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Le 12 décembre dernier, le Louvre-Lens ouvrait officiellement ses portes au public et j’y étais ! Intriguée par ce musée nouvelle génération implanté sur un ancien carreau minier, je n’ai pu refuser l’invitation à la rencontre de l’architecture du 21ème siècle et de l’histoire de l’art.
Un bâtiment à l’architecture modeste
A peine arrivée, je remarque que ce bâtiment d’un blanc immaculé, d’une petite hauteur et s’étendant sur plusieurs centaines de mètres, se fond dans le décor modeste du nord de la France. D’un côté deux terrils, marqueurs de l’histoire minière locale, et d’un autre le célèbre stade Bollaert, hôte du RC Lens, grande fierté en son temps de la région. J’apprendrai par la suite que c’était l’une des volontés des commanditaires et des architectes Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa de l’agence japonaise Sanaa. Selon Juliette Guépratte, directrice des services des publics du site, l’idée était de faire un musée « fondé sur la modestie et l’empathie face à l’environnement ».
Je suis subjuguée par les courbes, les jeux de transparence et de reflets à l’intérieur comme à l’extérieur de la bâtisse. J’ai hâte de voir comment l’histoire rencontre cette architecture moderne.
Visite guidée du Louvre-Lens
Le hall est au centre du musée et dessert les 2 principales galeries :
- La Galerie du temps offre un parcours inédit à travers l’histoire de l’art. Dans cette salle de 120m de long et de 3000 m2 sont exposées quelques 200 oeuvres, toutes empruntées au Louvre-Paris pour une durée de 5 ans. Et oui, le Louvre-Lens ne possède aucune oeuvre en propre et n’en possèdera jamais. Dans cette salle, les statues, statuettes et tableaux sont présentés de manière chronologiques, de la naissance de l’écriture vers 3500 avant JC jusqu’au milieu du 19è siècle. Elle s’organise en 3 périodes : l’Antiquité, le Moyen-âge et les Temps modernes. On navigue ainsi à travers le temps et l’histoire. Parmi les oeuvres, on compte le fameux tableau de Delacroix La Liberté guidant le peuple, le Portrait de Baldassare de Castiglione, la Vierge à l’Enfant de Botticelli et bien d’autres de Raphaël, Rembrandt, Poussin… Au bout de la Galerie du Temps, le pavillon de verre offre une exposition temporaire (d’une durée de 10 à 11 mois) sur le temps à l’oeuvre. Les oeuvres du Louvres-Paris côtoient les oeuvres provenant des musées de la région. Cette galerie est ouverte sur l’extérieur, les deux terrils et le stade Bollaert, apparaissent comme 2 oeuvres exposées dans le décor.
Je suis impressionnée encore une fois par l’aluminium, base du revêtement mural de la grande salle. Tout se reflète dans les murs et ceux-ci se transforment une oeuvre supplémentaire, actuelle, vivante et en mouvement. J’avoue être perdue dans cette grande salle. Mon regard n’arrive pas à se poser sur une oeuvre en particulier et je perds totalement la notion du temps et de l’histoire. Je traverse les époques sans repère. Il faut être honnête, ce qui se voulait être une façon inédite d’exposer des oeuvres ne fonctionne pas sur moi. Finalement, c’est peut-être une conception trop avant-gardiste, je préfère traverser des salles, signes du temps qui passe, de l’évolution des oeuvres et de l’art.
- La galerie des expositions temporaires répond mieux à mes attentes. L’espace est plus petit et la scénographie de l’exposition Renaissance répond aux codes classiques d’un musée. On navigue de salle en salle à travers les thèmes novateurs de cette époque (une Europe des artistes, la conscience d’être artiste, la mutation intellectuelle de la Renaissance…). Elle est visible jusqu’au 11 mars 2013 et à partir du 22 mai, l’exposition Rubens et l’Europe prendra le relais.
A la rencontre des travailleurs de l’ombre
Le hall du Louvre-Lens offre, entre autres, un accès aux Coulisses du musée. Une salle futuriste ouverte sur les réserves où les oeuvres non exposées sont entreposées et sur les ateliers de restauration. Elle propose au public de rencontrer de manière ludique (et futuriste) les « gens de l’ombre », ces personnes qui travaillent en coulisse à la conservation des oeuvres et de l’histoire.
Il est possible de visiter les réserves et ateliers de restauration sur rendez-vous, voilà quelque chose que je ferai certainement le jour où je retournerai au Louvre-Lens.
Remerciements Louvre-Lens et à IDBus pour cette journée entre histoire et modernité.
10 commentaire
Très bon ton article et tes photos sont très belles ! Il va falloir que je m’y mette !
Merci Sylvie ! Hâte de lire ta vision du Louvre-Lens 🙂
Belles photos de ce lieu dont j’ai entendu dire beaucoup de bien. Tu me donnes envie de « remonter » dans le Nord prochainement bises
Très chouettes photos, Adeline! Je le trouve à la fois très beau mais aussi un peu froid…
Merci pour cette visite! 🙂 Cela donne envie d’y aller, les espaces ont l’air incroyables…
Ca fait tellement longtemps qu’ils en parlent dans le Nord… Il me tarde aussi d’y faire un tour. Bon pas pour tout de suite, mais bientôt quand même j’espère!
Merci pour cette balade!
Il a l’air chouette ce musée. Merci pour la découverte!
J’ai passé plusieurs années à Arras à côté de Lens mais c’était bien avant l’ouverture du musée :-/ Il paraît que les collections sont très riches, j’ai hâte de le découvrir et ton article fait vraiment envie.
Super article. J’habite à Lille près de Lens et je n’y suis jamais allé. Ca fait un moment que je me dis qu’il faudrait que j’aille y faire un tour. Ton article me donne envie d’y aller prochainement, il à l’air très intéressant.
C’est splendide ! On découvre l’art…sous toutes ses formes ! Un mélange d’art et d’histoire très passionnant.