas ma première visite à Tarragone mais chaque fois elle me surprend, me transporte. Ici il faut flâner, se perdre dans les rues du centre ville aux allures médiévales, s’arrêter sur la plaça de la Font pour boire un vermouth et déguster quelques tapas, se plonger dans l’histoire romaine en visitant le cirque, l’amphithéâtre ou longer la muraille.
Par la grande rue, vous arriverez à la cathédrale, un bâtiment remarquable qui domine la ville (comme on peut le voir du toit du prétoire accessible via le cirque romain). Bien sûr, je vais vous dire de ne pas manquer le cloître et ses orangers (je vais ai dit, j’ai développé une petite passion pour les cloîtres).
Une visite de Tarragone ne serait pas complète sans avoir fait un tour au Serrallo, le quartier des pêcheurs. Il faut venir y déjeuner ou y diner.
Ma visite de Tarragone se termine par une petite balade sur le sentier côtier de la costa Daurada et un coucher de soleil rosé sur la plage de La Mora. Je suis un peu nostalgique.
Je repense avec bonheur à chaque étape de ce road trip en Catalogne. A sa beauté et sa grande variété. Je retourne dans mon mas. Une longue route m’attend pour retourner à Toulouse.
Ma bonne adresse autour de Tarragone :
Je n’avais pas envie de dormir en ville après avoir passé une bonne partie de mon temps à la campagne. J’ai donc opté pour le mas de la Boella une belle adresse située au coeur d’une plantation d’oliviers. Très bons services et une bonne table à tester impérativement.
La Catalogne est riche de sa nature, de sa culture et de ses hommes. J’ai aimé sortir des sentiers battus et aller à la rencontre de sa ruralité. Au fin fond des terres de Lleida, on fait de belles rencontres. Les hommes y aiment leurs terres, la chérissent et savent vous accueillir et vous transmettre leur amour pour celle qu’ils habitent depuis des générations.
J’espère que ce récit vous aura convaincu de délaisser un peu la belle Barcelone pour découvrir d’autres paysages. Variés. Sublimes. Hors du commun. Bonne route à vous si vous avez décidé de vous laisser tenter par cette belle aventure entre mer et montagne en Catalogne !
Petit Bonus photo : le Val d’Aran de l’automne à l’hiver
En remontant vers Toulouse, j’ai fait le choix de repartir par l’intérieur de la Catalogne plutôt que de prendre l’autoroute. Arrivée dans le Val d’Aran, aux portes de la France, la neige tombait m’offrant de sublimes contrastes entre automne et hiver. Je n’ai pas pu faire autrement que de m’arrêter prendre quelques photos.
Planifier son road trip de 2 semaines en Catalogne
Depuis la France, arriver en Catalogne est plutôt facile en voiture et certainement moins couteux quand on en a une. Si vous n’avez pas cette chance et que vous souhaitez faire un road trip identique au mien alors je vous conseille d’arriver à Toulouse et d’y louer votre voiture. Pour comparer les prix je vous conseille Discovercars mais attention vérifiez bien que vous pouvez rouler en Espagne et que vous y avez les même garanties. Pour tout savoir, je vous conseille de lire mon guide sur la location de voiture en voyage.
Vous pouvez aussi y arriver en avion à Barcelone. Toutes les compagnies low cost desservent la Catalogne. Transavia, la compagnie à bas prix du groupe Air France, assure des vols réguliers pour Barcelone à partir de 38€ le vol aller. Vueling est une compagnie espagnole à bas prix et c’est elle qui dessert le mieux l’Espagne.
Pour réserver mes hôtels, je suis passée par Booking.
L’arrière pays catalan est riche et offre de nombreuses possibilités de randonnées ou de sports d’aventures (via ferrata, canoé, canyoning, rafting, escalade…), je vous conseille donc de prévoir plusieurs nuits au même endroit pour pouvoir profiter sans courir de tout ce que les Terres de Lleida et la Costa Daurada ont à vous offrir.
Pour vous aider à planifier votre séjour en Catalogne je vous conseille le site Catalunya Experience
Carte de ce road trip en Catalogne
J’ai recensé ici toutes les adresses de restaurants, de sites visités et les hotels où j’ai dormi. Cliquez sur la carte pour voir l’itinéraire détaillé de ce road trip en Catalogne.
Ce qu’il faut savoir sur l’arrière pays catalan en automne
Visiter la Catalogne en Automne c’est génial. La météo est encore clémente et la température idéale pour profiter de la nature et randonner. Attention néanmoins pour tout ce qui est culturel, il faut bien ce renseigner sur les horaires (voire les jours) d’ouverture des sites et des musées. Ils sont parfois fermés car hors saison.
Bon plan : il n’y a pas de vacances de la Toussaint en Espagne, du coup l’automne est une bonne saison pour y aller car considérée comme basse saison.
Aller plus loin sur la Catalogne & l’Espagne
Ce n’était pas mon premier voyage en Catalogne, je vous invite donc à relire quelques articles sur des régions moins connues comme le delta de l’Ebre :
- Visiter Barcelone en 3 à 5 jours
- Ecotourisme dans le Delta de l’Ebre
- Le goût de la Catalogne
- Initiation à la spéléologie en Catalogne
- Grand tour de Catalogne : découvrir la région en 5 étapes
- Visiter Séville en 3 à 5 jours
Liens utiles pour organiser un road trip en Catalogne
Cet article est le fruit d’une collaboration avec la Catalogne. Je reste néanmoins libre de mes choix rédactionnels.
11 commentaire
Chouette road trip, très pittoresque avec de superbes adresses ! Et puis, la couleur de l’eau dans les gorges… ça donne envie d’aller visiter la Catalogne !
Merci Violaine <3
Ça a l’air très beau ! je ne connais pas du tout cette région, il y a vraiment l’air d’avoir des jolies visites à faire 🙂
Mais oui Mzelle Fraise la Catalogne est trop belle et les paysages sont vraiment variés ! A découvrir absolument !
C’est un très beau récit, les photos donnent envie de visiter la région.
Sacré road trip! On y était l’année passée en Catalogne mais plus vers Gérone. On avait vu Castellfollit de la Roca, un village perché sur une falaise et Besalu, petit village médiéval. C’est cool ton article ça nous donne plein d’idées pour un futur trip là-bas (on a la maison de mes beaux parents sur la Costa brava :D) donc on risque d’y retourner plus d’une fois!
J’ai vécu quelques temps à Barcelone, et j’ai découvert la Catalogne avec ses belles plages, ses villages si pittoresques et surtout sa nature juste incroyable. C’est une région à absolument découvrir si vous êtes de passage en Espagne 🙂
Bonjour Adeline, nous sommes des quinquas qui aiment découvrir le monde toujours en étant proches des otoctones et en partageant le plus possible les coutumes du pays. Le fourmillement des touristes nous exaspère ! Nous avons suivi plus ou moins votre intineraire(dormons en camping) et grâce à vous découvert des lieux magnifiques plein d’authenticité et restés naturels!
Merci pour ce partage !
Le voyage est tellement enrichissant, bonne continuation
Merci beaucoup Virginie pour votre petit témoignage. L’arrière pays catalan est tellement beau et cache effectivement des petits trésors hors des sentiers battus. Je suis ravie que la région vous ait plu.
Je vous souhaite d’autres beaux voyages. Bonne continuation
Superbe article sur ma ville d’enfance que j’ai redécouverte après en être partie 10 ans.
Je lis attentivement tous vos articles, qui me donnent envie de voyager de nouveau…
Merci pour votre partage, ce récit donne envie ! je vais m’inspirer de votre road trip pour organiser le notre en octobre.