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Avec ses paysages variés et époustouflants, l’Islande est la destination parfaite pour un road trip mémorable. Conduire en Islande peut s’avérer aussi magique que piégeux, compte tenu de la météo, de l’état des routes et d’un environnement montagneux et volcanique. Dans cet article je vous fais part de mon expérience de la conduite à toutes saisons en Islande, des quelques notions de code de la route à savoir avant de prendre le volant, et de mes conseils de conductrice avertie pour louer une voiture en Islande.
Organiser son voyage en Islande
- Consultez tous mes guides et articles sur l’Islande pour tout apprendre sur la destination, ainsi que ma carte interactive pour faciliter l’organisation de votre séjour en Islande
- Activités : visite de grotte de glace, observation des baleines, aurores boréales, bains chauds, réservez vos activités en Islande sur Getyourguide
- Où dormir : Trouver les meilleurs hôtels en Islande, de l’auberge à l’hôtel plus luxueux
- Se déplacer : Lire mon guide sur la conduite et la location de voiture en Islande
- Louer une voiture : Comparer les tarifs avec Discovercars ou directement avec Lavacar Rental
- Demander un devis (gratuit) à une agence locale pour organiser son séjour en Islande
- Un guide papier : je conseille le guide Evasion, le guide Larousse pour les meilleurs itinéraires, et le Routard et Simplissime Islande
Mon expérience de la conduite en Islande
La conduite en Islande est assez différentes de celles de tous les pays où j’ai pu voyager en road trip. Cela vient essentiellement des types de routes sur lesquelles on peut rouler, et surtout de la météo changeante qui demande de continuellement de s’adapter, et de l’environnement qui incite à une conduite attentive.
Entre les rafales de vent et les tempêtes, un voyage en Islande nécessite beaucoup d’adaptabilité. Du fait de sa situation géographique à proximité du Groenland, l’Islande bénéficie d’une météo imprévisible. Il faut être prêt à changer ses plans pour ne pas se retrouver piégé dans une tempête d’automne ou des congères en hiver.
Le système routier est lui aussi assez particulier. En Islande on trouve des routes asphaltées, des routes de graviers et des pistes ce qui rend parfois la conduite assez chaotique et demande une attention de tous les instants. Si les routes asphaltées sont en très bon état, à l’image de la route numéro 1, les routes de graviers et surtout les F-roads sont vraiment trouées par les intempéries et les voitures, avec parfois des passages aux effets de tôle ondulée des plus désagréables. Il faut bien se renseigner sur les pistes car certaines sont plus complexes que d’autres avec des passages de gués qui nécessitent un savoir faire (pas couvert pas les assurances s’il vous arrive un problème). Je n’ai pas voulu tester et préféré rester sur la F35, F208 nord ou F347 qui elles sont « faciles » et sur lesquelles on peut voir de très belles choses. Comme en Ecosse ou dans les Cornouailles, on trouve aussi des routes à une voie, avec des aires prévues pour se garer et laisser passer les voitures qui arrivent dans l’autre sens. ça marche dans certains tunnels aussi des péninsules du nord et c’est assez déstabilisant !
On dit qu’il y a deux saisons de conduite en Islande : l’été (de mai à septembre) et l’hiver (d’octobre à avril). ça tombe bien, j’ai testé les deux ! Lors de mon road trip en hiver, je suis restée sur la route circulaire et quelques petites routes de graviers, et j’avais à l’époque loué une voiture citadine (Dacia). Lors de mon voyage en Islande en automne, j’ai voulu testé les F-roads et donc loué un 4×4.
Conduite en hiver en Islande : gérer la glace, le vent, la neige, et la nuit
A partir des premières chutes de neige, les voitures de location sont équipées de pneus cloutés pour faire face aux routes gelées et enneigées. Lors de mon voyage de 3 semaines en Islande en hiver, j’ai fait face à tous types de temps et notamment une tempête de neige entre la péninsule de Vatnsnes et les fjords de l’est. Celle-ci m’a obligée à changer l’itinéraire, et me poser 3 jours vers le lac de Myvatn pour ne pas prendre le risque de rester bloquée dans des congères. Quand on voyage en Islande en hiver, il faut vraiment s’adapter à la météo encore plus qu’aux autres saisons. Quoique… Chaque saison a sa singularité.
Il ne faut pas être ambitieux lors de la préparation du voyage (par exemple vouloir faire la route numéro 1 en une semaine en hiver c’est très risqué), et ne pas prévoir de faire plus de 200km par jour. Et encore je pense qu’en plein coeur de l’hiver (décembre-janvier), c’est déjà un peu trop car en plus des intempéries, il faut adapter sa vitesse sur la neige et la glace, faire très attention au vent et gérer la nuit qui tombe vite.
La météo peut aussi conduire les autorités à fermer certaines routes. Si les F-Roads sont toutes fermées en hiver, il arrive que des passages de la route numéro 1 et des routes de graviers soient fermés le temps que la tempête passe et que les routes soient dégagées. D’où l’importance de s’informer sur l’état des routes et de la météo de façon très régulière. En dehors des intempéries, les routes ne posent pas trop de problème, il faut juste adapter sa vitesse si elles sont verglacées ou avec un peu de neige.
Quelques règles à savoir avant de conduire en Islande
1- La météo en Islande étant imprévisible, la loi islandaise impose de rouler avec les phares allumés en permanence, été comme hiver. Ainsi vous n’aurez pas à réfléchir à allumer vos feux pour un passage de tunnel, une forte pluie soudaine ou un brouillard inopiné.
2- Le port de la ceinture de sécurité est obligatoire pour tout le monde, le conducteur comme les passagers à l’avant et à l’arrière.
3- Il faut toujours vérifier la météo et l’état des routes avant de prendre le volant en Islande pour ne pas se retrouver dans une tempête et prendre des risques, que ce soit en voiture, à vélo ou en randonnée d’ailleurs. Parmi les sites et applications à avoir sous la main en Islande, citons les deux indispensable Vedur.is l’application météo, et road.is pour l’état des routes en temps réel.
4- La vitesse est limitée à 90 km/h sur la route numéro 1 (la route circulaire), 80 km/h sur les routes de graviers et 50 km/h en zone urbaine, avec comme chez nous des passages à 30km/h en zones résidentielles. Sur les pistes on est plutôt sur du 40km/h max, même si beaucoup vont plus vite, au risque d’endommager leur voiture de location (et celle des autres). Combien ai-je vu de voitures avec le fond de caisse arraché ? Quelques unes. Les loueurs de voiture islandais doivent en voir des vertes et des pas mures.
5- Le hors piste est interdit en Islande et peut vous coûter cher si vous vous aventurez à en faire. Franchement les paysages sont déjà incroyables, ce serait bien idiot de sortir des routes et pistes balisées.
6- Ne vous aventurez pas à téléphoner au volant ou boire de l’alcool avant de prendre la route. En Islande c’est tolérance 0 sur le portable et l’alcool.
7- Même si dans la plupart des cas vous ne ferez pas d’excès de vitesse, attention aux radars sur la route circulaire (limitée à 90 km/h) et dans les tunnels (limités à 70 km/h). Merci le régulateur de vitesse pour ne pas faire d’excès.
8- C’est une spécificité islandaise : sur les ronds-points, la priorité est à gauche donc si vous vous trouvez sur la voie extérieure, vous devez laisser la priorité à la voiture de la voie intérieure si elle veut sortir. C’est un peu bizarre au début mais on s’y fait et le marquage au sol aide bien à s’en rappeler.
9- Se familiariser avec les panneaux demande un peu de temps en Islande. Passage de gué, pont à une voie, traversée de moutons (et ceux-ci peuvent être très imprévisibles), impassable, côte sans visibilité, il y en a quelques uns qui peuvent surprendre. Je vous conseille d’aller voir l’explication des panneaux routiers islandais sur Safetravel.is
10- Ne pas se stationner n’importe où sur le bord de la route. L’Islande est sublime et c’est très tentant de s’arrêter pour prendre une photo. Cependant c’est interdit et s’arrêter inopinément signifie que vous avez un problème. J’ai testé dans les fjords du nord-ouest pour photographier un phoque et un couple s’est arrêté pour s’assurer que nous allions bien.
11- Le camping sauvage est interdit en Islande alors même si vous louez un van ou un camping car vous n’aurez d’autre choix que d’aller dormir dans un camping.
12- Le vent peut souffler fort, très fort en Islande. Il faut donc faire attention aux portières de voiture lors des rafales pour ne pas qu’elles se retournent. Il est aussi conseiller de prendre ses distances avec les autres voitures quand on se gare pour ne pas endommager les voisines (et la sienne au passage). Avec le temps, on apprend à se garer de manière à ce que le vent se s’engouffre pas dans la voiture, à tenir sa porte assez fermement et la fermer rapidement. Il faut savoir que les dégâts liés au vent ne sont pas assurés, même dans les assurances complètes proposées par les loueurs de voiture (comme les dégâts liés au passage de gués).
13- L’Islande est un pays sauvage donc les zones urbaines se font parfois rares et les stations essence assez dispersées. Je vous conseille de faire le plein de la voiture régulièrement histoire de ne pas vous retrouver à sec au milieu de nulle part… Surtout quand vous empruntez des pistes. Nous avons fait le plein à peu près tous les deux jours.
14- De plus en plus de parkings sont payants en Islande. J’ai vu une vraie différence entre 2018 et 2023 sur les attractions les plus populaires. Les caméras installées à l’entrée des parkings scannent les plaques, vous êtes ainsi fiché. Vous pouvez soit payer à une borne, soit payer en ligne. Certains parkings sont totalement dématérialisés et proposent qu’un paiement 100% en ligne. Vous avez jusqu’à 24h pour payer votre dû en ligne. Le tunnel d’Akureyri est payant (Vadlaheidagong). Vous pouvez le contourner mais si vous l’empruntez, il faudra vous acquitter du droit de passage sur le site veggjald.is dans les 24h avant ou après votre traversée. Que risquez-vous à ne pas payer ? C’est votre agence de location de voiture recevra l’amende, et vous la refacturera, frais de dossier en plus.
15- Un 4×4 est obligatoire pour les routes F (F Roads) et certaines autres pistes comme la route 35 et la route 550. Si vous vous aventurez avec une voiture de tourisme ou 2 roues motrices, vous risquez une amende pouvant s’élever jusqu’à 1600€. Quand vous vous engagez dans ce genre de piste, des panneaux de signalisation assez imposants vous mettent en garde.
16- En Islande on se gare dans le sens du trafic, c’est la loi. Vous risquez une amende si vous vous garez dans le sens contraire à la circulation.
Tout savoir sur les routes islandaises avant de prendre le volant
La route circulaire ou route numéro 1
La route numéro 1, c’est le périphérique islandais ! Elle fait 1339 km et vous n’aurez d’autre choix que de l’emprunter. C’est une route à deux voies (équivalent de nos nationales) en très bon état. La vitesse est limitée à 90km/h et il est facile de faire des excès de vitesse. Je ne vous le conseille pas, sous peine d’avoir une amende qui peut s’élever à 200€. Les voitures ont toutes une régulateur de vitesse, ce qui rend la conduite plus confortable sur cette route.
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles la vitesse y est limitée à 90 km/h :
- L’environnement minéral et volcanique peut faire de sacrés dégâts en cas de sortie de route
- La route numéro 1 est une route sans voie d’arrêt d’urgence. Il n’y a aucune déviation possible pour aller d’un point A à un point B. En cas d’accident, je l’ai vécu lors de mon road trip en hiver, la route peut être bloquée de nombreuses heures. Je vous assure que rester 4 heures bloquée dans le froid et voir l’évacuation des blessés en hélicoptère, ça vous vaccine.
- La météo est imprévisible et les rafales de vent peuvent vous faire dévier de manière très brutale de votre trajectoire et causer de graves accidents. Attention donc quand vous roulez en van ou camping car ou avec toute autre voiture peu stable.
Les routes de graviers
Les routes de graviers sont nombreuses en Islande et inévitables dès que vous voulez sortir de la route circulaire. Elles sont accessibles aux voitures de tourisme (2 roues motrices) et ne présentent aucune difficultés sauf quelques nids de poule. Il faut tout de même faire attention à ne pas rouler trop vite car cela peut glisser.
En hiver les flaques gelées peuvent cacher la profondeur des nids de poule, cela demande donc un peu de vigilance selon la voiture que vous avez décidé de louer. En 4×4 vous vous en sortirez toujours, en 2 roues motrices cela demande un peu plus d’attention.
Les routes F (ou F-Road)
Les routes F sont les pistes qui permettent d’aller dans les sites les plus reculés d’Islande comme le Landmannalaugar ou le Kerlingarfjoll ou encore le Thórsmörk. Sur les panneau elles sont signalées avec un F et 3 chiffres derrière. Il ne faut surtout pas s’aventurer sur ces pistes sans s’être un minimum informé car certaines sont plus difficiles que d’autres et nécessitent une super jeep et non un Dacia Duster ou Suzuki Jimny. Les difficultés sont par exemple l’état de la piste en elle-même, des passages de gués profonds, et la météo (cette dernière fait toujours partie de l’équation). Pour cela vous trouverez de nombreuses informations en ligne, ou à l’ancienne sur une bonne carte routière. Ma préféré en Islande reste la carte Iceland de Reise know-how. C’est aussi très important de suivre les indications des rangers.Pour ceux qui iraient dans des coins très reculés, vous pouvez aussi vous localiser ou signaler votre parcours sur l’application 112 Iceland.
Toutes les pistes ne se ressemblent pas en Islande, et il y a vraiment moyen de voir des paysages grandioses sans prendre des risques inconsidérés. Par exemple la F208 nord qui mène vers le Landmannalaugar, ou la route 35 qui mène vers le Kerlingarfjöll et Hveravellir sont assez faciles. Pour un premier test des routes F sans passage de gué, c’est parfait.
Liens utiles pour louer une voiture ou un van en Islande
Louer une voiture en Islande : mon expérience
J’ai eu deux expériences bien différentes de location de voiture en Islande. En hiver, j’ai fait le choix de partir sur une voiture citadine 2 roues motrices car je savais que je n’allais pas sortir des sentiers battus. Lors de mon dernier voyage en septembre, nous avons fait le choix, avec mon amie Sarah (leblogdesarah) du 4X4 pour pouvoir aller sur des routes F.
Louer un 4×4 en Islande offre plus de liberté et de sécurité
On dit souvent qu’en Islande il faut absolument louer un 4×4. Je trouve cela relativement vrai en été car un 4×4 offre plus de liberté et de sécurité pour qui veut s’offrir les chemins de traverse. Il est obligatoire pour rouler sur les routes F, et plus confortable pour rouler sur les routes de gravier en général. Ceci dit il n’est pas forcément utile pour celles et ceux qui ne veulent pas prendre de risque. Tout dépend de votre voyage.
Le principal frein du 4×4 est son coût donc avant de vous décider de prendre un modèle, je vous conseille :
- d’être clair avec ce que vous voulez attendez de l’Islande
- d’être réaliste sur vos capacités à conduire sur les pistes
- connaitre un minimum votre itinéraire car c’est lui qui va déterminer le modèle dont vous aurez besoin
Pour notre dernier voyage, nous avons choisi le Mitsubishi Eclipse Cross, un SUV en boite automatique, parfait pour les pistes faciles, mais pas le modèle idéal pour les passages de gué par exemple, la boite automatique n’est pas recommandée dans ce genre de manoeuvre, même si sa garde au sol est de 215mm. J’ai adoré conduire cette voiture facile à diriger sur tous types de routes. Le fait que le passage de gué ne soit pas recommandé ne m’a pas gênée, je n’avais pas l’intention de me tester là-dessus, surtout que l’assurance n’inclue pas les dégâts causés par l’eau.
En hiver, les routes ouvertes étant limitées à la route numéro 1 et quelques routes secondaires et/ou de graviers, une bonne voiture citadine peut suffire selon votre parcours. Le 4×4 offre cependant la possibilité de se sortir plus facilement de petites mésaventures telles qu’un nid de poule gelé qu’on avait pas vu (vous sentez le vécu ?)
Louer une voiture citadine en Islande peut suffire mais…
Si votre budget est limité, une voiture citadine peut suffire si :
- vous comptez rester sur la route numéro 1 et quelques routes de graviers pour aller voir les différentes attractions et activités accessibles sans 4×4 (il y en a beaucoup)
- vous comptez rester dans les alentours de Reykjavik (péninsule de Reykjanes, cercle d’or, péninsule de Snaefellsnes, vik et Jokusarlon…)
J’avais loué une Dacia Logan lors de mon voyage en plein hiver et je ne me suis jamais sentie limitée ou en insécurité avec ce type de modèle, même sous les tempêtes de neige. Une seule fois peut-être en 3 semaines, j’aurais aimé avoir un 4×4 pour me sortir de ce fameux nid de poule. Franchement je ne me suis jamais dit que j’avais fait une erreur en louant ce type de voiture. Encore une fois, cela dépend de ce que vous attendez de l’Islande et où vous voulez aller.
Un voyage en Islande se prépare et c’est cela qui va déterminer le modèle le plus idéal pour votre séjour. Il faut aussi savoir qu’une citadine consomme moins d’essence qu’un SUV, donc ça change légèrement la donne au niveau de ce budget.
Pourquoi pas louer un van, un camping-car ou une tente de toit
Certains vont préférer louer un van ou un camping-car pour transporter leur maison et ne pas avoir à réserver d’hôtels ou d’auberges. Personnellement je n’ai jamais loué ce genre de véhicule en Islande donc je peux juste vous dire que si vous louez une version 2 roues motrices vous ne pourrez pas aller dans les Hautes terres. Le camping sauvage étant interdit en Islande, vous devrez tout de même payer le camping, qui parfois est plus cher qu’un simple emplacement tente.
Ceci étant c’est très pratique car vous n’avez pas à plier la tente tous les matins avant de reprendre la route. Mais c’est un autre budget que la voiture ou le 4×4.
Il est aussi possible de louer un véhicule avec une tente de toit. Cela vous évite d’avoir à emmener la tente. Nous avons croisé des voyageurs qui avaient choisi cette option et qui ont dû dormir dans des auberges certains soir pour les mêmes raisons que nous : à cause du vent et de la pluie. Je me posais aussi la question de la stabilité de la voiture avec la prise au vent de la tente repliée mais visiblement ce n’est pas un problème.
Location de voiture en Islande : toutes les questions sur l’assurance
L’assurance est une chose à ne pas négliger quand on loue une voiture. Je ne vais pas revenir en détail sur la location de voiture car je m’y suis fortement attardée dans mon article tout savoir sur la location de voiture en voyage mais plutôt m’attacher aux spécificités islandaises.
Quels sont les types d’assurances voiture en Islande ?
- Assurance responsabilité civile (TPL) : cette assurance couvre les dommages matériels ou corporels causés aux passagers ou à des tiers.
- Collision Damage Waiver (CDW) couvre les dommages sur la voiture en cas d’accident. Cette assurance couvre tous les passagers en cas de blessure. Il y une franchise à payer d’un montant assez élevé à payer en cas d’accident.
- Super Collision Damage Waiver (SCDW) cette assurance couvre les mêmes dommages que la précédente mais avec une franchise moins élevée
- Protection contre le vol (TP) comme elle le décrit bien, cette assurance vous protège contre le vol de vos affaires, et ce sans franchise.
- Protection gravier (GP) couvre les dommages liés au pare-brise, aux phares, aux rétroviseurs, au capot causés par des projections de pierres ou de cailloux sur la voiture. Il y a généralement une franchise à payer
3 à 5 de ces assurances sont généralement incluses dans l’assurance de base des loueurs de voiture avec une franchise que vous aurez à payez en cas d’incident. Je vous recommande de bien lire les conditions générales de vente du loueur que vous aurez choisi avant de signer votre contrat afin de savoir sur quoi vous êtes couvert exactement, le montant de la franchise à payer dans chacun des cas, et ce qui n’est pas couvert par ces assurances.
Les loueurs de voiture en Islande offrent deux options supplémentaires :
- Protection sable et cendres (SAAP) qui vous assurent sur les dégâts causés par le sable et les cendres.
- Protection pneus (TIP) qui assurent tout ce qui est lié à la réparation d’un pneu (mais pas le dépannage)
Si vous comptez prendre les F-roads, ces deux assurances sont à mon avis indispensables car on est jamais à l’abris d’un problème. Même si on fait attention le problème peut venir de la météo (incontrôlable), des autres qui roulent comme des tarés (aussi incontrôlable), ou de l’environnement (volcanique on le rappelle on n’est jamais à l’abris de rien). Les options sable et cendre et protection des pneus sont incluent dans l’assurance complète proposée par les loueurs de voiture.
L’assurance complète est-elle nécessaire ?
Tout dépend de votre voyage mais si vous avez l’intention de rouler sur des pistes ou que vous partez en hiver, j’aurais tendance à vous dire de la souscrire car elle vous décharge de toute responsabilité (dans la limite de ce qui est assuré). Cela représente un coût supplémentaire non négligeable mais aussi une charge mentale en moins, du fait qu’il n’y a aucune franchise à payer en cas d’incident/d’accident. Cela ne veut pas dire qu’il faut prendre des risques, juste que dans un environnement parfois hostile il peut nous arriver des problèmes non maitrisables. Aussi il est important d’avoir la meilleure assurance possible.
Ce qui n’est pas inclus dans les assurances des loueurs de voiture, même complète
Attention cependant : souscrire une assurance complète ne veut pas dire que vous êtes couvert sur tous les dégâts causés sur votre voiture de location.
Ne sont généralement pas inclus dans l’assurance même complète de votre location de voiture :
- Les dégâts liés à l’eau et aux passages de gués
- Les dommages liés au vent (c’est pour cela qu’il faut faire attention à ses portières en cas de tempête de vent)
- Les dommages causés par les animaux : faites bien attention aux moutons en Islande, ils sont imprévisibles (parole de petite fille et fille d’éleveuse de moutons qui connait l’idiotie des moutons par coeur 😉 )
- Les dommages sur le chassis genre si vous frottez le bas de votre véhicule sur les cailloux de façon assez franche, les frais de réparation sont à votre charge
- Tous les dégâts causés par une conduite dans des endroits interdits à la circulation
- Les dommages sur la carrosserie causés par une utilisation anormale de votre véhicule (genre se mettre debout sur le toit, s’asseoir, marcher sur la voiture…) Instagrameurs vous êtes prévenus !
- Dans certains cas le dépannage, genre si vous êtes bloqué dans un gué ou toute autre endroit où vous ne devriez pas être. Bien sûr si c’est un problème lié à la voiture (genre une panne), vous serez dépanné sans surcoût.
L’importance de louer une voiture ou un 4×4 avec un compagnie islandaise comme Lava car rental ?
En Islande, encore plus qu’ailleurs, il est important de faire appel à des entreprises locales pour louer une voiture. Vous avez ainsi l’assurance d’avoir face à vous un interlocuteur qui connait le pays et non un courtier international qui propose des packages par forcément toujours adaptés au pays.
Lors de mon dernier voyage, j’ai travaillé avec Lava car rental (location de voiture offerte), une agence très bien notée sur tous les sites d’avis (Google, Trust Pilot…) et qui a gagné de nombreux prix comme le prix des consommateurs de Rentalcars.com en 2022 ou le prix de meilleure agence de location de voiture en Islande aux World Travel Awards 2023.
Leur flotte de voiture est relativement neuve. Notre Mitshubishi Aircross avait seulement 19000 km au compteur lorsque je l’ai prise en main. J’ai aimé le sérieux de la réception de la voiture à son retour. Sarah et moi n’avions pas du tout envie de rire lorsque nous avons fait l’état des lieux en rendant la voiture. Un peu stressées les nanas de rendre une voiture en parfait état, bien qu’un peu sale. Surtout que nous avions pris la couverture totale.
Nous avions fait le choix de prendre à notre charge l’assurance complète (4650 ISK par jour de location soit environ 31€) qui nous libérait du stress d’avoir la bonne carte bancaire à la réception des clés et d’avoir à laisser une franchise en cas de dommage.
J’ai beaucoup apprécié que l’hôte d’accueil nous rappelle brièvement ce qui n’était pas pris en charge par l’assurance souscrite (notamment les dégâts liés au vent et à l’eau). Je me répète mais c’est très important de connaitre les dommages pour lesquels nous sommes assurés afin de maîtriser les risques financiers encourus (montant de la franchise, avoir une idée du montant des réparations si ce n’est pas pris en charge, etc…). Ce n’est pas un secret, voyager en Islande coute cher alors si on peut s’éviter des frais, on ne dit jamais non.
Le bureau de Lava Car Rental se trouve à quelques kilomètres de l’aéroport. Une navette vient vous chercher directement à la sortie du terminal pour vous emmener dans ses locaux. Tout se fait assez vite. Si vous arrivez en dehors des heures de bureau, la société propose un service libre-service que vous pouvez demander lors de votre enregistrement en ligne. Le service est inclus si vous souscrivez à l’assurance complète.
Je pense vous avoir livré tous mes secrets sur la conduite et la location de voiture en Islande. Néanmoins si vous avez des questions, je serai ravie d’y répondre. Pour cela laissez-moi juste une commentaire et je vous réponds dans les plus brefs délais.
Bon voyage en Islande !
Liens utiles pour organiser son road trip en Islande