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2018, une année de voyages entre bonheurs et désillusions, espoir et désespoir

par Adeline
Publié Mis à jour le

Chaque année c’est mon rituel de faire un bilan, revenir sur mes coups de coeur des derniers mois et donner quelques perspectives à l’année qui arrive. Pour de multiples raisons, je n’en ai pas fait l’an dernier, c’est donc l’heure de renouer avec cette tradition (retrouvez  2015 et 2016). Cette année j’ai donné un angle différent à ce bilan. Je vous livre plutôt mon analyse, mes enseignements, ma vision du voyage et comment je le vois pour moi dans l’avenir. Vous le savez tous, le problème actuel, c’est le surtourisme. J’y ai fait face de façon assez violente dans le cercle d’or en Islande et à Angkor Vat au Cambodge ce qui m’a fait pas mal réfléchir à ma façon de voyager. Je vous livre donc ici, un peu en vrac, mes petits bonheurs et mes grosses déceptions ainsi que que quelques petites réflexion pour 2019.

Une année de voyages, analyses et perspectives

2018 un déménagement à Nantes salvateur 

2018 a commencé par un déménagement. Quitter Paris et m’installer à Nantes a été l’une des meilleures décisions de ma vie qui se confirme plus que tout alors que je vais bientôt fêter mes un an ici. Aujourd’hui je suis plus sereine, plus ancrée et j’éprouve beaucoup moins ce besoin de partir loin.

Beaucoup… Souvent…

Beaucoup trop souvent !

Ici je suis un peu locale et un peu touriste à la fois. Je découvre tout avec des yeux nouveaux et ça c’est chouette. On ne le dira jamais assez mais le voyage commence au pas de sa porte et mon jardin est désormais très grand.

Je respire enfin (ci-dessous sur les bords de l’Erdre un soir d’automne)

Sur les bords de l'Erdre à Nantes

En Loire Atlantique, en Vendée ou en Bretagne, un nouveau monde s’offre à moi. L’eau et l’air, mes deux éléments favoris sont juste là, à côté, et je compte bien en profiter encore plus en 2019.

Redécouvrir le voyage sans pression… Bonheur

Vivre dans un monde digital, c’est s’infliger (ou se voir infliger) la pression des chiffres. Plus de visibilité, plus de likes, plus de commentaires, plus d’images et plus de manipulations.

Plus. Plus. Plus.

Plus vite, plus haut, plus fort… On se croirait aux jeux olympiques mais pour gagner quoi ? Rien parce que de toutes façons face aux algorithmes des réseaux sociaux et aux tricheurs, le jeu est perdu d’avance !

Rester soi.

Pour moi le voyage n’est pas une question de chiffres, de likes ou de commentaires mais plutôt une question de rencontres, d’introspections, d’échanges, de culture, de partage et d’enseignements… Des valeurs qui, je me rends bien compte, ne vont pas forcément de paire avec le monde de l’influence.

Je m’en fiche.

Rester moi.

En 2018 j’ai commencé par lâcher prise et voyager pour moi. Sans pression. J’en avais un grand besoin d’air. Je suis d’abord partie en road trip en Islande avec une amie puis au Cambodge en solo, un pays où je voulais retourner depuis bien bien longtemps. Dans ces deux pays j’ai vécu de belles aventures bien différentes mais je me suis confrontée à l’over tourisme, le sur tourisme ou le tourisme de masse… Qu’importe le nom que l’on veuille bien lui donner. Trop de monde au même endroit au même même qui m’a parfois fait passer ma route !

Le surtourisme, un constat bien triste

Voyager sans pression, sans courir, permet de se poser, de parler aux autres, d’ouvrir ses yeux bien grands et de constater.

Alors que nous quittions l’Islande après 3 semaines à faire le tour tranquillement avec Héloïse, une femme nous dit :

« J’aime bien le fait que vous soyez restées 3 semaines en Islande. Maintenant les gens viennent 4 jours, parcours le cercle d’or à toute vitesse et s’en vont. Le cercle d’or ce n’est pas l’Islande, il y a tant d’autres choses à découvrir ici »

Ce genre de phrase aide à réfléchir sur l’impact que nous laissons quand nous voyageons. Il n’est pas neutre, loin de là.

Parlons du cercle d’or. Il est saccagé par des touristes peu ou pas respectueux de la terre et des règles. Combien de personnes ai-je vu passer derrière les panneaux « interdit pour protection de la flore » ou avec un drone alors que partout il était clairement annoncé « interdit de faire voler un drone » ?

Aujourd’hui tourisme rime avec incivilité… C’est triste.

Cascade en Islande dans le cercle d'or

Que faire ?

Orienter les visiteurs vers d’autres sites afin de désengorger les lieux les plus fréquentés ? C’est facile à dire et à écrire et pour moi à faire parce que j’aime découvrir autre chose mais dans les faits ce que veulent les gens, c’est refaire la photo qu’ils ont vu des milliers de fois sur Instagram et cocher la liste de leurs envies.

C’est triste mais une réalité.

Pour revenir à l’Islande ce que j’y ai préféré en Islande, c’est loin d’être le cercle d’or et les mêmes photos partagées sur Instagram. J’ai aimé me perdre dans le nord, prendre des routes secondaires au hasard, aller marcher dans le vent frais pour voir des phoques ou caresser des chevaux, m’enfoncer dans la neige pour aller voir des cascades dans lesquelles se reflétait le soleil et formait un arc-en-ciel, voir les flocons de neige s’envoler dans les rayons du soleil sur une plage de sable noir, m’installer avec un thé au chaud et bouquiner face à une fenêtre, faire la débile sous les aurores boréales…

Ferme isolée dans les fjords du nord de l'Islande

L’Islande est poétique et c’est celle-là que j’ai voulu voir plutôt qu’un avion sur une plage pour lequel il faut faire 1/4 d’heure de queue pour l’avoir pour soi et faire la photo que tout le monde partage, ou une piscine prise, reprise et re reprise mais qui fait 10000 j’aime sur les réseaux sociaux !

Au Cambodge c’est Angkor qui m’a déçue. Avec le recul je me dis que n’aurais pas dû y retourner afin d’en garder mon image idyllique de 2010. On a beau lire partout qu’il faut visiter le site à contre-courant pour éviter les bus de touristes chinois, ce n’est plus possible aujourd’hui. Il y a du monde partout, tout le temps à contre-sens ou dans le bon sens (et j’y étais hors saison alors j’imagine en saison quelle catastrophe cela doit être).

Au-delà du monde c’est le non-respect des gens pour les vieilles pierres qui m’a le plus déçue. Je me dis que l’Unesco est bonne pour classer les sites et ainsi faire venir du monde mais pour remettre de l’ordre quand il y a désordre et faire respecter les lieux, l’organisation est bien absente ! Les guides qui prennent en photo leurs clients sur les racines, les vendeurs dans l’enceinte des temples…

Je vous l’ai dit, aujourd’hui tourisme rime avec incivilité.

Lors d’une discussion avec une cambodgienne, elle m’a assurée qu’elle avait connu pire :

« On n’aime pas se plaindre nous les cambodgiens, c’est notre histoire qui veut ça, mais il y a quelques mois on a dû râler auprès du gouvernement pour que les touristes chinois et coréens arrêtent d’utiliser leurs mégaphones dans les enceintes des temples. Certains temples sont sacrés m’a t’elle dit, les Bouddhistes viennent ici pour se recueillir. On a finalement réussi »

Certes les guide n’utilisent plus les mégaphones dans l’enceinte même des temples (toujours en dehors par contre) mais la question du respect de l’environnement humain, matériel et naturel est bien une question que ni les groupes de chinois ni les groupes de coréens ne se posent. Il faut bien distinguer la notion de groupe qui amplifie toujours les phénomènes.

Dans les années à venir, il va vraiment falloir restreindre l’accès à ce site. Quand il a été construit au XIIème siècle, les architectes n’ont pas anticipé le fait qu’en 2018 il accueillerait 5 millions de touristes et le double d’ici 2025. C’est ça aussi la réalité. Aujourd’hui une passerelle flottante est installée à Angkor Vat afin de permettre de réparer le pont en pierre qui s’effondre à cause du poids cumulé de tous les visiteurs. Et il n’y a pas que ce pont en pierre à protéger sur le site d’Angkor…

Lever de soleil sur Angkor Vat au Cambodge

Voici le champ/contre-champ du lever de soleil sur Angkor Vat. Je ne voulais pas y aller et puis je me suis dit que c’était dommage de louper ça. Il n’y a guère que le nénuphar qui soit poétique dans cette photo, non ?

Contre-champ du lever de soleil à Angkor Vat

A peine arrivée dans l’enceinte d’Angkor Vat aux côtés de mes milliers d’amis du jour, j’ai trouvé une petite place sur une pierre. Direct je me suis fait rabrouée par ma voisine… J’étais dans le champ de son appareil photo qu’elle avait placé par terre sur un petit trépied… Je ne sais pas ce qu’elle avait fait comme cadrage mais ça ne devait pas être joli parce l’emplacement n’était pas celui que j’aurais choisi 😉

Plutôt que de prendre des photos dans ces moments-là, je préfère faire ma petite étude sociétale. J’observe les gens, j’écoute les discussions et ce matin-là, j’ai eu un bon moment de rigolade quand cette touriste, toute apprêtée avec sa belle robe rouge, s’est installée par terre sur une petite couverture pour prendre son petit déjeuner sur l’herbe avec Angkor Vat en arrière plan. Au milieu de milliers de personnes mais seule au monde quand même. Face au temple, dos à la caméra, décor et cadrage bien étudiés. La photo devrait faire des centaines de likes sur Instagram. Il y avait de l’idée… Manque de bol il y a des singes peu farouches à Angkor et une colonie est arrivée et lui a tout volé. Envolée la belle photo à publier sur Instagram…

Singe à Angkor vat
Nénuphar à Angkor Vat

Instagram au coeur des préoccupations des millenials, cette cible marketing que tout le monde veut toucher.

10h du matin, j’arrive au Bayon qui pour moi est l’un des plus beaux temples du site d’Angkor, celui où on s’assied face à l’une des têtes de Bouddha, où l’on peut rester des heures et où l’on se sent serein. J’entre dans le sites, deux jeunes filles en sortent : « Il ne nous reste plus qu’à aller faire la photo dans le temple avec l’arbre et on aura fait le tour »… Cette phrase m’obnubile encore… 10h du matin avoir fait le tour du site ? Moi j’ai pris 3 jours pour essayer d’en faire le tour et je n’en ai pas fait le tour !

Temple Bayon à Angkor, Cambodge
Atmosphère dans le temple Bayon sur le site d'Angkor

Voyage t-on aujourd’hui pour faire des selfies à partager instantanément au monde entier ? J’ai tendance à croire que oui !

C’est triste à observer le tourisme aujourd’hui… On vient, on fait une photo et on passe sa route alors que l’on se trouve dans l’un des plus beaux endroits de la planète…

Le tourisme est devenu un bien consommable. On vient, on part. Next !

Bien sûr je généralise, heureusement on trouve sur cette planète des gens plus soucieux des autres et de leur environnement. C’est vers ceux-là que je tourne mon regard.




Vers un tourisme plus responsable, durable et solidaire

J’ai toujours aimé voyager à l’instinct, suivre les conseils des locaux, m’installer boire un thé, discuter, perdre du temps pour en gagner. Prendre le temps de s’ouvrir aux autres et comprendre les bouts du monde que je visite.

Au Cambodge j’ai retrouvé cela en m’isolant à Banteay Chmar, un village situé en dehors de toute route touristique où il y a un sublime temple de l’époque angkorienne et qui accueille volontiers les voyageurs qui sont dans une démarche solidaire. Ici on réserve sa chambre chez l’habitant via une centrale de réservation (le community based tourism, une expérience identique à celle vécue au Kirghizstan). Pour 7$ versés, 5$ vont à la famille qui accueille et 2$ au village. Et c’est ainsi pour toutes les activités qu’ils proposent, on sait d’emblée où notre argent va en allant dans ce village.

Dans le temple de Banteay Chhmar, cambodge

Bas relief du temple de banteay Chhmar, Cambodge
BAs relief du temple de banteay Chhmar au Cambodge

Cette expérience m’a réconciliée avec le Cambodge et avec le voyage en général. Je n’ai pas encore partagé ce récit ici mais certains d’entre vous m’ont demandé les coordonnées suite à la publication de mes photos sur Instagram et j’ai apprécié tous vos retours positifs. Voici celui de Virginie :

« J’y suis … donc une petite pensée pour vous qui m’avez donné envie d’y aller et fourni des tuyaux ! 
J’y passe 3 nuits et c’est formidable. Nos hôtes sont charmants et c’est génial de jouer avec les enfants: leur apprendre un, deux, trois soleil et en échange apprendre à compter en khmer avec eux ».

Ambiance dans la rue de Banteay Chhmar, Cambodge

Partager, c’est ça voyager !

Il faut dire que je ne me reconnais plus dans celui avec lequel je suis en contact sur les réseaux sociaux où tout est beau, isolé, magique, wow, amazing, incredible, hors des sentiers battus. Je sors très peu des sentiers battus (cela existe t-il encore d’ailleurs ?) et pourtant je vis des moments de partage extraordinaires. Pas besoin d’aller très loin pour vivre ces moments-là, juste dormir chez l’habitant, s’asseoir à un bar, entamer la discussion et partager.

Encore une fois, j’ai constaté sur place que certains voyageurs ne voulaient pas forcément sortir de ces routes tracées par les guides. Cela nous rassure finalement de rester dans ces sentiers balisés, aller dans les mêmes hôtels que les autres et prendre les mêmes tour operateurs…

Je m’interroge beaucoup sur mon rôle en tant que blogueuse. J’ose sortir un peu des sentiers balisés mais dois-je parler de tout ce que je vois quitte à moi-même provoquer du surtourisme dans des endroits qui n’ont pas forcément des capacités d’accueil suffisantes ou que je sais qu’il faut les préserver ?

C’est une question que je me suis longuement posée quand je suis retournée à Luang Prabang en 2016. Je n’ai d’ailleurs jamais écrit sur ce séjour à cause de mes questionnements. Je dormais dans une petite chambre d’hôte ouverte quelques mois plus tôt par Valérie, une française. Elle avait fait plein de recherches et de rencontres pour orienter ses clients autour de la ville. C’est grâce à elle j’ai découvert la tombe d’Henri Mouhot, le naturaliste et explorateur français qui a redécouvert les temples d’Angkor ainsi qu’un ancien fumoir à opium.

Ce dernier lieu est fantastique. Je me serais crue dans Indochine, j’avais même la musique en tête de ce film que j’adore. Je me souviens que ce fumoir n’a pas été facile à trouver et demander son chemin aux habitants des environs était juste impossible « Opium ? No madam forbidden opium in Lao ». J’ai fait face à des discussions assez cocasses.

Ancien fumoir à opium de Luang Prabang, Laos
Tombe d'Henri Mouhot, naturaliste et explorateur français à Luang Prabang

Opium est un mot à ne pas prononcer, limite bannit au Laos. Rien que d’essayer de trouver ce fumoir a donc été toute une aventure, un vrai jeu de piste et puis une fois trouvé, la campagne au coeur de la ville. Imaginez un étang sur lequel serait construite une maison sur pilotis en bambou entourée de palmiers et de nénuphars. Dans ce décor idyllique, des enfants qui pêchent, des ados qui boivent des bières, certainement à l’abris des regards de leurs parents… Cet endroit unique appartient à un particulier mais est loué par l’Unesco pour le protéger d’après ce que l’on m’a dit. Je ne vous dirai pas où ce lieu se trouve, c’est un vrai jeu de piste pour le trouver mais allez dormir chez Valérie au Bougainvilliers, elle vous orientera.

J’essaye d’avoir une conscience quand je voyage : il y a des lieux, des rencontres ou des regards que je garde pour moi et c’est une rencontre qui remonte à quelques années qui m’a fait prendre conscience qu’il est important d’avoir une éthique lorsque l’on a une voix. Bloguer, être sur les réseaux sociaux c’est avoir cette voix.

A l’époque de ce voyage au Laos, je me suis rappelée d’une discussion que j’avais eue avec un rédacteur de guides. Il avait découvert un lieu dont il n’avait pas voulu parler pensant qu’il ferait plus de mal que de bien en le mettant dans les colonnes de son livre. Pendant plusieurs années, à chaque mise à jour il a résisté et puis un jour, le concurrent a sorti le fameux lieu dans ses incontournables. Fini la paix et la préservation. N’y a t-il plus de lieux secrets sur cette planète ?

C’est aussi pour cela que je suis contre la géolocalisation et le partage de coordonnées GPS des photos que je prends. Le voyage n’est pas une question de revivre celui des autres mais bien de se faire sa propre expérience et faire ses propres rencontres pour en tirer quelque chose de personnel.

Nous vivons dans une époque où tout se publie et tout se partage. Paysages, bâtiments, lieux, personnes, on se contrefiche de tout et surtout du droit à l’image or c’est important et c’est une question que l’on doit toujours avoir en tête lorsque l’on voyage. Dans mon village au Cambodge, j’ai profité des gens et pris très peu de photos. Et pourtant j’avais envie de faire des portraits mais plutôt que de me faire plaisir à moi, j’ai eu envie de leur fiche la paix. J’ai laissé mon appareil photo dans mon sac et profité de chaque instant avec les enfants. Des souvenirs gravés dans mon coeur plutôt que sur papier glacé.

Dorénavant j’applique une règle très simple : pas de portrait publié si je n’ai pas une histoire à raconter. Un portrait c’est avant tout une histoire de rencontre, pas une histoire de photo volée. A ce sujet je vous conseille un article qui m’a bien marquée cette année Comment réagiriez-vous si votre enfant était en photo dans le salon d’un cambodgien ? ça fait réfléchir.

Avoir des valeurs et une éthique c’est très important lorsque l’on voyage. Ne pas se comporter ailleurs comme on ne se comporterait pas chez soi, ce sont des messages qu’il faut absolument véhiculer et sans retenue.

Notre planète, ce diamant à préserver

Voyager sert à tirer des enseignements. Forcément c’est dans les lieux les plus fragiles que ceux-là sont les plus forts. Comment peut-on voyager en Australie sans prendre conscience de la fragilité de nos écosystèmes ? Que ce soit sur la barrière de corail et dans la forêt de Daintree, les messages sont délivrés par les acteurs du tourisme et j’ai aimé ça. Protégeons la planète et ne faisons pas n’importe quoi.

Le Queensland vient enfin de bannir le plastique qui tue les océans. Pourquoi pas plus tôt alors qu’ils ont le long de leurs côtes une vie sous-marine les plus précieuses du monde ! Voyons le côté positif des choses, c’est enfin fait. Fini les sacs, les pailles, gobelets…

Ils commencent aussi à faire de l’éducation auprès des visiteurs sur l’utilisation de la crème solaire. Saviez-vous que les crèmes solaires contiennent du microplastique qui a le même effet néfaste sur les océans que les sacs, les pailles ou les bouteilles ?

Je n’ai pas observé ce phénomène en Australie mais je pense qu’il est important de partager cette  photo prise dans les Pouilles il y a deux ans. Alors que les gens s’enfonçaient dans la mer, j’ai pu voir en temps réel l’eau cristalline de transformer en eau laiteuse. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça m’a choquée !

Eau laiteuse due à la crème solaire dans les Pouilles

C’est en discutant avec Morgan, le capitaine de notre embarcation à travers les îles de Guadeloupe en novembre dernier que ce moment m’est revenu à l’esprit. Il est très intéressant de discuter avec des marins. Ils sont au coeur de l’action. Lui met très peu de crème, en tout cas pas quand il va dans l’eau. A bord il porte un T-shirt anti-UV et une casquette. Son conseil est simple : se mettre à l’abris du soleil entre 11h et 15h.

En Asie le plastique est aussi un vrai problème que je constate depuis que j’ai commencé à voyager sur ce continent il y a près de 20 ans. J’ai pu constater au Cambodge, surtout dans le sud le long des côtes, quelques micro initiatives qui me redonnent espoir : les bars commencent à offrir des pailles en bambou, des hôtels propose de remplir les gourdes et bouteilles en échange d’un peu d’argent et certains magasins n’imposent plus les sacs en plastique, il faut le demander si vous en voulez un. Ce sont de tous petits gestes je suis d’accord mais ce sont des démarches qu’il faut souligner et encourager.

Pour finir avec la préservation de notre planète, cela fait quelques années que je prends conscience de la pollution des avions et comme je voyage beaucoup, je pollue aussi beaucoup. Cette année je me suis intéressée à la compensation carbone de mes voyages. Dans cet article, j’ai émis le souhait de réduire mes voyage en avions, de faire attention aux moyens de transport que j’utilise. C’est un contrat que j’ai passé avec la planète, je me dois de respecter cet engagement.

Quelques petits conseils pour vos prochains voyages : n’oubliez pas de prendre avec vous une gourde, un t-shirt anti UV (ou de la crème solaire sans micro plastique) et un tote bag en coton pour vos courses sur place.

Prendre des routes parallèles et sortir des sentiers

Enfin pour finir sur ce bilan, vous le savez, j’aime beaucoup les city trips. Cette année plutôt que d’aller visiter Lisbonne, Barcelone ou Amsterdam comme beaucoup, j’ai mis l’accent sur des villes moins connues. Ainsi j’ai visité Graz, une petite ville d’Autriche que j’adore, trop mignonne et avec plein de bonnes petites adresses (et qui sort des classiques Vienne et Salzbourg), Manchester et son passé industriel qui m’a fascinée ou encore Bologne, plus vieille université d’Europe et une ville tellement sympa à vivre. J’ai aussi rapidement mis les pieds à Belfast. J’ai bien aimé l’atmosphère ce cette ville elle aussi au passé industriel. J’ai envie d’y retourner et m’y poser pour quelques jours et explorer l’Irlande du nord.

D’ailleurs j’ai une anecdote à vous raconter au sujet de l’une de ces villes. Lorsque j’ai visité Manchester et que j’ai commencé à publier des photos sur les réseaux sociaux, j’ai reçu de nombreux commentaires du style « t’es allée à Liverpool aussi ? » comme si Manchester ne valait pas le détour ! Même si je rêve de visiter Liverpool pour son street art et les Beatles, j’ai absolument adoré Manchester et je n’avais pas envie d’aller ailleurs. Cette ville renait de ses cendres et a une énergie incroyable, l’architecture est dingue, le street art fabuleux, de nombreux cafés où se poser, de bons restaurants…

L'hotel de ville de Manchester #bestofMCR #lovegreatbritain #angleterre

En en parlant autour de moi, à des amis qui connaissent bien l’Angleterre, j’ai compris que l’image de cette ville est désastreuse. Les quarantenaires ont gardé son image des années 80. C’est un peu comme cela que j’ai ressenti tous les commentaires que j’ai reçu genre « t’es bien gentille avec ton Manchester délabrée et décadente sache qu’à côté tu as une ville qui vaut largement plus le détour ».

Et bien non, ce n’était pas l’heure de Liverpool pour moi et je suis bien heureuse d’avoir découvert Manchester où j’aurais bien envie de me louer un appart pour quelques jours ou quelques semaines et y vivre comme une mancunienne. On est loin de son image des années 80 sachez-le.

C’est intéressant d’essayer de faire changer l’image d’une ville ou d’un pays.

Cap vers 2019

Vous êtes-vous déjà posé la question Pourquoi est-ce que je voyage ?

Cette question je me la pose régulièrement. En 2015 j’avais écrit cet article Voyager pour se sentir vivre. Je pourrais réécrire ces mêmes mots aujourd’hui. Voyager c’est bien, donner du sens à ses voyages c’est mieux !

Pour 2019 je mettrai encore plus le cap sur des voyages qui ont du sens et  j’aimerais que la rencontre ici et ailleurs soit au coeur de mes récits. J’ai deux ou trois petites idées, je vous en dirai plus quand l’heure sera venue si mes rêves se réalisent. Ce qui est sûr, c’est que sur ce blog je vais revenir vers un format d’histoires en plus des guides.

Le récit, c’est la vie !

Vous l’aurez compris, 2018 a été une année faites de changements et de prises de consciences par rapport à mes voyages, au blogging, à la planète. On dit toujours que le voyage aide à grandir, à se connaitre, à évoluer. Plus je voyage et plus je me dis que je n’arriverai jamais à faire le tour de moi-même, de mes sentiments et de mes émotions. Chaque jour apporte son lot de surprises et d’enseignements, son lot de bonheurs, d’espoir, de désespoir ou de désillusions. D’émotions c’est sûr !

Le voyage est loin d’être le long fleuve tranquille, idéal et parfait que l’on expose sur les réseaux sociaux. L’important n’est pas ce que l’on expose de sa vie mais bien de vivre l’instant présent pour en retirer tous les enseignements possibles et avancer.

Le voyage c’est l’école de la vie non ?

2018 une année de voyages, analyses et perspectives
2018 une année de voyages, analyses et perspectives



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17 commentaire

padoune mercredi 12 décembre 2018 - 17:01

AMEN!
<3

Si tu savais le nombre de brouillons commencés et jamais terminés que j'ai écris qui vont dans ce sens… nos pensées sont similaires, sauf que je n'arrive plus à écrire, poster, partager… contrairement à toi, je suis bloquée.
J'ai toujours peur que les lieux dont je parle soient saccagés, je ne pensais pas avoir une audience assez importante pour que cela puisse créer du tourisme de masse, mais quand je vois comment sont devenus certains endroits où j'ai été il y a quelques années, je me dis qu'il y a certaines choses que je devrais garder pour moi. C'est aussi pour cela que je préfère raconter des histoires avec mes images et mes textes, rendre tout cela poétique, plutôt qu'écrire des bons conseils… mais malheureusement quand tu partages quelque chose, tu reçois des tas de messages et emails pour aller au même endroit, à la même adresse, et quelque part c'est désolant car on en arrive à cela… que faire ?
J'espère qu'on aura l'occasion d'en discuter en off, plus longuement…
Bonne fin d'année à toi Adeline, je te souhaite d'être en paix avec tes valeurs pour 2019, bises

répondre
Laurent jeudi 13 décembre 2018 - 09:36

Je n’aime pas les titres « entre » toutefois il tient la route. Eh oui, la désillusion est là avec des réseaux sociaux où tout est beau, isolé, magique, wow, amazing, incredible, hors des sentiers battus. Mais c’est moche, c’est laid.
Tu as raison de ne pas partager la géolocalisation des photos que tu prends, c’est aussi éviter que quelques uns de tes lecteurs succombent à la paresse. Tant mieux…

Cela dit, je n’ai pas de solution face à cette déferlante touristique.

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Mila jeudi 13 décembre 2018 - 12:15

Analyse très juste et très intéressante ! Bravo pour tes mots 🙂

Pour ma part, je trouve que le tourisme de masse nous met dans un état d’énervement si fort que l’on ne peut pas profiter du lieu. Ça m’a explosé en plein face, lorsqu’en arrivant à Dubrovnik, hors saison, on s’est retrouvé maltraité de partout. Entre les touristes excédés par les locaux agressifs et leurs volonté de faire LES photos, les locaux exténués par cette masse de touristes ingrate, il nous a fallu une heure pour nous décider, payer deux cafés 8€ et déguerpir.

À force de voyager à vélo, on s’éloigne complètement de ce monde et il nous parait plus agressif encore lorsque nous le rencontrons de nouveau. Désormais, on évite absolument toute ville et tout endroit trop touristique. Aussi beau soit-il, on ne voit pas l’intérêt de s’infliger une telle dose de stress.

répondre
Vadrouille et Tambouille jeudi 13 décembre 2018 - 12:35

Article très intéressant qui montre bien les « limites » au rêve de devenir blogger voyage… Il n’y a pas que des bons côtés comme il est possible de le croire en lisant des articles qui vont rêver …

Ensuite, je dois t’avouer que j’ai un peu plus de mal sur ta vision du « surtourisme » car mine de rien, en tant que bloggeuse voyage, tu prônais un peu cela en faisant rêver chaque lecteur à des destinations plus ou moins « secrètes ».

Tendre vers un tourisme responsable est certainement une bonne idée. Y ajouter de l’éthique est encore mieux…
En photo, j’ai toujours été « mal à l’aise » avec les portraits. Oui, la personne photographiée n’a rien demandé et va se retrouver dans un article, une brochure, un book ou autres … Ca fait effectivement réfléchir.

En tout cas, merci pour cet article très intéressant qui amène à réfléchir et à se poser des questions …

répondre
Adeline jeudi 13 décembre 2018 - 15:56

Merci Vadrouille et tambouille !

J’ai ouvert mon blog en 2009 à l’heure où on ne faisait que raconter nos petites histoires qui donnaient envie de voyager mais perso je ne partageais pas d’adresses. Et puis la demande des lecteurs a été tellement forte que nous nous sommes tous mis à rédiger des guides et donner tous nos tuyaux au tout venant. C’est là que se situe le problème à mon avis : comment parle t-on de nos voyages pourquoi on en parle ? La question que je me pose dans cet article c’est doit-on continuer à faire comme ça et encourager les lecteurs (et les blogueurs parce que les lecteurs sont devenus blogueurs) à faire pareil (c’est de plus en plus leur demande il faut être réaliste).

Il y a plein d’articles que je n’ai pas publié à cause de cela depuis 2 ou 3 ans parce que je n’ai pas envie de cautionner. Par contre j’encourage à prendre des chemins de traverse mais ce n’est pas ce qui intéresse la masse, c’est bien ça le problème.

Bref pour de multiples raisons c’est très compliqué de tenir un blog aujourd’hui je trouve, vers quoi va t-on aller, c’est là la question ! C’est très bien d’ouvrir un blog mais il faut avoir des choses à dire, être soi même créatif et inventer ses voyages, pas copier ceux des autres blogueurs et écrire toujours sur le même sujet ou enfoncer des portes ouvertes ! C’est ça le vrai problème aujourd’hui c’est que l’on voit toujours la même chose. Sans analyse, sans valeur ou plus value ! (je ne vise personne et je généralise)

Exemple : l’année prochaine je compte aller à Barcelone voir une nièce, je n’écrirai pas sur cette destination (sauf si je trouve un angle différent mais en tt cas je n’écrirai pas de guide car c’est vu revu et re revu) par contre le reste de la Catalogne est sublime et je n’hésiterai pas à publier sur des sujets qui n’existent pas.

Il faut être créatif et se dire « comment je peux être différent par rapport à ce qui existe déjà » pas copier pour faire mieux comme c’est la tendance actuellement dans la blogosphère !

répondre
Vadrouille et Tambouille mardi 18 décembre 2018 - 08:45

Merci pour cette réponse très constructive.
Il n’y avait rien de personnel envers toi (j’espère que tu l’avais compris) mais plus effectivement un avis sur les réseaux sociaux et les blogs en général.

Pour conclure, je ne peux qu’être d’accord avec ta réponse et ta nouvelle vision du partage via ton blog !

Hâte de lire tes nouvelles aventures

répondre
Mathilde jeudi 13 décembre 2018 - 19:19

Je suis allée en Islande en 2012, je rêvais d’y retourner, mais à force de lire tout ce que je lis sur ce que devient ce pays, je ne suis pas sure d’y retourner un jour. Je ne comprends pas l’engouement pour le Cercle d’Or, car hormis le fait que ce site est près de Reykjavik, il est loin d’être l’endroit le plus incroyable d’Islande… mais comme tu dis maintenant il faut voyager tellement vite que l’on a pas le temps de s’attarder et de découvrir. C’est un peu triste de voyager pour faire la même photo Instagram que tout le monde, vraiment je n’arrive pas à comprendre (si l’engouement général autour de cette application et de son algorithme pourri).
Sinon concernant les portraits c’est un style de photo que j’aimais faire en voyage (mais je demandais l’autorisation), mais avec l’essor des réseaux sociaux j’ai quasiment arrêté, car j’ai l’impression que les gens sont de plus en plus sollicités.

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Syma jeudi 13 décembre 2018 - 22:20

Je partage l’ensemble de vos pensées. Je travaille dans le monde du tourisme (mais pas celui qui accentue les effets de masse), j’ai toujours aimé et ressenti le besoin de voyager, j’ai toujours lu des blogs sur les voyages… et aujourd’hui je frôle l’overdose à force de voir toutes ces images sur Instagram et Facebook de voyages hyper stéréotypés, de blogueurs qui courent après les likes plus qu’apres Un bon contenu et des échanges, à force d’entendre tous ces gens qui voyagent partout, et qui sont heureux d’avoir pris les bonnes photos , et qui n’hésitent Pas à dire « par contre, les locaux ils sont pas sympas! ». Ah, le Sri Lanka serait génial sans les sri lankais !!
Je suis heureuse que les pays commencent à protéger leurs sites en limitant l’acces.

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Pensees de voyage vendredi 14 décembre 2018 - 12:10

J’avoue que moi aussi j’ai souvent du mal à voir comment il est possible d’allier blogging/instagram etc avec l’éthique dont tu parles.

Perso n’ayant pour l’instant qu’un petit blog je sais que j’aurais peu d’impacts. Et pourtant j’hésite parfois à parler de certains endroits, certains je les mets moins en avant, ou je n’en parle pas etc. Bon c’est pas comme ça que j’aurais du succès. C’est compliqué de « percer » pour un petit blog qui veut suivre une certaine éthique.

Mais pour les plus gros blogs comme le tiens, c’est un autre problème, comment faire à part arrêter de partager? C’est quand même des sujets compliqués que tu abordes.
Un influenceur qui publie sur un endroit déjà connu il favorise le tourisme de masse (mais en même temps c’est peut être déjà trop tard).
Peut-être encore pire alors, parler d’endroits moins connus? Parce qu’alors la « photo instagram » ou le voyage de l’article de blog va vouloir être reproduit. Et un nouveau lieu va être gâché…

Avec l’augmentation de la population sur terre, du tourisme, et de la « pub », on a pas fini de se poser la question mais j’espère qu’on trouvera des solutions.

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Nathalie mardi 18 décembre 2018 - 08:29

Hello,

Voilà un sujet bien intéressant…le voyage, le tourisme de masse ? Mais est-ce que le voyage peut encore exister dans un monde connecté? Qu’est ce le voyage ?Pour ma part, j’ai du mal à me dire que je voyage parce que je parcours un pays.
Déjà qu’à l’époque du Lonely Plant et guide du routard, je m’étais dit qu’il n’y avait pas grand chose d’aventureux. Mais le voyage est-il synonyme d’aventure? Est-ce qu’on voyage vraiment lorsqu’on reste connecté?
Tu laisses ton portable à l’hôtel toi, il me semble d’avoir compris cela! c’est super (ça c’est l’aventure(cynique)! Cela m’agace de voir tout ces gens( dont je fais partie hahah, je m’énerve moi même) les yeux rivés sur leur téléphone. Bon moi j’ai une bonne excuse, je perfectionne man anglais( re hahahaha, on a tous une bonne excuse).
Je m’énerve moi-même à sortit mon portable afin de mater mappy afin de vérifier que je soies bien dans la bonne direction. Alors que le voyage, n’est-ce pas justement un peu se perdre un peu? Je suis accro à mon téléphone…eh oui!!!

Pour ma part cela me fait halluciner qu’on puisse tenir un blog et chercher à en vivre, car après comme tu lui dis, je crois qu’on ne peux s’empêcher de vouloir toujours plus de like et followers. Je ne sais pas comment on peut garder du plaisir ainsi. Peut-être celui d’écrire ?
C’est qq chose qui me dépasse(comme celui de ne pas aimer le chocolat), mais évidemment, je ne peux pas tout comprendre.

Je crois que j’ai quand même vécu un peu le voyage lors de mes 20 et quelque ou je suis partie en Amérique du sud et on s’est déplacé en stop, rien n’était planifié et on a choisi des destinations car on trouvaient les noms jolis.

Sais-tu que je me sais presque plus dépaysée et que je fais de plus chouette rencontre lorsque je vais randonner sur plusieurs jours seule ou que je vais me faire un tour à vélo sur plusieurs jours aussi. Je suis déjà partie avec qu’un avec la tente et les sacoches et on a fait du camping sauvage. Mon but c’est de le faire seule, même si j’ai un peu peur d’être seule la nuit, même si c’est bête.

Tu as entendu parler de la fille qui est partie avec 0 arc en poche.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/07/15/01016-20170715ARTFIG00003-sarah-gysler-le-tour-du-monde-d-une-blogueuse-sans-argent.php

Sinon, il faudrait veiller à ne pas mettre toute la faute sur le tourisme de masse : 😉
http://www.slate.fr/story/157096/tourisme-haine-touriste-espagne-italie-berlin

Article intéressant, mais malheureusement pas vraiment approfondi.

Nath(un brin cynique mais plein d’autodérision aussi) qui aime bien quand même ton blog et que tu as inspiré pour son « voyage en Thaïlande » mais c’est pour la bonne cause, je vais donner Mesa sous à la femme qui murmurait aux oreilles des éléphants 😉

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Lionel De Beaux Lents mercredi 19 décembre 2018 - 09:47

Un très bel article Adeline empreint de sincérité. Effectivement, le voyage marque le dépaysement, la rencontre et l’ouverture mais le surtourisme devient parfois indigeste, insipide et les méfaits de certaines pratiques récentes n’arrangent rien… Merci pour ces réflexions inspirantes qui nous invitent tous à se poser les bonnes questions lorsqu’on voyage.

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Christine Mercieca jeudi 20 décembre 2018 - 14:36

Chaque jour des millions de gens sont sollicités pour participer à un échange sur une plateforme. Les réseaux sociaux font que tous ce que nous partageons ne nous appartient plus tout à fait. Soyons un quidam et ne succombons pas à la cyberdépendance, ne soyez pas celui qu’on siffle, restez libre ! Si le blog est le miroir de la démocratie dans sa liberté d’expression et de ressentis, le danger réside dans ses controverses, quelquefois ses abus et ses dérives, ou par la publicité qui en ressort. Notre libre arbitre est de nuancer ses propos et faire preuve de modération et de pudeur ….. par le choix, le calme et la douceur des mots. Les blogs traitent de thématiques qui touchent notre vie au sens large du terme par une forte dimension personnelle … La sagesse de l’auteur est d’être avant tout son propre lecteur et sa propre critique pour en faire non pas une quantité mais une qualité. Le buz du blog n’est pas l’essentiel, au même titre que le nombre de lecteurs. Ce que l’on retient d’un blog c’est sa vertu, sa simplicité, son authenticité. Dans celui ci le voyage est de repousser la tentation de l’abandon, de prendre conscience de ses capacités à réaliser de grandes choses. L’arrivée étant un sommet unique pour contempler le chemin parcouru où les précédentes étapes servent d’apprentissage. Tu vois Adeline dans ton blog il a une part analogue pour la plupart de ses lecteurs, une émotion, une analyse, un vécu qui laisse aux autres le soin d’avoir le sien. Ici le message n’est pas prescrit il est tout naturellement et joliment partagé sans diviser, sans favoriser. Tes écrits solidarisent et nous amènent à penser que « même le plus long voyage commence par un premier pas » (Lao Tseu). Voyager est aussi le meilleur moyen de se perdre et de se retrouver en même temps (ce n’est toujours pas de moi, mais de Brenna Smith). Oui c’est tout ceci la féérie de ce blog ! Alors encore Merci

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Adeline jeudi 20 décembre 2018 - 20:17

Merci beaucoup beaucoup beaucoup Christine pour ce joli message, c’est certainement l’un des plus touchants reçus ces derniers mois. Il me va droit au coeur. Merci encore.

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lathelize vendredi 21 décembre 2018 - 10:56

merci beaucoup pour ton article.
Nous avons eu le même sentiment en Islande ( après une journée au Cercle d’Or, nous avons regardé le guide et ciblé les zones non décrites : c’était désert, chouette et authentique).
De manière générale, on aime les ports, les marchés, les universités. On aime marcher dans les villes. On aime échanger notre maison contre celle d’une autre famille, une façon d’entrer dans le pays.

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Marie-Julie samedi 29 décembre 2018 - 18:45

Comme je me retrouve dans tes réflexions et tes questionnements… Merci.
P.S.: Je note pour la guesthouse à Luang Prabang, où je compte bien aller en 2019.

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Fanny - Le jour où mercredi 2 janvier 2019 - 22:19

Bravo pour ton article ! Il y a tellement de blogueurs qui ne recherchent qu’un maximum de like et de vues sans se poser de questions. Plus tu as de vues et plus il faut réfléchir à l’impact de tes articles… Mais c’est surtout aux touristes de se responsabiliser. Marre de ces comportements égoïstes et de ce tourisme de masse qui détruit des lieux superbes à la base. Par exemple, s’il n’y avait plus de demandes pour nager avec les dauphins, les professionnels proposeraient moins ce genre d’activité…
Des politiques aussi tentent de protéger leur environnement comme le Costa Rica, la Namibie ou la Slovénie. Alors, oui, parfois cela s’oriente vers le tourisme « de luxe » mais je préfère payer plus cher pour qu’un endroit soit vraiment protégé car pour cela, il faut des moyens.
Pour ma part, je privilégie le volontariat et le « slow travel » pour découvrir un lieu. Peu importe que je n’ai pas vu tous les spots supers connus d’un pays. Il faut prendre son temps. En général, ça aide à faire de belles rencontres…

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Sylv mardi 15 janvier 2019 - 08:55

Coucou Adeline,

c’est vraiment un très beau texte, bien écrit, et qui évoque bien les problématiques actuelles. Un très beau résumé en mot que je me suis régalé à lire. Je me retrouve dans beaucoup de chose évoquées dans l’article.

Sylvain

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