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« Tout européen qui vient en Inde acquiert la patience s’il n’en a pas et la perd s’il en a » – Proverbe indien
Vue de l’occident, l’Inde attire pour de multiples raisons telles que ses traditions, sa culture, ses religions ou ses couleurs et fait peur pour sa misère, sa saleté et ses conditions de voyage souvent rudimentaires. Entre l’envie d’y aller et le passage à l’acte, il y a un fossé qu’il faut franchir. Pour ma part, cela m’a pris quelques années et finalement je ne regrette pas d’avoir mis tant de temps à me décider car j’étais prête à affronter tout ce que l’Inde avait à offrir à la voyageuse en solo que je suis, loin de mes traditions, loin de mon savoir vivre et de mes repères « à la française ».
Accepter la condition de la femme indienne dans un pays traditionaliste
Voyager seule en Inde, c’est d’abord accepter d’aller dans un pays où les traditions sont omniprésentes et où la condition de la femme est loin d’être ce qu’elle est chez nous. Dans la majeure partie du pays, la femme est souvent reléguée aux tâches ménagères et autres travaux ingrats. Elle se marie à l’adolescence, avec un inconnu, intègre une famille tout aussi inconnue dès le mariage et rejoint le clan féminin de celle-ci. Elle devient, comme les autres, à la merci des envies et des désirs des hommes de la maison. Ces traditions évoluent lentement et on sent l’amorce d’un changement dans les grandes villes comme à Mumbay ou Delhi mais nous sommes encore loin du libre choix, même pour ceux qui partent étudier ou vivre à l’étranger et connaissent une vie à l’occidentale.
Passé l’âge de l’enfance ou de l’adolescence, la rencontre avec une indienne est quasi impossible sans la présence d’un père, d’un frère ou d’un mari. Au Rajasthan, j’ai été invitée par un homme, rencontré au hasard d’un thé, à un diner dans sa famille. Méfiante, j’ai voulu qu’il me la présente en pleine journée pour voir si je ne tombais pas dans un traquenard. Je suis arrivée au milieu du clan des femmes, elles étaient en train de faire la cuisine. Nous avons passé un moment sympathique et plus que rassurée, je dis Ok pour le diner. Le jour J arrivé, je n’ai diné qu’avec les hommes, sans en être prévenue à l’avance. Les femmes étaient soit disant végétariennes et donc n’avaient pas leur place autour du délicieux curry de mouton. Ce fût un moment très déstabilisant, d’autant que je n’étais pas tombée sur une famille d’une caste de bas niveau. Sans être ultra féministe, voir les femmes ainsi traitées, quelle ne puisse pas profiter d’une invitée au même titre que les hommes m’a dérangée voire révoltée. J’ai eu un sentiment identique lors de Holi, la fête des couleurs. A l’âge adulte, seuls les hommes participent. Le peu de femmes que vous voyez dans les rues, sont celles qui regardent l’animation depuis le pas de leur porte. En même temps, les hommes sont tellement frustrés, que cette fête est dangereuse pour elles.
Ne pas tenter les hommes frustrés
Car oui, venons-en aux hommes. Comme la femme, un homme sait dès sa naissance qu’il ne choisira pas sa future épouse et sait que les rapports sexuels avec une indienne avant le mariage lui sont impossibles. La frustration est donc omniprésente et elle se lit facilement dans les yeux des hommes et dans leurs attitudes. Ils voient les petites occidentales comme de la chair et des filles faciles. Même s’il vous arrivera rarement quelque chose de grave, mieux vaut être sur ses gardes. La vigilance reste la première des mises en garde vis-à-vis de ces hommes. Des regards insistants, des mains aux fesses, des hommes qui se grattent les couilles en vous regardant droit dans les yeux et sans aucune gène, sont des choses que vous vivrez forcément à un moment ou un autre en Inde. C’est déstabilisant mais comme tout, on s’habitue et on ne fait plus attention. Mes premiers conseils sont donc de se fondre dans la masse et ne pas tenter. Toujours être habillée de façon à respecter les traditions et ne dévoiler aucun bout de chair interdit : épaules et genoux couverts et toujours avoir une écharpe ou une étole sur soi pour couvrir sa poitrine.
J’ai la chance d’être brune et d’avoir la peau mate. Le teint hâlé, je peux facilement passer pour une indienne du nord alors j’ai assez rapidement opté pour la tenue locale, pas le sari, mais le Salwar Kameez, un combiné pantalon/tunique/écharpe passe partout, pratique et confortable, le vêtement idéal pour se fondre dans la masse.
Trouver ses repères dans un pays en effervescence, en mouvement constant
Et la masse, ce n’est pas peu dire. En Inde, on est confronté à une densité de population au m2 que nous ne connaissons pas chez nous, sauf dans les transports en commun (le pays devrait devenir le plus peuplé au monde d’ici 2025). Pour une solitaire comme moi, plus à l’aise dans les grands espaces que dans la foule, ce fût l’une des choses les plus difficiles à gérer.
Difficile de marcher dans la rue sans se croire dans un métro aux heures de pointe. Difficile de s’isoler et de ne pas subir la misère, la saleté et toutes les impolitesses du pays : des crachats aux hommes qui pissent devant vous, de ceux qui se curent le nez à ceux qui trainent des pieds ou encore ceux qui tentent de vous arnaquer, les mendiants, il faut supporter tout ce que nous entoure, nous agresse, nous déroute et qui pourtant est de l’ordre de la normalité là-bas. Les villes sont grouillantes et souvent un piège pour le voyageur solitaire novice et en même temps une fois qu’on a vécu l’arnaque ou la fourberie une fois, on se durcit et on vit plus facilement les autres épreuves du voyage en solo.
Delhi fût l’une de mes plus mauvaises expériences en Inde. C’est la seule ville où je suis sortie de mes gonds (et il faut y aller pour me pousser à bout). De celui qui a essayé de m’arnaquer en me disant que le billet de train était acheté en surbooking au chauffeur de taxi qui ne trouve pas ma guesthouse pour m’emmener dans un hôtel où il touchera sa commission, en passant par le chauffeur de rickshaw qui te fait visiter tous les magasins de la ville. Bref, il faut être armé pour supporter les arnaques, la fourberie et la sournoiserie de l’Inde. Il faut savoir se créer une bulle tout en étant sur ses gardes et ferme car l’indien n’a peur de rien, n’a pas froid aux yeux. Il tente souvent le tout pour le tout. Il ne faut pas hésiter à le renvoyer dans ses buts.
En Inde, tout est possible même l’impossible
Voyager en Inde, c’est apprendre à profiter de l’instant présent sans se soucier du lendemain. Parlez d’avenir à un indien et il vous ramènera la discussion au présent. Il ne sait pas ce qui va se passer dans une heure, pourquoi lui parler de ce qui pourrait éventuellement se passer demain, dans 1 mois, 1 an ou 10 ans. C’est pour cette raison que tout se tente, même l’impossible. Les indiens n’ont peur de rien et n’ont pas froid aux yeux. Mon meilleur exemple se trouve à Varkala, une station balnéaire au sud-est de l’Inde, où un jeune indien (genre 18/20 ans), loueur de parasol sur la plage, est soit disant tombé amoureux de moi. C’est flatteur mais bon… J’avais beau lui dire que j’étais mariée, alliance à l’appui, une technique que toute voyageuse en solo utilise à un moment ou un autre de son voyage, il n’en avait rien à faire. Du « ton mari n’est pas là, tu n’en as rien à faire » à « si tu es là sans lui, c’est que tu ne l’aimes pas et lui non plus » ou encore « ça n’existe pas un mari qui laisse sa femme partir seule à l’autre bout du monde », il a tout fait pour essayer de me convaincre d’atterrir dans son lit. Dans ces cas-là c’est difficile de s’en défaire car l’indien est collant, insistant, et (essaye d’être) persuasif. Ce jour-là mon seul échappatoire a été un rendez-vous sur Skype. J’ai quand même reçu la plus kitsch des déclarations d’amour… Preuve en image :
Vivre l’instant présent, vivre Shanti Shanti
Mais à côté de toutes ces expériences, le principal bonheur de l’Inde, est la lenteur du voyage et toutes ces rencontres que l’on peut faire, instantanées, éphémères ou durables, elles laissent toujours des souvenirs mémorables. Ces moments où l’on se pose, où l’on prendre le temps de vivre, d’être Shanti Shanti. Derrière ces mots se cachent le calme, le repos, la paix, la tranquillité. Dans cette Inde en effervescence, la méditation a son importance, c’est une façon de faire le vide, d’évacuer le stress et de se recentrer sur l’essentiel dans un pays en perpétuelle agitation. Mon meilleur endroit pour vivre « Shanti Shanti » est certainement Hampi. D’un côté de la rivière les ruines et l’animation touristiques, de l’autre, les rizières, les balades à vélo, les temples et les pujas.
Il faut savoir prendre le temps de s’arrêter et répondre aux sollicitations des locaux pour partager un thé ou un diner. Ces rencontres vous réservent des surprises. A Pushkar, ville que je n’ai pas forcément appréciée, j’ai vécu l’un des moments les plus sympathiques de mon voyage avec le gérant de la guesthouse où j’avais posé mes sacs. Il m’a raconté pendant des heures des histoires de Maharajas. Même si j’ai tout oublié depuis, j’ai remonté le temps et pris beaucoup de plaisir à entendre ses histoires qu’il était ravi de partager.
A lire : toutes mes ressources pour voyager seule l’esprit libre et légerEt voyager seule en Inde alors ?
Vue de l’occident l’Inde attire ou fait peur. Pour moi y voyager seule fût l’une des expériences les plus enrichissantes de mon tour du monde. J’y suis arrivée sans savoir ce que j’allais trouver et encore moins comment j’allais réagir face à tout ce que l’on entend d’ici. J’en suis repartie un peu plus consciente du monde qui m’entoure, de ses richesses, même dans la pauvreté. Je suis partie de France après avoir vécu plus d’une quinzaine d’années dans le rythme effréné de la vie parisienne. Ma vie était rodée, sécurisée, sans surprise. Là-bas j’ai perdu tous mes repères et pris conscience que le temps n’a pas de prix, que vivre l’instant présent vaut bien mieux que des projections improbables dans l’avenir. J’ai appris la richesse des échanges avec des inconnus, la valeur d’un sourire. J’ai aussi appris à être un peu plus patiente qu’à mon habitude, à gérer toutes sortes d’imprévus sans stress et avec plus de philosophie, ce qui fût la meilleure des choses pour la suite de mon voyage voire de ma vie. Mon regard sur la vie, sur ma vie a changé grâce à mon tour du monde mais principalement grâce à ces 3 premiers mois en Inde.
En conclusion, je dirai que l’Inde n’est pas un pays qui se visite mais un pays qui se vit. N’ayez pas peur de celle-ci, elle a beaucoup à vous offrir. Dans ce pays où les traditions sont omniprésentes, faites le choix de profiter des rencontres incroyablement enrichissantes qui feront votre voyage, tout en sachant vous protéger des quelques dangers qui règnent, comme partout dans le monde.
Et vous, quelle est votre expérience de l’Inde, en solo ou pas ? Vous avez la peau claire et les cheveux blonds, votre expérience peut intéresser les lecteurs !
Aller plus loin sur le voyage en solo
Retrouvez tous mes articles sur le voyage en solo ici, je vous recommande particulièrement ceux-là :
- Comment se préparer pour son premier voyage en solo ? Ressources et conseils pratiques
- Voyager seule ou l’audace de s’abandonner à vivre
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- Parce que le voyage en solo n’est jamais tout rose, retrouvez tous mes non-dits sur le voyage en solo au féminin
- Des conseils de voyageuse solo par une fille pour les filles
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50 commentaire
Très beau témoignage, très intéressant.
Expatriée à Delhi, ma manière de découvrir ce pays a été différente, mais je suis d’accord avec toi que malgré les difficultés de ce pays, ses différences, il s’agit sans doute de l’expérience la plus enrichissante qu’il est possible de vivre. Je ne connais pas toute la terre, mais j’ose à penser que l’Inde fait parti des pays les plus éloignés de ce qu’on peut imaginer.
J’ai adoré votre article, merci pour ce partage!
De retour d’un 3eme voyage solo en Inde, j’ai aussi écris un article. Je voulais répondre à la question que j’ai toujours avant de partir « Mais ça craint pas de voyager seule en Inde ? ». Au plaisir d’être lu. Emilie
Les récits de maharajas ont du être passionnants…
Bonjour Adeline !
Merci beaucoup pour cet article qui m’interpelle beaucoup comme tu imagines, je ne savais pas que tu étais restée 3 mois en Inde, c’est chouette, tu as du vraiment vivre le pays de l’intérieur, car seulement quelques semaines, ce que j’ai fait l’an dernier, c’est bien mais un peu trop peu pour s’acclimater.
Je n’ai donc pas à me faire de soucis si je suis vigilante, malgré mes yeux verts et mes cheveux blonds… bien que j’y aille seule! J’ai vraiment hâte d’y être, et si tu as des adresses particulièrement recommandables, je suis preneuse! (la guesthouse avec ce patron qui racontait des histoires, ça risque de me passionner…)
L’an dernier, j’étais avec une amie française que tout le monde prenait pour une népalaise, va savoir pourquoi… on n’a pas été trop ennuyées, peut-être parce que malgré ma blondeur j’étais souvent plus grande que la plupart des hommes de la rue… va savoir!
En tout cas, j’espère vraiment faire des rencontres aussi mémorables que celles que tu as vécues, j’appréhende un peu mais je suis sûre que sur place tout sera plus clair…
Au fait, je serai là vendredi soir!
Bises et bon dimanche!
Bonjour Adeline,
C’est amusant que tu publies ce post aujourd’hui (peut-être un clin d’oeil indien ;-)!), je viens justement de publier notre premier post sur l’Inde, parlant inévitablement de mon ressentie en tant que femme. Je suis blonde, de la catégorie de celles qui ne bronzent pas et dès le premier jour à Delhi, j’étais pourtant avec mon mari, je me suis sentie très génée par le regard des hommes,à tel point que mon mari était non pas jamoux, mais géné aussi pour moi. Dès le deuxième jour j’ai acheté une grande étole et la porte régulièrement sur ma tête et mes épaules, bien que je sois en t-shirt…
Nous sommes ici depuis presque une semaine et c’est vrai qu’il est difficile de se faire un avis, tant c’est un pays d’extrêmes et de contradictions, je pense que nous devrons prendre un peu de recul pour savoir si on aime ou pas.
Aujourd’hui j’ai fait un super cours de cuisine avec une femme indienne charmante dans sa maison et c’était un vrai moment de plaisir…
Que penser de tout ça?
Avec ces 2 phrases :
« Tout européen qui vient en Inde acquiert la patience s’il n’en a pas et la perd s’il en a »
et « l’Inde n’est pas un pays qui se visite mais un pays qui se vit », tu as tout résumé.
Je rajouterai que pour le visiteur, il n’y a pas de demi mesure, soit tu adores soit tu détestes, mas tu le sais très vite
Il faut savoir se créer une bulle et essayer « d’oublier » la saleté et la pauvreté pour ne l’ouvrir que pour les belles choses et les vrais rencontres. Pas facile à faire.
Bravo, très bel article !
Merci pour ton témoignage!
Je suis moi même allée en Indes seule mais pour une période de juste 3 semaines. Je suis blonde aux yeux bleus, peau très clair!
L’Inde restera mon pire et mon meilleur souvenir de voyage. Tout est extrême là bas, on a beau s’y préparer avant de partir, la réalité sur place est puissance 1000.
J’ai eu du mal avec les hommes, leur gestes déplacés et leur regards lubriques pour certain…mais j’ai également fait de belles rencontres que ce soit avec des hommes ou des femmes. Je me suis retrouvée à Khajuraho agressée (parce que c’est comme ça que je l’ai ressentie sur le moment) par tous les vendeurs de babioles à touristes. J’avais beau refuser ils m’attrapaient par le bras en me tirant dans leur échoppes. c’était juste insupportable! au bout d’1/2h j’ai simplement pété un plomb au milieu, et un jeune homme est venu vers moi et a commencé à me « charmer » on va dire ça comme ça! Il m’a dit qu’il aimerait bien parler avec moi etc et me donne rdv dans un petit bar le lendemain après midi. Au début je ne voulais pas y aller et puis je me suis dis: « lieu public », « en plein jour » je ne risque rien à y aller. Et je ne regrette absolument pas! Nous avons parlé de sa vie, de la condition de la femme, des castes, il m’a expliqué sa religion, l’histoire, le mariage etc Son cousin nous a rejoint et il se trouve que c’était un des vendeurs agressifs de la veille, du coup je lui ai dis que c’était juste insupportable leur comportement avec les touristes…et là il s’est excusé et m’a expliqué pourquoi: période creuse niveau tourisme, peu d’argent et du coup avec toute la concurrence qu’il y a ils sont obligés de « s’arracher » le peu de potentiel client qui passe. Que c’était le seule moyen qu’ils avaient pour arriver à faire manger leur famille pendant cette saison. Ca m’a touché ce qu’il m’a dit et fait voir « l’agression » de la veille d’un autre œil. Nous avons passé l’après midi entière à discuter tous les 3, un beau moment sans arrières pensées. Bref ne pas hésiter à aller à la rencontre des gens. On en ressort à chaque fois changé 🙂
Bonjour Caroline,
Je suis allée seule aussi en Inde, durant 3 sem. et j’ai « suivi » plein de gens qui m’invitaient (j’étais un peu téméraire!) mais ce fut les plus moments de voyage. Ex; j’ai fait de la moto durant 3 jours, j’ai découvert les différentes sortes de massage, j’ai visité des écoles, des organismes d’aide… Bref, franchement enrichissant mais je suis d’accord avec toi sur l’aspect « agressif » de certains. Même si je n’ai pas fréquenté de villes très touristiques, au bout du voyage, avec les guides, les chauffeurs de tuk tuk, les gens qui veulent t’aider (mais qui finissent par te nuire), j’avais hâte de revoir mes enfants!
😉
Joli article, bien ecrit et sincere ! On a vecu tout cela, meme en couple… C’est destabilisant, eprouvant, difficile, mais beau a la fois. On vit puissance 10, tout est en eveil ! Sur place, on n’avait qu’une envie, en sortir, et des qu’on a quitte le pays on le detestait toujours autant. Avec le recul et le visionnage des photos et videos, on se dit que c’est un pays qui ne laisse pas indifferent et que c’est a faire au moins une fois dans sa vie ! Ca forge tellement le caractere… Apres, on n’a plus peur de rien !!
P.S: Pour une femme seule a Holi (et meme accompagnee): A EVITER. Le choc de l’agression « sexuelle » est plus traumatisant que la beaute des couleur n’est belle.
Pour plus de recit, voir notre blog 😉
Super article, intéressant et enrichissant.
Pour apporter un petit témoignage qui n’est pas le mien, mais qui reflette cet article, j’ai une amie qui est allée en Indeil y a 4 ou 5 ans, avec sa soeur et ses parents, donc ils étaient en famille. Elle et sa soeur sont toutes deux blondes au teint clair, et elle me disait avoir gardé une expérience assez troublante voire dérangeante de ce voyage (elle avait 16 ou 17 ans). Pourtant , ils étaient toujours en famille mais les hommes les regardaient et quand elle se promenait avec sa soeur ils les suivaient même… Elle en a gardé un souvenir pas top, à côté de ça bien entendu elle a adoré le pays, mais je pense qu’elle n’ira jamais en solo, plutôt avec son homme ^^
Bien a vous!
Superbe article. J’aime que tu t’interesse au pourquoi des comportements, à comprendre. Mais je pense que meme brune, je ne suis pas encore prete à ce magnifique et tentnat voyage …
Très bel article Adeline!
Je suis allée aussi en Inde en solo et c’était mon tout premier voyage à vie! Je l’ai vécu de la façon dont tu le décris. Marquant à tout points de vus. J’y retournerais n’importe quand mais il faudra que je partage cela avec quelqu’un (mes enfants peut-être?).
De mon côté, j’ai les cheveux noirs et la peau claire… et j’ai reçu des « sifflements » même de femmes! J’ai dû être très ferme à plusieurs moments mais le tout s’est bien déroulé.
J’en garde des souvenirs impérissables…
Je me demande bien quel serait le comportement des hommes face à les cheveux roses…
Blague à part, j’ai aimé lire dans ton billet que tu avais préféré attendre pour bien vivre l’Inde au bon moment. Je suis dans la même situation, d’autant plus que j’ai étudié le Bouddhisme et qu’on finissait par me projeter là-bas (« Je te vois tellement en Inde, tu devrais y aller, tu vas aimer ça ») beaucoup plus que moi-même.
Pour moi, l’Inde sera un point culminant de mes voyages en tant que femme seule, et elle arrivera en son temps, comme chacune de mes péripéties. En attendant, je porte mes salwaar kameez quand j’ai le blues et continue la préparation mentale. Un jour, j’y serai aussi !
Bonjour Adeline,
c’est un très bel article, un très beau témoignage. Bravo car tu ne te gênes pas pour dire les vrais choses à propos de l’Inde, que ce soit les aspects négatifs ou positifs. Tout est tellement bien dit… tellement bien décrit…
Je suis aussi allé en Inde en 2010, et les scènes et les traits de caractère des Indiens que tu décris sont véritablement les mêmes que j’ai pu observer… quoique mon séjour fut beaucoup plus court que le tien.
Fait cocasse… j’ai la peau claire et les cheveux blonds (comme tu l’as mentionné en fin de billet) !!! Et je viens justement de publier deux billets dernièrement à propos de mon voyage en Inde. Ce n’est pas mon intention de faire la publicité de mon blog ici, mais je t’invite à aller y jeter un coup d’oeil si mon récit de voyage en Inde t’intéresse.
P.S. : Je suis tombé sur ton blog tout récemment par hasard et je le trouve très intéressant. J’y reviendrai, c’est certain ! 🙂
Les commentaires de Caroline et Anaïs ainsi que ton billet me confortent dans l’idée que je n’irai très probablement jamais en Inde. C’est un pays qui me fascine (tellement difficile à appréhender), mais sans être vraiment blonde j’ai une peau très claire et des yeux bleus. J’ai eu du mal à m’habituer au Togo à toutes les personnes qui me touchaient le bras « discrètement » au marché, ou plus ponctuellement aux femmes qui me touchaient les cheveux. Mais dans l’ensemble seul les enfants et les femmes se comportaient ainsi.
Il y a aussi la densité de population qui m’effraie.
D’un autre côté j’ai une amie qui y va en presque-solo (l’objectif est de retrouver une amie installée là-bas) et comme nous avons déjà voyagé ensemble, peut-être réussira-t-elle à me faire changer d’avis…
Bonjour tout le monde,
Merci Adeline pour ton article, vraiment très intéressant.
Je suis allée en Inde à 2 reprises, dans le Rajasthan et à Varanasi, une fois seule et une fois accompagnée.
Je voyage au moins une fois par an, seule et en Asie du Sud Est, et l’Inde est le pays que j’ai trouvé effectivement à la fois le plus différent de tout ce que je peux connaitre, et aussi le plus déstabilisant…ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle « le sous.continent ».
Je suis blonde aux yeux bleus et je bronze très facilement.
Lors de mes 2 voyages, j’ai effectivement ressenti la même chose que toi par rapport aux hommes, regards plus qu’insistants, mains aux fesses, même en étant habillée en jupe longue ou en sarouel et les épaules couvertes…et cela, aussi bien seule qu’avec mon compagnon.
Me concernant, j’ai mis longtemps à « digérer » l’Inde, plusieurs années; je ne savais pas, à mon retour, si j’avais aimé ou pas, aussi curieux que cela puisse paraitre.
Je pense que ceci est dû au fait qu’en Inde, comme tu le dis si bien, nos 5 sens sont en permanence agressés, que ce soit la vue, l’ouie, l’odorat, le goût et même le toucher. L’adaptation n’est pas évidente…
En Inde, j’ai rapidement remarqué que la 1ère question que les Indiens posent (après le « where d’u come from »), est: » how many times in India? ». Pour éviter effectivement les arnaques en tous genres dont tu parles et que j’ai vécues, je me suis mise à répondre que c’était la 4è ou 5è fois, et là, le changement était palpable: on essayait mille fois moins de « m’arnaquer »; c’est un conseil que je me permets d’adresser aux futurs voyageurs.
Cela étant, j’ai également fait des rencontres vraiment extraordinaires en Inde, je m’y suis emplie d’émotions et de sensations incroyables et fait le plein de couleurs; aujourd’hui, j’ai envie d’y retourner et de découvrir l’Inde du sud.
J’ai un très beau souvenir de l’Inde. Tu vois, j’ai trouvé que les gens étaient assez sereins malgré les différences sociales claires (je n’ose pas dire les castes, mais…), la pauvreté, etc. On m’a beaucoup parlé du karma, que la vie est simplement comme elle doit être et qu’on ne doit pas s’en plaindre. Enfin, je l’admets un peu fataliste surtout d’une perception occidentale, mais n’empêche que ça fait réfléchir. Et puis, quel pays magnifique!:)
Super article! Un vrai récit personnel comme on les aime;)
Comme tu l’as dit pour ma part, l’Inde, j’en ais envie autant que j’en ais peur. On verra si mes deux ans de voyage en Amérique du Sud sauront me servir pour vivre avec le sourire un voyage en Inde.
Blond et yeux bleu, on verra comment ça se passe 🙂
Encore bravo pour ton expérience
Ton expérience en Inde me donne encore plus envie de m’évader dans ce pays. J’aurais besoin de tes conseils d’ailleurs :).
Outch… quel choc des cultures ! Je crois que l’Inde ne serait pas faite pour moi, du moins tant que je ne me serais pas aguerrie. Mais je suppose aussi que « c’est le jeu », pour s’enrichir et se déstabiliser justement. Mais je ne suis pas sure que je pourrais aussi bien relativiser que toi !
Je vais partir en Inde d’ici 1 mois. J’ai juste une question j’ai pas choisi la meilleure période pour partir enfin choisi, c’est un cadeau. Avez vous une idée de la température au mois d’Aout. Je commence à avoir un petit peur quand même de me retrouver sous 50 degrés au soleil…
Sympa le partage de cette expérience, je l’avoue que ça doit être un peu déstabilisant au départ et il faut toujours faire attention dans ce genre de pays où ce ne sont pas les mêmes valeurs qu’en France. En tout cas, j’ai bien envie d’aller en Inde dans plusieurs années, et ton expérience m’est enrichissante!
Un récit de voyage très intéressant et très complet ! Delhi a pour nous été un cauchemar, la seule ville où en plus de négocier le tarif du rickshaw, il faut aussi négocier la destination !
Hello,
J’ai beaucoup voyagé seule, mais uniquement dans des pays ayant la réputation d’être « safe »: Japon, Singapour, Thaïlande, USA. Je n’ai pas eu de problème.
Je pense que je ne pourrais pas me rendre dans un pays un peu dangereux seule, j’aurais peur que ça me gâche le plaisir du voyage. Mais j’admire le fait que tu te sois rendue en Inde et que tu aies pu profiter de ce magnifique pays seule, je trouve ça vraiment très bien car il ne faut pas s’arrêter à ses craintes.
Merci pour cet article vraiment très intéressant.
Je prépare un tour du monde et j’avoue avoir un hésitation à y aller, mais cela peux être une expérience hors du commun.
Je suis quelqu’un qui supporte très mal le regarde insistant sur soi, je l’ai veçu en Australie, j’ai rencontré beaucoup d’Indien qui avait un regarde assez insistant !
C’est assez déstabilisant, je garde un souvenir lors de mon voyage en OZ, nous avions trouvé un boulot de picking et tout les pickers vivaient sur la ferme et on avait des lieux en commun et quand je rentrais dans la grande cuisine, tous les indiens se taisaient et chuchotaient entre eux avec des regards insistant. C’était très gênant au début et après quelques échanges, ils étaient très gentil mais c’est quelque chose qui m’a posé soucis. Je trouve ça très irrespectueux d’avoir un regarde si insistant.
A réfléchir 😉
Super article ! Le début du séjour ne doit vraiment pas être facile, mais, comme tu dis, on doit se construire une bulle au fil du temps. Cela a du être une très riche expérience.
L’Inde se rapproche pour moi et ton récit, bien écrit, me donne envie d’enfin m’y confronter.
NowMadNow
J’ai hâte de lire ta vision de l’Inde… Je pense que j’irai régulièrement sur ton blog 🙂
Rentrée d’un voyage de 3 semaines en inde du sud il y a 1 mois, je suis tombée sur cet article lors d’une recherche nostalgique sur le net…
Je trouve celui-ci très réussit et très proche de ce que j’ai pû ressentir !! Il s’agissait pour moi de mon 1er voyage « en sac à dos » (après avoir déjà fait quelques voyages en mode plus confort.)et moi qui cherchait un dépaysement total pour le coup je n’ai pas été déçue !!! L’inde est un pays plein de contradictions où l’on passe par une palette de sentiments très diverse et intense…
Malgré les difficultés et la courte durée de mon séjour, ce voyage restera une expérience unique et très enrichissante !
Pour moi qui est toujours rêvé de faire un tour du monde (un jour peut-être)c’est une expérience qui me conforte dans l’idée que je veux découvrir d’autre culture ENCORE et ENCORE…
Je vais d’ailleurs m’empresser d’aller découvrir un peu plus ton blog qui m’a l’air d’être tout simplement passionnant !!!
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Hello,
Perso je suis allée en Inde à la sortie de mon bac en ne sachant que 2 choses sur l’Inde: La vache y est sacrée et il y a des maradjahs. En plus je partais pour un voyage humanitaire: 3 semaines de chantiers (construction d’une maison pour aider une association de femmes indiennes à améliorer leurs conditions de vie) et la dernière semaine était touristique. Arrivée à Mumbai, le choc: pauvreté, densité, couleurs, odeurs de poubelle, saletés. Tout m’était étranger. 27heures de train plus tard, le dos en compote et couverte d’une couche épaisse de crasse collée à la peau par la transpiration, j’ai découvert les joies du rickshaw à Madras et ses arnaques. Je me suis vite mise dans le bain. Là-bas, faut montrer qui est le patron et ne pas en démordre sinon tu te fais bouffer. En qqs semaines j’ai été confronté aux enfants qui travaillent dans les usines, aux femmes répudiées par leurs familles parce qu’elles sont malades, à un assassinat au milieu de la gare routière de Cochin pour histoire de castes sociales, à un papi dans le Kerala qui ignorait qui avait gagné la guerre du vietnam et qui était tout content de voir un touriste pour lui poser la question, à une mousson torrentielle qui m’a obligé à dormir sur le quai de la gare à côté de rats aussi gros qu’un chat, à une attaque de scarabée volants à Goa, à une tourista épouvantable, à une diète imposée (surtout quand on ne supporte pas les épices), à un chauffeur fou consumé par la coca dans les plantations de thés,… bref un condensé de choses inimaginables pour la pauvre petite naïve que j’étais. Cela fait 10 ans maintenant que ce voyage est derrière moi et lorsque l’on me demande : « c’était bien ? » Je réponds toujours la même chose depuis 10 ans: « C’était dur ! ». Il n’y a aucun repère possible pour un occidental là-bas: la pauvreté est aux portes de la richesse la plus extrême (maison de tôle devant la porte d’une villa luxueuse avec digicode), la modernité côtoie l’antiquité (la mercedes qui dépasse le char à boeufs), les codes sociaux sont à notre opposé (ils font oui avec leur tête pour dire non et lève le menton de façon agressive pour dire oui),ils n’ont pas la même notion de la pudeur (une piqure aux fesses d’un touriste est un spectacle à ne pas manquer, chacun s’octroie son ticket sans distinction) et enfin la vie n’a pas la même valeur surtout si t’as la malchance d’être né intouchable, dans ce cas, même les soins de premiers secours sont refusées par les autorités locales. Bref, je conseille ce pays aux âmes aguerries et aux plus braves. Bon, certes, c’était il y a 10 ans et qui plus est dans le sud de l’Inde, je sais que ça s’est pas mal ouvert au tourisme depuis et que le nord est quasiment balisé. Mais quand même, personne ne sort indemne de ce pays et ce n’est vraiment pas donné à tout le monde de pouvoir en soustraire sa substantielle moelle.
Et bien… Me voilà avec une autre image de l’Inde. Ayant quelques amis indiens rencontrés en France, c’est à travers leurs savoir-être dans notre monde occidental et les photos que l’on veut bien nous montrer, que l’Inde s’est dessinée dans ma tête. J’étais bien loin de vos ressentis.
J’imagine que l’on a beau se préparer, beau échanger avec des gens qui sont auparavant partis, c’est en y allant que l’on se fait sa propre idée. Finalement, on n’est jamais assez bien préparé aux différences culturelles.
Et bien… Quel article négatif ! Je vis depuis un an et demi à Delhi et la première moitié de ton article me choque un peu de par les généralités que tu y fais. Tu y parles de « l’indien » qui en soit n’existe pas tant le pays est vaste et les arnaques perpétrées à tout va par « l’indien » étaient présentes sur ton chemin sans doute essentiellement parce que tu as abordé l’Inde en tant que touriste. Ce n’est pas lié à l’Inde en particulier mais plutôt au statut de touriste. Enfin bref, je ne m’étends pas mais l’Inde n’est pas un monde à part rempli de méchants monsieurs, je voulais juste le préciser…
@Joana : merci pour ton commentaire. Je crois que tu a lu cet article en diagonale car il n’a pas du tout la vocation à être négatif mais plutôt à dire « allez-y, voici mon expérience ». Je suis désolée qu’elle te choque à ce point.
J’ai certainement abordé l’Inde autrement que toi et en tant que touriste comme tu le dis si bien, mais en y étant restée plus de 2 mois et pour à y avoir navigué loin de ce flux touristique, je pense sincèrement ne pas être loin de la réalité dans cet article.
Je ne pense pas que ce soit un service à rendre aux futures voyageuses d’idéaliser ce pays. Certes on y vit des aventures fantastiques et exceptionnelles et les hommes ne sont pas tous méchants mais maintenant y voyager seule n’est pas forcément facile tous les jours.
Si jamais tu repasses par là, ça m’intéresse que tu partages avec mes lectrices ton expérience d' »expatriée » à Delhi. Merci 🙂
Bonjour,
Pour ma part je suis partie en Inde avec beaucoup d’appréhension. D’autant plus que je suis partie en voyage organisé (avec 6 personnes heureusement!), moi qui ait plus l’habitude de mon cher et tendre guide du routard, l’appréhension était au summum.
Arrivée à Delhi, nous sommes allés visiter une mosquée. Et là, j’ai eu l’impression d’être un véritable singe, avec un sentiment d’oppression qui ne m’a mis franchement pas à l’aise. Oui il faut dire que je suis très pale, blonde aux yeux bleus.. Alors les locaux passaient à côté de moi, me dévisageait, me prenait en photo furtivement, une sensation vraiment étrange. Puis au fur et à mesure de mon voyage, (j’ai visité l’Inde du Nord et surtout le Rajasthan), je m’y suis habituée, j’ai mieux compris.
Nous sommes allés (incrustés)dans des mariages grâce à notre guide, où même si on s’est fait tous dévisagé, on a jamais été aussi bien accueilli, une sensation de faire partie de la famille. Un sentiment de générosité et d’amabilité incroyable. Nous étions des dieux pour eux (selon les dires de notre guide). C’est à ce moment là que mon guide local, m’a confessé vouloir touché mes cheveux blonds. Dans des lieux plus touristiques comme le fort d’Amber, j’ai du prendre beaucoup de photos de famille de touristes indiens, mais avec moi dessus. Avoir les cheveux blonds, être pâle et avoir les yeux bleus, amusent la galerie.
J’avoue que c’était un sentiment étrange et encore je pense que j’ai été tout de même épargnée étant donné que j’étais avec un guide qui fait que même si on avait beaucoup de liberté, j’étais protégée de toute « agression » que certaines peuvent ressentir!
Merci pour cet article très intéressant, je me suis replongée dans mon voyage grâce à toi 🙂
Je découvre ton blog, et je suis tombée sur cet article sur l’Inde.
Je m’y suis rendue avec mon frère il y a 5 ans maintenant, et je dois dire, que ton post est remarquablement explicite quant à ce qu’on peut trouver et ressentir en visitant ce magnifique pays! Nous y sommes restés qu’un mois, et j’ai bien mieux supporté ces fameux « regards » très probablement grâce à mon frère (présence masculine qui dissuade surement).
Et comme le disent certains commentaires, c’est soit on adore, soit on déteste, mais c’est un pays qui mérite la découverte, et il faut se faire sa propre expérience! Moi, même avec une grande habitude des voyages, quand je suis arrivée à Delhi, et au bout de deux jours je voulais rentrer chez moi (trop de trop), mais une fois les pieds dehors ( à Agra), quel bonheur!
En tout cas, Merci de formuler si bien nos pensées.
Merci pour cet article ! L’inde devrait être ma première destination de Tour du Monde en voyageuse solo, et il est vrai que j’appréhende autant cette expérience que je l’attend… Aurais-je les épaules pour supporter tout ça, ne pas (trop) me faire arnaquer, est ce que je prend le risque de prendre peur et de vouloir repartir aussi sec alors que ce serais le début de mon aventure ? Je n’en ai aucune idée ! Mais il est vrai que pour l’Inde, en tout cas les premiers jours j’envisage le guide, pour une légère transition et pour une découverte plus approfondie de certains lieux !
Superbe article!
Et je suis tout à fait d’accord avec toi : vivre l’instant présent permet d’apprécier ce pays magique à sa juste valeur. Faire des rencontres, se poser et prendre le temps de vivre et de découvrir cette culture si passionnante.
Bon voyage à tous ceux qui prendront la route de ce pays magnifique!
bonjour Adeline,
j’ai lu ce post avant de partir en Inde et je le relis maintenant 1 semaine après être revenue et c’est exactement ce que je ressens. J’ai fini par partir après plusieurs années de « je pars, je pars pas ». A 53 ans je me suis décidée. J’ai atterri à Mumbai, j’avais des idées d’itinéraire et je n’ai pas fait le quart du tiers de ce que j’avais plus ou moins prévu. Après Mumbai je suis partie à Pune. J’ai détesté. Je n’ai rien vu de beau, tout trop « busy », marcher le long de la route est une gageure en soi…Du coup, je suis partie direct à Goa en bus de nuit (chouette expérience), j’ai choisi Panjim comme point de chute. Là j’ai fait de belles rencontres entre autre dans la parc municipal. Quand je suis partie je m’étais dit que vu mon âge je ne serais pas « dérangée ». Et bien que nenni, du jeune ado au plus âgé, ils me regardaient avec la même envie. Je n’ai pas eu de problèmes mais je dois avouer qu’un mois avec ces regards c’est éprouvant. Sans compter le temps de mousson, humide en permanence, complètement trempée en quelques secondes non pas à cause de la pluie mais à cause de la sueur…j’ai été à Calangute ensuite, busy busy. Je n’ai jamais vu autant de scooter au mètre carré…Les femmes qui t’abordent, sont adorables mais veulent te vendre une babiole, tu achètes en espérant qu’on te fiche la paix et ça devient pire, dès qu’elles te voient, elles se ruent sur toi… J’ai rencontré des gens sympa mais je n’ai jamais su ce qu’il y avait derrière, pure gentillesse ou vente de leur produit? Je fantasmais sur l’Inde, je suis partie et…je ne fantasmerai plus. Trop compliqué, trop trop, mais je suis heureuse d’avoir osé le faire.
L’idée de cette demoiselle n’a t elle pas la seule prétention de n’être qu’ a la découverte d’un pays, une nation, une culture… blabla… ton intervention, aussi (non)pertinente soit elle, n’a que la représentation d’un occidental indien s’insurgeant contre des raccourcis et clichés? il ne faut pas en vouloir aux autres, nous faisons tous pareils..; tant que cela se passe avec bienveillance.. ce que je pense de toutes ces expériences dont je me régales de lire… ouaiichhh!!!!! che (marseillaise je suis!!!) ( cliché tu nous tiens je t’aime)
Aïe aïe aïe, vous sentez cette petite flamme qu’il y a en moi? non, bien sur. Mais moi je la sens, je vous le jure! Cette petite flamme en moi qui dit que je l’ai se virus du voyage.
Mon premier vrai voyage (enfin c’est comme ça que je le ressent), c’était en 2007, du haut de mes 17ans, et c’était en Inde. Un mois, pas en solo, avec d’autres jeunes, mais je crois que cela à peu d’importance. Une semaine avant mon retour en France, je me disais « vivement le retour », et oui quand on voyage en Inde on est jamais à l’abris d’un petit trauma. Bref, ça n’a pas duré longtemps, quelques jours après mon retour, je ne rêver que d’une chose… retourner en Inde.
Depuis, j’ai repris mes études, agrémentées de quelques petits trip, histoire de tenir les 3 ans au même endroit. Et bien vous savez quoi? ça n’a fait que nourrir ma petite flamme! A un moment il faut se l’avouer. Impossible pour moi de m’imaginez en France, allant tout les jours au travail (je dit ça alors que je ne suis pas encore diplômée), d’avoir 5 semaines de vacances par an, des impôts, un loyer…Bref.
L’essentiel c’est que, je suis dans ma dernière année, dans quelques mois je serais officiellement éducatrice spécialisée. J’aime ce métier, vous n’imaginez pas. J’aime les humains en fait. Bref, la fin approche. La fin? Non, la suite.
Novembre 2015 (approximatif), je conte bien raviver ma petite flamme pour un an et quelques en Asie, et bien sur, en commençant par l’Inde, et bien sur, en Solo!! (Avec un projet photo qui se monte dans ma tête, car mon taf, c’est partout que je veux le faire)
Alors du coup, la je tombe sur cet article, et j’ai des papillons dans le ventre. Et je ressent presque ce fameux sentiment de liberté. Ce sentiment qui, une fois vécu, ne quitte jamais votre petite tête et votre petit ventre (les papillons, c’est lui).
Je vais arrêter la, sinon j’en ai pour la nuit.
Juste merci de me conforter dans mon choix, celui de partir seule, et celui d’écouter mon cœur, ma petite flamme et mes papillons.
Shanti shanti
Mandine
Merci Amandine pour ce long et super message !
Je te souhaite bonne chance pour ton diplôme d’éducatrice spécialisée et que ton rêve, ton projet de voyage (en solo) se réalise !
Je pars dans 1 mois et demi en Inde. Impossible de savoir pourquoi j’ai choisi ce pays pour mon premier voyage en solo mais malgré tous les retours que j’ai dont beaucoup sont négatifs et inquiets, ce sera là et nul part ailleurs. Merci pour ton article qui me conforte dans mon envie et me permet de mieux imaginer mon future périple là-bas. Si tu l’as fait, j’y arriverais.
Merci encore
Bravo ! Profite bien de l’Inde… Je crois que ce pays on l’a en soit ou pas. C’est sûr tu vas y arriver !!!!
Profite bien et reviens raconter ton aventure ici 🙂
Salut, moi je suis arrivée en
Inde cet après midi et je me suis déjà fait arnaquée !
Je suis déjà venu il y un an et demi pour un stage de 6semaines à Bombay !
Effectivement parfois quand on y est, on veut s’en aller mais je me souviens m’être dit deux choses : – en arrivant : « il ne faut plus jamais que j’ai peur de partir dans un pays (qui peut être réputé pour faire peur) »
– et en partant « c’était trop court je dois y retourner ».
1 an et demi plus tard me voilà embarquée, des mon premier jour, dans un package organisé pour un prix beaucoup plus élevé que ce que j’avais prévu !
Aujourd’hui j’ai un mois à tenir mais j’ai déjà envie de rentrer, je sais que c’est passager mais j’aurais aimé commencé sur un
Meilleur départ (car c’est mon premier voyage solo en plus !)
Heureusement j’ai pu en parler à une amie qui a fait un voyage solo aux Philippines et qui essaie de me rassurer et de vous lire me fait du bien aussi.
J’ai honte de m’être fait arnaquée car c’est écrit dans le guide, je ne le sentais pas mais je n’ai pas su dire non (et encore j’ai pris le package une semaine alors que j’aurais pu craquer pour le 1mois à un prix qui m’aurait fait encore plus pleuré!). Comment peut on dire non ? Quand tu es exténuée par le voyage, que ton hotel vient de te dire qu’il ne peut pas t’accepter… Solution de last minute j’ai fait confiance … Mais je suis surtout bien tombee dans le panneau.
Petit descriptif de la situation, car ils sont forts quand même …
J’arrive à l’aéroport, mon
Shuttle jusqu’à l’hôtel n’était pas la donc je prends le métro jusqu’à Delhi (mon hotel était vraiment à deux pas) je prends un rickshaw pour aller jusqu’à l’hôtel. La, contrôle à l’entrée de Delhi où le garde me dit qu’il me faut une permission (gratuite) car il y a un festival … je peux retirer ma permission à tel endroit … (Était il dans le coup selon vous ?) je vais à l’endroit en question le mec me fait appelé mon hotel pour savoir dans quelle zone il est et si il est possible d’avoir une permission. C’est moi qui lui parle et ils me disent que non c’est plus possible à cause du festival .. (Je me suis rendu compte 6h après qu’en fait le mec a l’autre bout du fil était un complice ) alors je suis tombee en plein dedans… Comme la petite fille naïve que je suis (j’ai quand même de l’expérience de voyages et j’ai 25 ans) !bref donc là festival de gentillesse, où est ce que vous voulez voyager ? Il faut que vous pensiez à votre sécurité avant tout , un petit chai? Ho vous savez les prix en ce moment dans le kerala c’est la folie et bla-bla-bla…. Il me propose des package pour tout mon voyage (1 mois) !!!!! J’aurais pu craqué (vraiment) mais mon
Instinct d’aventurière s’est souvenu que ce n’était pas comme ça que j’envisageais mon voyage, tout prévu tout bien organisé : non, je veux laisser place à l’improvisation et à la vie quoi !!! Donc étant tout de même à la rue j’accepte la première semaine qu’il me propose et après 2 retraits de 10000 roupies, 1 carte de 17000, 30000 de cash et 4h de route pour arriver à agra, je commence à percuter ! Et là je reçois un mail de mon hotel de base qui s’inquiète pour moi car je ne me suis pas présenté et que je ne les ai pas eu au téléphone. Et c’est là que j’ai eu envie de rentrer. Les larmes, la colère, la honte… Et j’en passe … Je sais que c’est ca l’Inde, aujourd’hui je vis une déception mais demain sera un autre jour et je le souhaite meilleur … J’espère que le taj mahal saura me faire oublier cette arnaque humiliante… Et que le reste de mon « voyage organisé » ne sera pas encore plus arnaquant qu’il ne l’ait déjà …
Ce n’est peut être pas très clair mais je suis encore sous l’émotion
Demain est un autre jour! La nuit va faire du bien après cette interminable journée !
Merci pour vos témoignages en tout cas, dans un moment de détresse comme celui ci ca réchauffe le cœur.
Ah là là je ne sais pas quoi te dire, je comprends tellement ce que tu ressens et l’état dans lequel tu peux être aujourd’hui. L’arnaque est tellement courante à Delhi. Je n’ai pas du tout aimé cette ville à cause de ça. Je me suis faite berner, je me suis engueulée avec des taxis, j’ai failli me faire arnaquer à la gare (mais je connaissais le truc donc j’ai gueulé). Delhi n’est pas une ville pour les filles qui voyagent seules.
Je t’envoie plein d’ondes positives. L’Inde a tellement offrir, j’espère que tu sauras trouver des petits moments de bonheur dans tout ça. Si tu repasses par là n’hésite pas à venir me raconter la suite de l’histoire.
Ma pauvre ,n’aie surtout pas honte car je suis une routarde aguerrie et me suis fait avoir bien pire !lol me suis retrouvée en 1995 au Cachemire quasiment en guerre alors que je devais aller à Kovalam ,suite à une mauvaise rencontre au rond point du quartier de paharganj un dimanche à Delhi!
!!!ahaha quand j’y pense je suis morte de rire et non de honte,
bisous à toutes les voyageuses de l’inde
L’Inde c’est tout simplement mon plus beau voyage. Je ne suis pas entièrement d’accord avec le fait de dire que « l’Inde soit on aime soit on déteste ». Il y a beaucoup d’aspects que j’ai tout simplement adoré en Inde mais d’autres qui m’ont dérangé. J’y ai passé 4 mois alors avec le temps on s’habitue. Mais effectivement les regards, notamment des hommes, sont parfois dérangeant. J’ai passé Holi à Jaipur et je ne me suis jamais sentie aussi mal à l’aise.
En revanche, j’ai passé des moments tout simplement inoubliables durant les nombreuses heures de train toute seule. J’ai fait des rencontres exceptionnelles, des moments de partages fabuleux. L’Inde est un pays riche, plein de ressources et notamment humaines. Les paysage sont splendides et dans la plupart des cas, les indiens sont chaleureux et toujours prêts à nous aider.
Oui je suis petite, blanche, les cheveux clairs et j’en ai fait un atout là bas !
Tout ce que tu dis dans ton article est vrai et je trouve tes propos très bien mesurés.
Merci pour ce partage d’expérience 🙂
Merci beaucoup pour cet article ! Je m’apprête à aller visiter mon copain indien que j’ai rencontré en Angleterre et redoute beaucoup le choc culturel. Ton article me permet de me rassurer et d’aborder la découverte de ce pays un peu plus de sereinement !
Bonne continuation à toi !
J’ai débarqué à Delhi pour 2 mois de stage à l’âge de 21 ans, il y a… 23 ans. J’y suis retournée un an et demi après pour la même durée. J’ai mis un bon mois à aimer Delhi, ou plutôt comprendre que plein de choses me plaisaient dans cette ville d’une grande richesse culturelle.
Au début j’ai surtout été perturbée par le fait qu’on m’avait dit que Delhi c’était « très occidental ». Quelle blague. Je me demandais comment la ville faisait pour rester debout. Tout me semblait de traviole, instable, mal foutu. Crade. Et à d’autres moments… GRANDIOSE.
J’ai pleuré en pleine rue les premières 24h. Je ne comprenais pas ce qui me perturbait autant, c’était une sensation très primitive. Mais jamais je n’ai songé boucler mon sac et repartir. Mon stage m’a bien aidée : il m’a donné un rythme, des personnes à rencontrer et une routine avec des repères. Rapidement j’ai pris mes marques dans la ville et là, j’ai commencé à comprendre.
Je suis devenue adulte en Inde. Entre autres, j’y ai notamment réalisé que je ne vivais pas du tout sur la même planète que beaucoup d’Indiens, que beaucoup n’entendraient même jamais parler de ce qu’il se passe au-delà de leur village ou leur tribu au fin fond de l’Orissa. Certains n’ont même jamais su que les Anglais avaient colonisé le pays, alors. Bon aujourd’hui, les portables changent un peu les choses, et le décollage économique transforme progressivement la vie de tous.
Depuis, je projette d’y retourner. Mais à l’échelle de ce monde qu’est l’Inde, je ne m’attends pas à y trouver un pays et des peuples si différents…
Moi aussi j’ai vécu des moments exaspérants voire des coups de paniqu : mains baladeuses, arnaques, quasi-demandes maladroites en mariage, largage en plein quartier inconnu par des conducteurs de rickshaw malhonnêtes… Bon, je crois que le pire, c’était de m’être assise dans un crachat de paan dans un bus. Quand j’ai enlevé mon sweat shirt le soir, j’ai cru mourir de dégoût 😉
100% d’accord avec toi sur la nécessité de porter un salwar qameez. Ca a beaucoup changé l’attitude des gens envers moi (pas toujours hostile, ne vous méprenez pas, la plupart du temps, les gens étaient totalement indifférents), notamment pour me déplacer en rickshaw.
Ne jamais hésiter à marchander et se renseigner sur les prix à l’avance auprès de personnes dont vous pouvez avoir confiance. Etudier les itinéraires à l’avance pour éviter de se faire balader et larguer à 10 km de là où vous voulez aller. Avec un smartphone, c’est plus facile qu’à l’époque.
Et aussi 100% d’accord sur la nécessité d’être ferme, voire très têtue. C’est vous le chef. Et NON, c’est NON.
J’ai aussi parfois essuyé des regards particulièrement méprisants de femmes, pour qui je ne pouvais être qu’une traînée. Une fois, j’ai failli déclencher une crise de jalousie entre une femme d’un certain âge et son mari qui me posait des questions alors que je visitais Teen Murti Bhavan. Il me demandait simplement pourquoi je m’intéressais à l’histoire de l’indépendance de l’Inde… Sa femme est devenue hystérique, pauvre homme… J’ai juste quitté la salle en roulant des yeux au plafond !!
J’ai subi des questionnaires intempestifs de bonhommes se prétendant flics, parce que j’étais accompagnée d’Indiens, que je connaissais, et avec qui je passais le weekend.
Ailleurs, on m’a aidée alors que j’étais stressée et au bord des larmes, par des hommes et des femmes. Avec beaucoup de gentillesse. J’ai aussi rencontré des gens ouverts et très cultivés. J’y ai pris 3 kg les 2 séjours parce que j’y ai bouffé comme 4. J’ai fait un voyage dans le temps à Fatehpur Sikri. J’ai reçu mon 1er vrai choc esthétique de voyageuse au Taj Mahal. J’ai vécu la visite de Varanasi comme une vraie expérience unique. L’Inde a stimulé mon imagination comme jamais.
Finalement… ce qui m’a le plus dérangée c’était la poussière, et ces foutus moustiques qui m’ont rendue barge. La pollution m’avait rendue malade aussi. Tout « le reste », on s’y fait 😉 Et quand on s’y est « fait », on explore et on a encore envie d’en savoir plus. Depuis, je n’ai jamais cessé de lire tout ce que je pouvais sur ce pays qui m’a intoxiquée (et il y a de quoi faire). Et il est tellement grand qu’on ne vit certainement pas les mêmes expériences au Nord, à Mumbai, Auroville ou Calcutta (que je meurs d’impatience d’explorer)…