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Ma route des rhums en catamaran à travers les îles de Guadeloupe

par Adeline
Publié Mis à jour le

Il y a deux routes du rhum dans les îles de Guadeloupe : celle des marins de la transatlantique en solitaire à la voile, et celle des vacanciers qui aiment aller à la rencontre des distilleries et se délecter de ce précieux jus qu’est le rhum. Les îles de Guadeloupe m’ont invitée à faire une croisière en catamaran de 5 jours dans les Caraïbes pour découvrir les îles à travers ce prisme. Existe t-il une route des rhums en Guadeloupe comme il existe une route des vins dans l’hexagone ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble.

Note : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A boire avec modération bien sûr !

Croisière en catamaran à travers les îles de Guadeloupe

Fraichement débarquée de l’avion, c’est dans la marina de Pointe-à-Pitre que je m’installe. Un petit catamaran de 4 cabines, avec un équipage composé de Charline, l’hôtesse, et Morgan le capitaine, sera ma maison pour les 5 prochains jours.

Au programme de notre séjour à travers les îles de Guadeloupe :

  • 1 journée sur Basse-terre pour aller à la rencontre du rhum de Guadeloupe et de ses secrets de fabrication
  • 2 journées à Marie-Galante entre navigation, plage et visites des 3 distilleries de l’île
  • Une 1/2 journée aux Saintes pour faire un atelier de dégustation de rhum
  • Retour à Pointe-à-Pitre et visite du mémorial ACTe, le mémorial sur la traite de l’esclavage

Arrivée de la route du rhum, la vraie ! 

En quittant Paris quelques heures plus tôt, je ne pensais pas pouvoir vivre en direct l’arrivée des premiers Ultimes. François Gabart sur Macif menait la course, à quelques miles nautiques devant Francis Joyon. Selon les estimations, ils auraient dû arriver avant moi !

Mais voilà, dès la sortie de l’avion, le bruit court que les deux marins se bataillent encore la première place et qu’ils devraient arriver dans la nuit. Nous posons nos valises sur le bateau, dinons rapidement à bord et fonçons au ponton d’arrivée. S’ensuivent quelques heures d’attente. Toute l’action se passe en mer. A terre le temps est un peu long malgré le suspens indéniable de l’arrivée de cette 11ème édition de la route du rhum.

En réalité, de nuit ce n’était pas très fun à suivre mais j’avoue que quand Idec Sport est arrivé dans la marina et que l’équipage a manoeuvré pour l’amarrer au ponton juste devant moi, l’émotion est montée. J’aurais dit une géante araignée des mers. Aucun regret d’avoir attendu ces quelques heures, malgré la fatigue qui montait.

Arrivée de Edec Sport, le bateau de Fracis Joyon, dans la marina de la route du rhum en novembre 2019
Arrivée de Francis Joyon dans la marina de Pointe-à-Pitre

Je reverrai les deux géants le lendemain au village de la marina. On se sent vraiment tout petit à côté de ces montres des mers. Dire que les marins sont seuls à manoeuvrer sur ces bolides.

Impressionnant. Respect messieurs !

Une bonne mais courte nuit m’attend et place à la découverte du rhum…

Découverte de Basse-Terre et des secrets de distillation

C’est aux aurores que nous partons visiter les premières distilleries. Suis-je prête à déguster mes premières gouttes de rhum aussi tôt ? On verra 😉

Nous rencontrons Silvia, la créatrice de la jeune start-up Caraïbes Factory et c’est avec elle que nous allons partir à la découverte de cette industrie et des hommes qui en font sa réputation.

En novembre, les distilleries se préparent à la nouvelle saison qui démarre en janvier. Ce sont donc des usines à l’arrêt que nous visitons.

Ce jour-là, nous découvrons Montebello, Reimonenq et Severin, 3 distilleries aux visites différentes et complémentaires. Chacune m’a aidée à comprendre l’importance de chaque étape, de la culture au choix de la canne à sucre jusqu’au vieillissement.

Distillerie Montebello, Petit Bourg

Chez Montebello, nous découvrons la tradition. Ici tout est manuel, « même la canne à sucre est coupée à la main » nous dit-on. Très important pour les puristes.

On découvre toutes les étapes de fabrication : le broyage, la fermentation, la distillation et le vieillissement.

Détail de l'intérieur de la distillerie Montebello #ilesdeguadeloupe

Dans cette distillerie, j’ai été fascinée par les installations datées et pourtant celle-ci, comme d’autres à travers les îles, est auto-suffisante en électricité. C’est la bagasse, les déchets de la canne à sucre, qui sert à produire celle nécessaire au fonctionnement de l’usine.

Intriguée par des containers installés dans la cour, j’apprends qu’ils servent à faire vieillir le rhum. Après la distillation, il est alors mis dans des fûts, ayant préalablement accueilli du whisky en Ecosse ou en Irlande, et placé pour un minimum de 3 ans dans ces containers, un minimum requis pour pouvoir l’appeler « rhum vieux ».

Dégustation à la distillerie Montebello #ilesdeguadeloupe
Container pour faire vieillir le rhum à la distillerie Montebello - Guadeloupe

Une dégustation à 9h15 du mat’ c’est une première. J’avoue que je ne suis pas prête. Je trempe mes lèvres pour gouter le rhum vieux mais le rhum agricole blanc ce n’est pas possible. Trop fort pour moi en début de journée… voire trop fort pour moi tout court 😉

Distillerie Reimonenq, Sainte Rose

Chez Reimonenq, c’est un petit musée qui m’attend. Il me permet comprendre plus précisément toutes les étapes de fabrication expliquées précédemment, ainsi que les outils utilisés depuis des décennies.

Leopold Reimonenq, toujours à la tête de la distillerie et de son joli musée #ilesdeguadeloupe

Sur ce voyage, nous sommes accompagnés de Ian Burrel, un anglais d’origine jamaïcaine, plus connu sous le titre du Global rum ambassador. Grâce à sa présence, nous avons pu rencontrer Leopold Reimonenq, visiter un chai (ça sent tellement bon dans les chais de rhum) et avoir accès à la chaine d’embouteillage.

Entrée du Chais à la distillerie Reimonenq
Calibrage de l'embouteillage et de l'étiquetage à la distillerie Reimonenq
Bouteille en sortie de chaine d'embouteillage et d'équitetage #ilesdeguadeloupe

A la fin de la visite, on nous propose de regarder un film qui nous explique tout le processus de fabrication du rhum de la distillerie, ainsi qu’une petite dégustation de rhum agricole, rhum vieux ou rhum arrangé… A l’heure de l’apéro, ce sera rhum arrangé !

Distillerie Séverin, Sainte Rose

A la distillerie Séverin, un autre univers nous attend. Ici c’est plutôt touristique. Pas de visite d’usine mais un petit train qui nous fait faire le tour de la propriété. Un tour assez complet entre les champs de canne à sucre et l’habitation. Malheureusement il pleut fort (voire très fort) et la visite est un peu gâchée par cette météo pas très favorable ces derniers jours sur la Guadeloupe.

Entrée du Chai Henri Masolle à la distillerie Séverin #ilesdeguadeloupe
Luxuriance des jardins de la distillerie Séverin #ilesdeguadeloupe

Après le déjeuner et un petit atelier de cuisine de Baba au rhum (what else ?), je pars me balader dans la propriété, malheureusement je n’ai pas le temps de monter jusqu’à l’habitation, la maison historique du domaine devant laquelle nous sommes passés en train et qui se visite, mais suffisamment de temps pour photographier les plantes luxuriantes… Elles sont tellement photogéniques !

Plante luxuriante du jardin de la distillerie Séverin #ilesdeguadeloupe
Jardin luxuriant de la distillerie séverin #ilesdeguadeloupe

De retour à Pointe-à-Pitre, je pars me balader sur la marina pour profiter de l’ambiance de la route du rhum.

Coucher de soleil sur la Guadeloupe #ilesdeguadeloupe

Morte de fatigue, je m’écroule dans ma cabine au retour du diner (je me suis écroulée au diner en fait), je n’entends rien de la tempête tropicale qui remet en cause notre départ pour Marie-Galante le lendemain matin.

Marie-Galante, l’île agricole

A peine arrivé sur la bateau, Morgan fait le tour pour prendre en main le matériel qui sera le sien pour les 3 prochains jours. Nous ne savons pas encore si nous allons pouvoir partir !

Mouillage dans la marina de Pointe à Pitre en Guadeloupe #ilesdeguadeloupe

« Vous avez déjà navigué, nous demande t-il ». Pour moi ça remonte un peu mais la tempête ne me fait pas peur.

« Bon nous allons avoir un peu de vent, des vagues de plus de 3m de creux, bref ça va tanguer ».

Je n’ai pas envie de rester à terre. J’ai envie de prendre la mer et de voir Marie-Galante. J’ai déjà Voulzy dans la tête « Belle-île en mer, Marie-Galante…. »

Nous quittons la marina et longeons Grande terre jusqu’à îlet Gosier où nous virons de bord. Cap sur anse canot, une jolie plage de Marie Galante.

Catamaran en direction de Marie Galante #ilesdeguadeloupe
Ilet gosier en Guadeloupe
Morgan, cap sur Marie Galante

Comme prévu le temps est incertain, le vent souffle et la mer est agitée.

Le vent vient de Marie-Galante donc pour descendre sur Marie-Galante, ben c’est chiant

Paroles de Morgan

6 noeuds, 5 mètres de creux, c’est un peu sport… Je reste dehors à l’arrière du bateau, je m’allonge sur la banquette, somnole puis m’endors.

Quelques heures de navigation plus tard, je suis réveillé à l’approche de l’île par un air bien ancré dans ma tête depuis quelques heures…

Morgan, passionné de musique, qui jusque-là nous avait gratifié d’une playlist assez douteuse (composée principalement de Raggaeton), nous offre un réveil en douceur. Le voilà mon Laurent Voulzy !

Arrive à l'anse Canot sur Marie Galante #ilesdeguadeloupe

L’arrivée sur Anse Canot est sublime. Le temps ne sait pas trop quoi faire et oscille entre grain, soleil, arc-en-ciel…

Une fois l’ancre du bateau descendue et le bateau amarré : à l’eau ! Première baignade du séjour et un peu d’exercice.

Alors que le soleil descend doucement pour se coucher sur les Saintes, nous levons l’ancre et prenons la direction de Saint Louis où nous serons en mouillage pour ce qui devait être une nuit et qui se transformera finalement en deux.

Le ciel est chargé mais le soleil se couche dans l’eau… Sublime !

Coucher de soleil sur les Saintes vu depuis Saint Louis de Marie Galante

Ancrage et c’est l’heure de l’apéro. Morgan descend l’annexe et nous partons chercher un petit bar sur la plage.

Chez Henri est fermé. Dommage. Henri c’est l’institution de l’île !

Pour la petite histoire le lendemain, alors que nous passons devant le bar, nous croisons le fameux Henri. « Nous voulions venir chez vous mais vous étiez fermé, lui dit-on. Réponse simple et efficace, typique des Antilles : « et bien vous auriez dû m’appeler !« 

En bonne citadine, je n’y aurais pas pensé ! Vous le savez maintenant : si vous allez à Marie-Galante et que le bar Chez Henri est fermé. Tentez votre chance en appelant ! Sur un malentendu ça peut marcher comme dirait l’autre 🙂

Ce soir-là, nous trouvons une petite bicoque un peu plus loin pour prendre l’apéro avant de retourner diner sur le bateau. Toute aussi sympa.

Les distilleries de Marie-Galante

Après une nuit paisible, au calme, bercée par la douceur de l’eau, retour au rhum !

Il y a 3 distilleries sur Marie-Galante. Il parait que ce sont les meilleures. Marie-Galante est une île agricole alors plantations de canne à sucre à perte de vue.

Distillerie Bellevue

Dans un cadre très sympa avec un petit moulin au coeur de la cour, on entre dans une industrie (comparée aux autres distilleries visitées qui étaient plus familiales) : une grosse production annuelle, des installations modernes, des champs de panneaux solaires et même une station d’épuration pour rejeter le moins de déchets dans la nature. On peut dire que la distillerie Bellevue est à la pointe du développement durable !

Le plus intéressant, c’est la dégustation sur la terrasse à l’arrière de la boutique.

Degustation de rhum à la distillerie Bellevue sur Marie Galate
Le moulin de la distillerie Bellevue à Marie Galante #ilesdeguadeloupe

Distillerie Bielle

La distillerie Bielle, c’est la tradition et on sent cela dès l’entrée dans le domaine où de vieilles machines sont exposées dans le jardin.

Extérieur de la distillerie Bielle sur Marie Galante

Ici les hommes savent transmettre leur passion. Tout commence par la sélection de la variété de la canne à sucre et le pressage (par 2 moulins et non 4 pour ne pas que le jus perde en qualité). Nous ne connaitrons pas les secrets de distillations, propres à chaque distillerie, mais nous apprenons qu’elle ne se fait quasi plus à l’alambic mais plutôt avec des colonnes de distillation.

Avec Ian, j’apprends à déguster le rhum tout juste sorti de ces colonnes avant qu’il ne soit coupé à l’eau. 75° rien que ça. Une petite goutte sur la langue et on laisse le jus se répandre dans la bouche. La sensation est très agréable bien qu’un peu brûlante 😉

Ian Burrell Rum ambassador #ilesdeguadeloupe
Fût à la distillerie Bielle sur Marie Galante

Nous dégusterons aussi un rhum en vieillissement dans le chai afin de découvrir les arômes qui se répandent dans le jus au fil des années.

En tant que passionnés, nous avons eu droit ici à une dégustation de passionnés. Elle fût trop rapide à mon goût mais c’est déjà l’heure de prendre la direction de la 3ème distillerie de l’île.

Distillerie du père Labat

C’est à la Table du père Labat, une des bonnes tables de Marie de Galante, que nous nous installons. Rhum, homard et poisson à la vanille au programme. Le lieu est très sympa mais c’est un peu le stress car nous sommes en retard sur notre programme et nous devons absolument rentrer au bateau.

Le père Labat, l'une des 3 distilleries de Marie Galante
Rhum servi à la table du père Labat sur Marie Galante #ilsdeguadeloupe
Menu à la table du père Labat, le restaurant de la plus vieille distillerie de Guadeloupe

Nous devons reprendre la mer pour les Saintes et nous ne sommes pas dans le timing du tout. Le quart d’heure guadeloupéen qui se transforme en heure guadeloupéenne… Faut pas être stressé ! Pas d’atelier distillerie pour nous, retour au bateau mais trop tard.

Adieu la soirée aux Saintes.

Morgan nous prévient qu’il est trop dangereux de partir à cette heure avancée de l’après-midi car avec la route du rhum, tous les casiers de pêche ont été déplacés vers les Saintes pour ne pas gêner les marins dans leur navigation. Par contre ça va nous gêner nous dans notre navigation. Nous suivons les conseils de Morgan et décidons de partir aux aurores le lendemain matin pour arriver tôt dans la baie des Saintes et faire un petit déjeuner tranquillou sur place !

Ce sera donc une deuxième soirée à Marie-Galante et l’occasion de tester chez Henri, sa petite terrasse les pieds dans le sable et son ambiance bien sympa.

Le reste de l’après-midi se passe donc tranquille dans la baie de Saint-Louis : baignade, gouter, apéro… Bref la belle vie sur les îles de Guadeloupe !

Coucher de soleil saint Louis de Marie galante

Apprendre à déguster le rhum aux Saintes

5h30 du mat’, Morgan met les voiles en direction des Saintes. Adieu Marie-Galante.

Le temps est dégagé, la traversée est bien plus tranquille que la dernière, 2 jours plus tôt.

La baie des Saintes, l'une des plus belles baies du monde #ilesdeguadeloupe #guadeloupe

Nous arrivons tranquillement, en évitant les casiers de pêche, à temps pour prendre un petit déjeuner saintois (sorte de crêpes fourrées au poisson ou crustacés)

Contrairement à Marie Galante, l’île des Saintes n’est pas du tout agricole. Il n’y est cultivé aucune canne à sucre. Par contre, nous avons rencontré Anélia et Marc qui ont ouvert le comptoir du nouveau monde où ils vendent les produits locaux des Caraïbes qu’ils sélectionnent avec soin.

Marc et Anélia, comptoir du nouveau monde aux Saintes #ilesdeguadeloupe

Anélia et Marc sont de réels passionnés de rhum (entre autre). Ils ont fait le tour de nombreuses distilleries des îles de Guadeloupe pour sélectionner avec soin ceux qu’ils vendent dans leur boutique (ils ont même des bouteilles dont le stock est épuisé dans certaines distilleries). Ce matin-là, ils nous ont offert une dégustation au restaurant de Chez Boone, idéalement situé au-dessus de la plage du pain de sucre.

Dégustation de rhum aux Saintes avec le comptoir du nouveau monde
Colibri chez Boone aux Saintes
Piscine de chez Boone, une belle adresse aux Saintes

Comme une dégustation de vin, nous avons appris à déguster 3 rhums, venant de différentes distilleries, et à détecter leurs arômes. Je crois que cette heure passée en leur compagnie a vraiment été ma partie préférée de tout ce qui a tourné autour du rhum durant ce voyage. C’était la seule vraie dégustation que nous avons faites et surtout elle était adaptée à la néophyte que je suis ! Malheureusement nous ne sommes pas passés à leur boutique mais je crois que j’aurais adoré ! Bref si vous passez par les Saintes, allez les voir à Terre de haut (3, Rue Jean Calot) et voyez si vous pouvez assister à une de leurs dégustations.

Mon grand regret de cette matinée passée aux Saintes, est de ne pas être montée au fort Napoléon pour bénéficier de la vue imprenable sur la baie.

Retour à Pointe-à-Pitre

Après cette dégustation et ce bon déjeuner, nous descendons sur la plage du pain de sucre pour retrouver Morgan. C’est l’heure du retour à Pointe-à-Pitre et malheureusement pas le temps de profiter de cette jolie plage.

plage du pain de sucre aux Saintes #ilesdeguadeloupe

Nous avons appris qu’un participant de la route du rhum était en train d’arriver. Nous devrions le croiser.

C’est Armel Tripon sur Chocolat-Réauté qui est en tête de la catégorie Multi50. A mi-chemin, nous le voyons longer au loin basse-terre. Tout d’un coup il vire de bord et vient dans notre direction, ce qui met un petit coup de stress à Morgan.

« Tu fais quoi Morgan dans ces cas-là ? »

« Je dois garder mon cap, ma vitesse et essayer de lui faire comprendre ce que je compte faire » me dit-il.

Armel Tripon sur chocolat Reauté arrivee route du rhum

Armel Tripon va vite. Très vite comparé à nous. Il passe à 400m à l’arrière de notre bateau. Plein contre-jour mais que d’émotions. C’est beau à voir. Son bateau vole presqu’au-dessus de l’océan. Ça ne dure que quelques minutes mais c’est fort.

Morgan relâche la pression et nous regardons le bateau filer vers Pointe-à-Pitre.

Quelle chance d’avoir pu profiter de ça. Nous sommes tous conscients à bord d’avoir vécu un moment assez unique.

Visite du Mémorial ACTe

En tant que nantaise, ville qui abrita autrefois le plus grand port négrier de France, il était impossible pour moi de ne pas passer avant de partir par le Mémorial ACTe, le centre caribéen d’expression et de mémoire de la traite de l’esclavage. Il fait échos à notre Mémorial de l’abolition de l’esclavage et retrace, de façon bien complète et avec une scénographie remarquable, l’histoire de l’esclavagisme à travers les époques.

Je n’ai visité que l’exposition permanente (il faut compter au moins 1h30 pour en faire le tour), sachez qu’il y a aussi une exposition temporaire.

C’est un musée aussi fort que celui de l’Apartheid visité il y a quelques années à Johannesburg en Afrique du sud. Ok ce n’est pas forcément ce que l’on a envie de visiter lorsque l’on part pour un séjour en Guadeloupe mais sachez que cela existe et que ça vaut peut-être le coup d’y faire un détour avant d’aller visiter le reste des îles et surtout les plantations.

Existe t-il une route des rhums sur les îles de Guadeloupe ?

Même si les rhums des îles de Guadeloupe ne sont pas classés AOC (contrairement à ceux de la Martinique), ils méritent grandement que l’on s’y intéresse. Tout ça n’est qu’une question de territoire et ne réduit en rien la qualité des produits. Oui il existe une route des rhums en Guadeloupe et vous seriez bien idiots de passer à côté lors d’un voyage en Guadeloupe.

Il y a des dizaines de distilleries dispersées sur les différentes îles. Il y a les plus connues qui vendent des milliers de litres à travers les Antilles & dans l’hexagone, et puis il y a en a d’autres plus confidentielles, plus familiales et traditionnelles, comme Montebello, Bielle ou le Père Labat, qui pour moi sont les plus intéressantes.

Parmi les distilleries visitées, je vous conseille Reimonenq et son petit musée. Il va vous permettre de comprendre comment est fabriqué le rhum. J’ai beaucoup aimé aussi celles de Marie-Galante (notamment Bielle et le Père Labat).

Organiser une croisière sur les îles de Guadeloupe

Faire une croisière en catamaran dans les Caraïbes, c’est une chouette façon de découvrir les îles, à rythme plus lent.

Le prix d’un tel voyage dépend du bateau et des services que vous choisirez à bord. Je crois que le plus simple est de demander des devis aux diverses compagnies en fonction de vos envies. Pour information, nous sommes partis avec la compagnie Corail Caraïbes.

Si vous n’avez pas peur de conditions à bord plus roots, vous pouvez voir avec Morgan qui a son propre bateau (pour 6 à 8 personnes) et qui offre des charters jusqu’à 15 jours.

Morgan m’a parlé d’un tarif de 250€/jour pour le skipper + bateau. Attention, à ça il faut rajouter les mouillages, l’essence, les vivres, les boissons. Pensez bien aussi à poser la question de l’assurance !

Pour avoir un devis exact, je vous laisse le contacter par mail : morgan.sokoloff @ gmail.com.

Sinon j’ai vu que Evaneos proposait aussi des croisières. ça vaut peut-être le coup de demander un devis pour comparer.

Une bonne nuit dans un hôtel avant de rentrer !

Je vous conseille vraiment de prendre une nuit d’hôtel avant de rentrer dans l’hexagone (ça m’a manqué). Les cabines sont exiguës à bord et rien que pour prendre une bonne douche et refaire correctement sa valise (et bien emballer les bouteilles de rhum) ça vaut le coup. Et puis comme généralement les vols sont le soir, ça permet de se faire une petite journée au bord d’une piscine ou les pieds dans le sable.

On m’a conseillé les hôtels suivants : l’hotel Fleur d’épée, l’Auberge de la vieille tour ou la créole beach. Ce sont des beaux hôtels, il y en a plein d’autres. Dans le cas où vous souhaiteriez réserver une nuit d’hôtel après votre croisière et avant de repartir vers la France, je vous conseille quoiqu’il arrive de rester vers le Gosier, histoire de ne pas être trop bloqués dans les embouteillages. Ce n’est pas une légende, il y a beaucoup de bouchons en Guadeloupe.

Pour plus de renseignements, je vous conseille le site de l’office de tourisme à consulter ici.

Besoin d’un guide papier sur les îles de Guadeloupe ? 

L’offre est très variée en matière de guides pour les îles de Guadeloupe. Outre les classiques Guide du routard, guide vert, Géo guide ou guide Evasion spécialisés, je vous conseille de découvrir le guide Guadeloupe l’Essentiel des Editions Nomades. Les auteurs Joëlle Bah-Dralou et Charles Bah nous livrent leurs bonnes adresses à travers les 4 îles : Guadeloupe, Marie-Galante, les Saintes et la Désirade. Pour chacune des îles, vous trouverez leurs coups de coeur nature, culture, cuisine et même un côté mer pour vous guider vers leurs spots préférés.

D’un petit format carré et vendu au prix de 8,50€, c’est l’accessoire indispensable à glisser dans son sac à main ou son sac de plage.

Quand vous achetez via l’un de ces liens, je reçois une commission. Cela ne vous coûte pas plus et je perçois une commission qui rémunère mon travail.

Ma route des rhums en catamaran à travers les îles de GuadeloupeMa route des rhums en catamaran à travers les îles de Guadeloupe

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3 commentaire

Mes carnets photographiques dimanche 10 février 2019 - 01:45

Ah ça me donne tellement envie, surtout en ce mois de février! Incroyable voyage (et belle découverte avec ton blog 🙂 )

A bientôt!

répondre
Léonore Emery mardi 19 février 2019 - 08:33

Hello !
Tu es donc partie en Novembre en Guadeloupe, c’est bien ça ? A te lire, le temps était incertain voire même tempétueux.
Quelle est la meilleure saison pour aller découvrir ces îles, du coup ?

Très joli article qui donne envie d’aller goûter ce rhum et de découvrir la Guadeloupe, avec de belles photos 🙂 Merci !

(Ps: c’est vrai que ces plantes sont très photogéniques ! 😉 très tropical )

répondre
Adeline mercredi 20 février 2019 - 17:11

Merci Léonore 🙂
Le temps était effectivement très incertain en novembre en Guadeloupe mais je crois que ce n’était pas forcément normal car novembre à avril est normalement la meilleure période pour aller en Guadeloupe.
ps : j’adore les plantes tropicale 😉

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