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Avec ce titre vous allez vous dire mais dans quoi elle nous embarque cette fois ?… Ne vous inquiétez pas, c’est une histoire plutôt sympa ! Alors que la Thaïlande s’apprête à fêter Songkran, j’aimerais revenir sur mon expérience vécue l’an dernier. Et oui il y a un an déjà, j’étais au pays du sourire où, après avoir vu les éléphants dans le parc de Khao Yai, j’ai choisi de me diriger plus en profondeur dans l’Isan pour voir comment cette fête était célébrée dans les campagnes… C’est à Nang Rong que je posais mes valises pour ce qui allait être une fête simple et inoubliable.
Concours de salade de papaye pour Songkran
A peine arrivée à mon auberge et alors que je faisais le check-in, le propriétaire me dit « demain c’est Songkran, nous organisons une fête au village pendant laquelle est prévue une compétition de salade de papaye. Tu veux participer ? ». Allez je fonce, je ne sais pas ce que c’est que ce concours mais allons-y pour la salade de papaye. ça risque d’être une expérience peu ordinaire et ça je suis toujours prête !
Après un après-midi tranquille rythmé par la découverte de la ville à vélo et une balade zénifiante dans le temple voisin, je me mets à penser au lendemain… A quoi cette fête va t-elle ressembler ?
Bon je ne sais pas si vous connaissez Songkran… Il s’agit du nouvel an bouddhique, une fête traditionnelle très importante en Thaïlande (et dans les pays voisins). Durant 5 jours, le pays s’arrête de fonctionner et chacun retourne dans sa famille aux 4 coins du pays. La matinée du premier jour est consacrée à une fête familiale bouddhiste où les plus jeunes viennent donner le respect à leurs ainés, il s’ensuit 2 jours de batailles d’eau intempestives.
Nous les farangs, à moins d’y être invités, n’avons pas accès à ces célébrations intimes. Par contre pour tout ce qui se passe dans les rues par la suite, nous sommes plus que les bienvenus. Pour vous résumer la chose : la Thaïlande se transforme en une bataille d’eau géante à coup de seaux d’eau, de tuyaux d’arrosoir, et de balades à travers les villes en pick-ups armé de pistolets à eau ! Devant chaque maison, des litres de réserve d’eau où enfants et adultes rechargent leurs armes en plastique. C’est original (et ludique) et comme le mois d’avril est le mois plus chaud et le plus lourd de l’année dans ce coin-là de la planète et ben ça rafraîchit !
Après une matinée tranquille, me voilà donc partie avec mon hôte à la fête du village. Je reçois mes premières gouttes d’eau, c’est gentillet… Nous nous arrêtons dans un restaurant et là déjà, nous commençons à sentir un peu l’atmosphère… Les enfants s’amusent et rigolents, les adultes se joignent à leurs délires et ça me rappelle des fêtes familiales estivales quand j’étais ado. Que celui qui n’a jamais fait de bataille d’eau dans son jardin lève la main !
La fête, elle, bat son plein : concours de pyrogues entre villages sur un étang, concours de grimpage de bâton huilé…
Et à venir le fameux concours de salade de papaye. C’est un concours pour les farangs (les blancs). Nous sommes 3 à participer et donc 3 locaux viennent nous prêter main forte pour le dosage des ingrédients. Tout ça en musique ! En 10 mn la salade de papaye est pliée…
Verdict : la mienne n’est pas la meilleure. On s’en fiche, c’était pour le fun ! C’était drôle d’avoir le public à fond derrière nous et les officiels qui viennent nous remettre un diplôme à la fin…
Bal et ladyboys à la fête du village
Par la suite j’apprends que se tiendra le soir même un concours de Miss version Ladyboys. La tolérance de la Thaïlande m’étonnera toujours. Imaginez ce genre de concours dans nos campagnes françaises… Bref revenons à nos moutons. Par curiosité, je décide donc de revenir faire un tour le soir. A la nuit tombée, j’enfourche ma bicyclette et traverse la ville pour rejoindre la fête. Le concours n’a pas commencé mais la soirée bat déjà son plein. ça dur sur le danse floor !
Le concours se déroulera comme une élection de Miss. Des ladyboys super aprêtés défilent un à un sur scène avec quelqu’un qui hurle dans un micro… Bon j’avoue que déjà en français un concours de miss est pénible mais en thaï, ça l’est encore plus. Je profite quand même de l’ambiance festive et tout sourire de cette soirée. Je ne saurai jamais qui a gagné le concours. Après une heure, je déclare forfait et rentre tranquillement à mon auberge. Le lendemain j’irai visiter les deux temples khmers incontournable de la région.
Le Phnom Rung…
Et le Prasat Muang Tam
Fêter Songkran dans les campagnes
Après cette pause culturelle, il me reste une journée pour profiter de Songkran. Je décide de reprendre mon vélo et de m’éloigner de la ville. Mon objectif : aller dans les villages, au milieu des rizières. Il parait qu’il y a un temple sympa dans le coin. Après quelques kilomètres je décide de sortir de la route principale et entrer dans les terres.
Rizières asséchées…
…Boeufs, charettes… Je suis dépaysée.
Je m’arrête au temple puis dans un village pour déjeuner. Je choisis une petite bicoque station essence-garage-épicerie-restaurant où le sound system hurle à mort, les basses à fond. Je trouve l’ambiance sympa malgré le mélange des genres alors je tente. L’atmosphère est réellement sympa, familiale. La maitresse de maison me fait goûter ses spécialités. Je ne sais pas ce que je mange à part mon som tam (j’aime vraiment la salade de papaye). C’est bon, épicé. Je les observe arroser les gens qui passent puis je reprends ma route.
Les réserves d’eau et autres pistolets sont de sortie. A peine quelques mètres et je suis trempée. Je parcourerais quelques kilomètres à me faire arroser jusqu’au moment où je décide à mon tour d’aller arroser les autres. Je choisis une petite maison avec pleins d’enfants. Ils ne me comprennent pas mais a t-on vraiment de se faire comprendre pour jouer à s’arroser les uns les autres ? Nous nous amuserons quelques temps tous ensemble. C’est fun. Je repartirai avec quelques bonbons qu’une des mamans m’offrira.
J’ai vraiment aimé ce moment tout simple d’une vie à la campagne un jour de Songkran. Sur la route du retour je me ferai arroser, je receverai des demandes en mariage et je reviendrai trempée à mon auberge.
Bilan du week-end : super positif. Je cherchais du traditionnel, hors des sentiers battus. Je l’ai eu ! Immersion totale dans la population locale à se comprendre sans se comprendre. Le sourire fait beaucoup ! Par contre plus aucune fringue sèche à la fin des 3 jours et avec l’humidité à 90%, laisse tomber pour les faire sécher… C’est ça Songkran !
Conseils pratiques pour fêter Songkran en Thaïlande
Chaque année, Songkran se déroule du 13 au 15 avril.
Chiang Mai et Bangkok sont les deux villes où la fête est intense. Je préfèrais vivre un Songkran plus traditionnel, plus loin des sentiers touristiques et j’ai bien aimé cette expérience dans l’Isan. Si vous choisissez de vous déplacer pour vous rendre quelque part, faites-le quelques jours avant le début des festivités. Songkran est le moment de l’année où il y a le plus de trafic sur les routes thaïlandaises et le plus d’accidents (mortels) aussi ! Les bus sont pleins et se font aussi plus rares sur certaines routes.
Sinon profitez de ces 3 jours de fête intense, ce n’est pas tous les jours qu’un concours géant et national de T-Shirt mouillé est organisé !
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16 commentaire
Merci pour ce récit d’une fête vraiment traditionnelle et campagnarde ! Je pense que tu en as plus profité que ceux qui restent en ville . Veinarde ! Que de souvenirs précieux tu engranges ! 😀 Bon mardi Bises
Très sympa ta petite balade !
Le Songkran me fait un peu penser au Dingus polonais, eux s’aspergent d’eau le lundi de Pâques autrement appelé « Śmigus dyngus » (lundi mouillé).
A chacun ses traditions 😉
Mmmmm… la salade de papaye !
Superbe ballade, ça doit être géniale de participer à Songkran.
c’est super cette aventure! j’aimerais aussi un jour m’évader comme toi afin d’évacuer le stress accumulé durant ces cinq dernières années.Le Cambodge me plait bien.dis! Tu y es déjà allé?
Tout juste rentré du Songkran à Bangkok, il est clair que l’expérience que tu as vécu semble loin de la très forte agitation que j’ai vu dans la capitale. En revanche l’expérience semble tout aussi intéressante. Du coup, l’an prochain, ce sera comme toi, direction la campagne pour voir une autre façon de fêter la nouvelle année !
Tout juste rentré de Bangkok pour le Songkran, il est clair que ton expérience semble loin de l’agitation que j’ai pu voir dans la capitale ! Pour autant le Songkran à la campagne a l’air tout aussi intéressant, voir peut-être même encore plus dépaysant. Ducoup c’est décidé, en 2559, j’essaierai cette option là aussi !
Très sympa!! J’aime bien la nourriture ici 🙂
J’ai toujours été bluffée par les lady boys. Je suis incapable de les reconnaitre !!!
Super récit! ça me donne envie d’y aller 🙂
Humm le somtam 🙂 Encore meilleur avec les oeufs sales (kai khem) ! Tres jolies photos 🙂
90% d’humidité…l’horreur quand on est pas habitué. Et les ladyboys font partie de la culture de la Thaïlande. Ce genre de concours peut choquer les occidentaux pour qui c’est un sujet tabou mais là bas, je suppose que c’est normal et festif
Je crois que c’est une des choses qui m’as le plus surprises une fois en Thaïlande (cette grosse fêtes géante et bon enfant dans les rues de Chiang Mai). Ça change de mes réveillons français qui se transforment la plupart du temps en beuverie!
le Thaïlande est vraiment un vrai magnifique plein de couleur , de vie et de tolérance surtout le truc des ladyboys.Sinon à part les fêtes, c’est un pays avec une culture très riche et des paysages merveilleux.Merci pour ton récit bien détaillé.
Durant les festivités de cette année, j’était de passage à Thaïlande et comme je n’avais jamais assisté à ce genre de célébration, j’avoue que c’est très surprenant. De plus, c’est l’occasion où jamais de déguster les meilleurs plats thaïlandais 🙂
Bonjour Adeline,
la thailande est un super pays pour le tourisme : paysages magnifiques , bouddhisme omniprésent et gentillesse de la population : les gens sourient tout le temps ( pas comme à Paris 😉 ) La tolérance vis à vis des étrangers et des moeurs en général en font un pays cool. Après un voyage à Koh Samui et quelques jours à Bangkok, je me suis dit que c’est un pays qui doit être agréable à vivre pour un expatrié. A réfléchir !!